Production de l'essence
L'usage du pétrole remonte à l'Antiquité, mais l'approvisionnement était limité aux affleurement naturels et au pétrole trouvé en creusant des puits pour trouver de l'eau potable ou de la saumure. Les civilisations mésopotamiennes s'en servaient comme produit pharmaceutique, cosmétique, comme combustible pour les lampes à huile et dès 6000 avJC. pour le calfatage des bateauxLes Égyptiens employaient de l'asphalte pour la momification.
En 1855, George Bissell et Jonathan Eveleth apprennent que le pétrole qu'on trouve très facilement dans le Nord-Est des États-Unis pouvait fournir du pétrole lampant par distillation.. Ils demandent à Benjamin Sillima, un professeur de chimie de l'université Yale, de leur confirmer la faisabilité de cette distillation à l'échelle industrielle.
Benjamin Silliman Jr. (1816 - 1885) est un chimiste américain. En 1855, reprenant les travaux antérieurs de son père, sépare un certain nombre de produits par distillation du pétrole : goudrons, lubrifiants, naphta, solvants pour les peintures ainsi que l'essence qui, considérée à ce moment comme produit mineur, est utilisée comme détachant
George Bissell et Jonathan Eveleth, dès lors, envisagent, en 1856, de forer pour extraire le pétrole plutôt que de passer par des mines comme il était d'usage à cette date et créent la société Pennsylvaia Rock Oil Compagny.
À la même époque, l'industrie pétrolière naît en Roumanie, avec la première raffinerie en 1857 à Ploiesti, qui alimente les 1 000 lampes de l'éclairage public de Bucarest.
La Pennsylvania Rock Oil Company devient en 1858 la Seneca Oil (suite à un désaccord entre associés) dont le puit à Titusville en Pennsylvanie, dans une région connue pour les affleurements de pétrole, produit les premiers barils américains. Les États-Unis en produisent 274 tonnes en 1859. L'année précédente, le seul producteur était la Roumanie avec 200 tonnes. Dès 1862, les États-Unis produisent 3 millions de barils.
Différentes régions du monde participent de la « ruée vers l'or noir » : Alberta, Californie, Transylvanie, Pologne et Azerbaïdjan. Le marché reste confiné aux applications traditionnelles, pétrole lampant en tête.
Le marché du pétrole connaît des fluctuations de prix énormes, chaque nouveau gisement saturant le marché pour quelque temps. John Davison Rockefeller parvient à établir une situation de monopole sur le raffinage américain, qui sera mise en cause par la mise en application de la loi antitrust.
Dans le domaine du transport, la mise au point de l'oléoduc et du navire pétrolier (années 1870) autorisent le rapprochement des sites de production et des marchés. Le premier oléoduc de capacité industrielle, entre Bakou et Batoumi (sur la mer Noire), transporte du kérosène
Moteurs à essence
Isaac de Rivaz (1752 - 1828), s'inspire, vers 1775, du fonctionnement du pistolet de Volta (petite bouteille en métal que l'on peut remplir d'un mélange gazeux détonant par exemple hydrogène + oxygène).pour remplacer la vapeur dans un cylindre à piston. C'est ainsi qu'il construisit le premier moteur à explosion dont il obtint le brevet le 30 janvier 1807.
Ce moteur dont les premières expérimentations datent de 1804, se compose d'un cylindre placé verticalement. L'explosion projette vers le haut un piston à l'intérieur du cylindre. En retombant le piston tire une corde reliée aux roues avant d'un chariot provoquant ainsi le mouvement du véhicule. Il en dépose le brevet le 31 janvier 1807.
En 1813, Isaac de Rivaz construit un second véhicule de six mètres de long équipé de roues de deux mètres de diamètre. Il le nomme grand char mécanique
et procède à des essais à Vevey (Vaud). Le cylindre fait 1,5 mètre de long et le piston parcourt 97 centimètres à chaque explosion.
A chaque course du piston, le char avance de quatre à six mètres. Les essais sont effectués sur un chemin en pente que le char gravit sur une distance de 26 mètres avec 4 personnes à bord et une charge de 700 kilos. Le véhicule circule à une vitesse de 3 km/h.
Peu de contemporains prêtent attention à son invention considérée comme utopique et l'Académie des Sciences prétend même que le moteur à explosion ne rivalisera jamais avec les avantages de la machine à vapeur.
Samuel Brown, dans des brevets en date du 4 Décembre 1823 et 22 Avril 1826, décrit un moteur à gaz inspiré du moteur à vapeur de Thomas Newcomen : dans le cylindre muni d'un ,piston, au lieu de vapeur il injecte un gaz qu'il enflamme pour repousser le piston. Puis il recrée le vide en distribuant de l'eau autour du cylindre de sorte que le piston retombe.
le 27 mai 1826, il utilise le moteur pour propulser un chariot jusqu'à la colline Shooter
Samuel Brown, forma une société de production des moteurs pour les bateaux et barges. La société échoua par manque d'approvisionnement de gaz approprié plutôt que des préoccupations concernant les moteurs
Grâce au gaz d’éclairage découvert par Philippe Lebon (1767-1804) qui, en 1801, avait réfléchi à un projet de moteur à gaz avec pompe d'alimentation et inflammation par un dispositif électrique.
Grâce aussi à William Murdoch, (1754 – 1839) qui connaissant les essais de Lebon, et établit, de 1792 à 1797, les premières fondations d’un procédé de distillation de la houille en vue d’obtenir du gaz d’éclairage.
Etienne Lenoir réalisa le premier moteur à explosion.
Etienne Lenoir (1822 - 1900) fut un bricoleur génial né dans un village de Luxembourg. A l'âge de 16 ans, il part pour Paris. Il s'y trouve employé comme garçon dans une auberge dont la cave lui sert à réaliser des expériences. Il fréquente des artisans. En 1851, il vend à un orfèvre un procédé de galvanoplastie. Puis prend des cours gratuits aux Arts et Métier
.
Etienne Lenoir ayant observe une machine à vapeur constate qu'il peut remplacer la vapeur par du gaz d'éclairage et en déduit les modifications nécessaires. Il crée une mise à feu du gaz par étincelle comme sur la machine Rivaz
. Ce dispositif comprend en plus une bobine Ruhmkorff
et une bougie
de son invention.
Moteur à deux temps:
Le prototype qu'il réalise ressemble à une machine à vapeur : un cylindre, un piston, une bielle, un volant, deux paires de tiroirs. Dans la première partie d'une paire se fait le mélange détonnant (air - gaz d'éclairage) qui est allumé par l'étincelle de la bougie provoquée par le courant haute tension d'une bobine Ruhmkorff alimentée par une batterie. C'est à mi-course du piston que le tiroir d'admission se ferme et que l'explosion a lieu, donnant au piston l'impulsion pour achever sa course. La seconde partie dite de décharge du premier tiroir laisse échapper les gaz brûlés. La même série de phénomènes se déroule derrière la face opposée du piston, commandées par l'autre paire de tiroirs. La machine possède ainsi un mouvement alternatif des pistons donc rotatif du volant. Comme sur la machine à vapeur, la vitesse du volant du moteur Lenoir est limitée par un régulateur à boule.
Fin 1859, la mise au point du moteur Lenoir pour l'industrie est terminée et les essais sont concluants. Dès l'année suivante la société Lenoir et Gautier
fabrique 350 moteurs de 1 à 4 CV
En 1861, pour alimenter son moteur sans compression préalable remplace le gaz par un nouveau carburant à base de pétrole inventé par Laslo Chondon. Il en équipe les premiers bateaux à moteurs de la Seine
En 1863 Lenoir équipe une voiture d'un moteur à essence quatre temps 1,5 CV, qui le conduit sur 18 km en 3 heures.
En 1865, il construit un bateau de 12 m équipé d'un moteur de 6 CV.
En 1876 il dépose un brevet relatif à la bougie d'allumage pour moteur.
Alphonse Beau de Rochas (1815 - 1899), thermodynamicien connu pour la définition du cycle à quatre temps (16 janvier 1862), il définit également le "coefficient de propulsion" du moteur à réaction dans un mémoire adressé à l'Académie des sciences à Paris, mémoire qui avait pour but d'encourager les recherches sur ce type de moteur dont il prévoyait les possibilités immenses (29 août 1887).
Frederick August Otto (1832.1891), dans sa jeunesse, avait commencé à expérimenter les moteurs à gaz. En 1862, il découvre le cycle à quatre temps de manière empirique et fabrique un premier prototype, dont il dépose le brevet. Il ne peut cependant pas maîtriser la puissance de la phase explosive et le moteur se désintègre. Il est inutilisable.
Devant cet échec il abandonne ses recherche se contentant plus simplement de perfectionner le moteur Lenoir et met au point un moteur vertical.
En 1864, il fonde à Cologne avec Eugène Langen, la société des moteurs à gaz à combustion interne qu’il présente à l’exposition de Paris de 1867. Ce moteur fixe à 4 temps sera vendu, sous l’appellation Otto et Langen” à, près de cinq mille exemplaires.
August Otto, conjointement avec deux amis Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach en 1872, fonde à Cologne la société, “Deutz AG”, qui fut la première à fabriquer des moteurs fixe à combustion interne, et en 1876 le moteur à cycle à quatre temps conforme à celui du brevet déposé en 1862 par, de Beau de Rochas.
En 1878, l'Exposition universelle de Paris, fait connaître le nouveau moteur fixe au monde entier. Il y a un abîme entre le premier moteur “Otto-Langen” et le nouveau moteur Otto. La nouvelle machine fixe est douce, silencieuse et puissante. Le succès en sera considérable. Malgré tout, ce moteur restera connu comme une machine fixe d'atelier et ce n'est qu'en 1885, que l'Allemand Gottlieb Daimler créera un moteur à carter fermé pour l'industrie automobile.
Gottlieb Daimler (1834-1900), en 1882 quitte Deutz AG avec son ami Wilhelm Maybach. Leur projet est de construire un moteur à explosion d’une grande puissance qui pourrait être utilisé sur des véhicules roulant sur route et sur rail, aussi bien que montés sur des bateaux.
En 1883, furent construits plusieurs moteurs à essence puissants, avec allumage par tube incandescent.
En 1884 Gottlieb Daimler ouvre un atelier indépendant à Cannstatt avec le montant du capital de ses parts de Deutz AG où ils améliorent le moteur à quatre temps de l'ingénieur inventeur français Alphonse Eugène Beau de Rochas, notamment en mettant des aubes sur le vola
En 1885, Daimler construit la première “moto’ du monde, en bois, puis monte son moteur avec succès sur un bateau, un traîneau, une voiture "à cheval" transformée à cet effet. Cette voiture est terminée en 1886 et les premiers essais eurent lieu sur les routes proche de Cannstatt. D’autres essais suivent sur des bateaux, des tramways, et des pompes à incendie.
Édouard Delamare-Deboutteville (1856-1901) est un industriel français et pionnier de l'automobile.
En 1879. Il entre à vingt-deux ans dans la filature de son frère Il y montre une grande aptitude à la mécanique en apportant nombre de perfectionnements dans différentes parties de l'usine. L'éloignement de l'usine de toute station de chemin de fer lui fait porter l'attention sur le développement des moteurs pour automobile. Alors que les bicycles commencent à se répandre, il invente un des premiers tricycles à gaz qui ait fonctionné sur route. Il porte alors toute son attention sur le moteur à gaz lui-même, recherche qui aboutit au moteur Simplex, construit par les ateliers Powell de Rouen.
Reprenant l'étude de ses prédécesseurs Lenoir et Otto, Delamare-Deboutteville conserve le cycle à quatre temps de Beau de Rochas et apporte à la machine une série de perfectionnements qui permet de construire des moteurs plus grands que ce que l'on construisait alors1.
Ses travaux portent sur l'a l'allumage automatique, et la nature du gaz employé.
Avec Léon Malandin, il met au point en 1883 la première voiture actionnée par un moteur à explosion, qu'il fait breveter le 12 février 1884. Son automobile, la première au monde mue par un moteur à 4 temps, est pourvue d'une banquette avant et d'une plate-forme arrière, et est équipée de quatre roues, d'un moteur bicylindre horizontal fonctionnant d'abord au gaz, ensuite à l'essence de pétrole, d'une transmission aux roues arrière par chaîne, d'un arbre de transmission et d'un différentiel. Le carburant était admis par un tiroir et l'évacuation se faisait par des soupapes.
À l'Exposition universelle de Paris de 1889, il obtient la médaille d'or pour un moteur au gaz pauvre, monocylindrique, de 100 chevaux. Depuis cette année, le moteur à gaz rentre en concurrence avec la machine à vapeu.
Il perfectionne ensuite le gazogène. D'abord produit par des appareils Dowson qui nécessitent l'emploi de générateurs de vapeur, il établit un ensemble d'appareils gazogènes où la vapeur d'eau nécessaire est produite simplement par la chaleur rayonnante du foyer, et la soufflerie par un ventilateur.
Machine soufflante Delamare-Deboutteville et Malendrin - S.A.John Cockerill de 158 tonnes avec un seul cylindre développant une puissance de 700 chevaux, grand prix à l'Exposition universelle de 1900 à Paris
Le 5 juillet 1889, la société sidérurgique John Cockerill à Seraing (Belgique), qui préfère perfectionner des modèles existants (un moyen de se dispenser de la recherche fondamentale), acquière le monopole de fabrication de son moteur, le « Simplex ». Des expériences menées à Cockerill sur les gaz de haut fourneau montrent qu'à puissance égale un moteur à gaz consomme 10 fois moins que la chaudière alimentant la machine à vapeur la plus perfectionnée. En 1895, un moteur de 4 CV Delamare-Deboutteville et Malendrin est acheminé à Cockerill, ensuite modifié pour qu'il puisse produire 8 CV. En 1898, Cockerill produit un moteur 200 chevaux monocylindre et en 1899, c'est une machine soufflante de 158 tonnes avec un seul cylindre développant une puissance de 700 chevaux (1000 CV au gaz de ville), qui obtient le grand prix à l'Exposition universelle de 1900 à Pari. A l'Exposition universelle de 1905, à Liège, une machine de 1500 CV est exposée. Elle côtoie des machines à vapeur, des turbines à vapeur et des moteurs diesels.
En 1896, à l'exposition de Rouen, le Président de la République, Félix Faure le fait nommer officier de la Légion d'honneur, en récompense de son travail sur le moteur Simplex. À cette époque, il a plus de 70 brevets en France et à l'Étranger.
Maybach met du temps à persuader Daimler de construire un véhicule conçu dès l’origine comme une automobile. Il réalise un prototype, c’est une voiture avec un moteur à explosion (V-twin) monté à l’arrière, avec carburateur à gicleur à essence, avec quatre roues à rayons métalliques, à deux places. Le châssis est un assemblage de tubes en acier.
En 1889 ils mettent au point la Stahlradwagen, première voiture avec un moteur à combustion interne, carburateur à gicleur à essence qu'ils présentent sur le stand de Panhard et Levassor de la galerie des « machines et des progrès techniques » de l'Exposition universelle de Paris de 1889.
En 1890 Gottlieb Daimler fonde la société Daimler Motoren Gesellschaft dont il est actionnaire au tiers et devient constructeur indépendant. Il nomme Wilhelm Maybach ingénieur en chef. Ce dernier démissionne l'année suivante en 1891 pour cause de contrat désavantageux suivi de Gottlieb Daimler en 1893 suite à des désaccords avec ses associés.
Gottlieb Daimler épouse Lina Schwend avec qui il a deux enfants et fonde un nouveau laboratoire de recherche et de fabrication indépendant avec Wilhelm Maybach où ils mettent au point avec succès, un moteur pour automobile à entraînement par courroie doté d'un carburateur à vaporisation.
En 1895, Daimler et Maybach réintègrent Daimler Motoren Gesellschaft après nouvel accord avec leurs associés pour fabriquer un moteur en série.
En 1897 Daimler crée la Daimler Phoenix équipée d'un moteur avant puis présente en 1899 le premier moteur à quatre cylindres. Les roues à bandage caoutchouc étaient équipée de freins à tambour.
Wilhelm Maybach une voiture à moteur Daimler pour le brillant et richissime consul général de l'empire austro-hongrois et homme d'affaires, Emil Jellinek (également connu sous le surnom de monsieur Mercedes qui intègre le conseil d'administration de Daimler et achète l'exclusivité des droits de la marque et les brevets techniques Daimler Motoren Gesellschaft pour les revendre avec succès en Autriche-Hongrie, en France, en Belgique et aux états-Unis dans ses concessions sous le nom de sa fille aînée Mercedes.
1900 Gottlieb Daimler décède le 6 mars à Stuttgart à l’âge de 66 ans. Son fils Paul Daimler lui succède jusqu'en 1922 avant d'être remplacé par le professeur Ferdinand Porsche, inventeur de la Volkswagen Coccinelle (avec Paul Daimler) puis fondateur de Porsche en 1948.
En 1893, le Français Félix Millet fabrique et vend quelques exemplaires d'une moto équipée d'un moteur à pétrole de 5 cylindres en étoile placé dans la roue arrière avec laquelle Félix Millet participa à la course Paris−Bordeaux−Paris (11−13 juin 1895), mais ne put terminer.
René Panhard (1841 – 1908) fit appel, en 1873, à l'ingénieur émile Levassor, son condisciple de l'école Centrale; ils s'intéressèrent aux moteurs à gaz à partir de 1875, et leur production en série débuta l'année suivante.
En 1890 ils fabriquent sous licence le moteur Daimler et en équipent leurs voitures.
En 1891, ils commencent la production de voitures et camions sous le nom de “Panhard & Levassor”En 1895 la marque doyenne s'illustre en gagnant la course Paris-Bordeaux, doublé gagnant puisque les deux premiers véhicules sont des Panhard.
Très vite leur affaire prit de l'extension. Les voitures “Panhard & Levassor” furent les premières à être exportées un peu partout dans le monde.
Après la mort, en course, d'émile Levassor, et l'arrêt de la compétition sportive en 1903, Panhard-Levassor se concentra sur la production de camions, et de voitures de luxe.
Camion “Panhard & Levassor”1.893
Karl Friedrich Michael Benz, (1844 - 1929) est un inventeur allemand pionnier de l'automobile Il développe le Tricycle Benz 1 en installant un monocylindre refroidi par eau, d'un litre de cylindrée pour 560 W, allumage électrique, soupape d'admission commandée, boîte de vitesses et différentiel sur un tricycle de sa construction.
L'année 1893 voit la fabrication de la première voiture Benz à quatre roues, la Benz Victoria, suivie, l'année suivante, de la Benz Vélo, qui devient le modèle de base des premiers camions et bus en 1895.
Le 5 août 1894, son épouse part avec le prototype pour parcourir les 106 km qui séparent Mannheim de Pforzheim à la vitesse de 15 km/heure.
En 1896 la première Benz Kontra-Motor apparaît avec un moteur à deux cylindres horizontaux opposés. Le premier camion Benz est fabriqué la même année. En 1898, des pneus en caoutchouc sont adoptés sur la Benz Confortable. En 1899 la production est de 572 voitures et Benz devient l'un des plus importants fabricants d'automobiles d'alors. L'année suivante, ce chiffre est dépassé avec la fabrication de 603 véhicules.
La première voiture de course Benz apparaît en 1899 et sera à l'origine de nombreux succès.
De Dion Bouton, tout en poursuivant la construction de chaudières légères dans l’usine de Puteaux, les associés créent une nouvelle société « De Dion Bouton » qui s'intéresse aux moteurs à essence, avec, dès 1895, la construction d’un tricycle à essence, et, en 1899, d’une voiturette à essence.
En 1895, l'entreprise s'intéressa aux moteurs à essence, avec l'installation d'un monocylindre à grande vitesse de rotation (grâce au distributeur de Carli et Basset) équipé de l'un des premiers allumages électriques sur un tricycle et en 1899, sur le vis à vis appelé la petite voiture. Celle-ci avait une suspension innovante à pont De Dion inventée par la firme en 18933. Ensuite, ce système célèbre sera utilisé par de nombreux constructeurs. Le Vis à vis est la première automobile fabriquée en grand nombre avec 2 970 exemplaires sortis jusqu'en 1902.
Vis-à-vis De Dion-Bouton type G.
En 1895, le marquis de Dion crée à Paris l'Automobile−Club de France. L'objectif est de faire connaître le monde automobile et organiser des courses. L'association crée en 1906 le Grand Prix de l'Automobile−Club de France.
Premier constructeur à fabriquer entièrement ses voitures, De Dion-Bouton est aussi un fournisseur de moteurs pour plus de cinquante marques dont Delage, Latil, Peugeot et Renault.
En 1900, De Dion-Bouton est le plus grand fabricant d'automobiles du monde. La société produit quatre-cents voitures et trois mille deux-cents moteurs cette année-là. Ces chiffres de production seront dépassés avant la Première Guerre mondiale par ceux de Panhard & Levassor après Renault, Peugeot, Darracq et Berliet4.
Comme Michelin à qui elle vend le brevet du fameux Guide au début du vingtième siècle, De Dion-Bouton publie des cartes routières, activité qui débute en 1900 et qui sera cédée à l'imprimeur Vermot en 19085.
En 1902, la marque lance la Populaire - type K1 ou K26 - à moteur avant en deux places 6 HP ou quatre places 8 HP. Un bloc à bicylindres apparaît en 1903 suivi un an plus tard par un quatre cylindres.
En 1905, des modèles 8 HP et 9 HP sont lancés tandis que le châssis tubulaire est abandonné 6. A partir de cette année là, De Dion-Bouton s'oriente peu à peu vers les voitures luxueuses avec les lancements de limousines de 12 à 35 HP.
En 1908, la marque construit trois traîneaux à moteur pour l'expédition en Antarctique de Jean-Baptiste Charcot.
Au Salon de Turin 1910, le type CJ de 6,1 litres est la première automobile vendue avec un moteur V8 2. L'année 1913 marque la fin du monocylindre 6.
Pendant la Première Guerre mondiale, De Dion-Bouton produit pour l'armée française des obus, des véhicules et des moteurs d'avion en V, Farman étant client dès 1911.
Armand Peugeot (1849-1915), à l’exposition de 1889, où il présente sa Peugeot type 1 à chaudière à vapeur Serpollet découvre le moteur révolutionnaire fabriqué par Panhard et Levassor à Paris. Dès la fin de l'exposition, il s'associe avec eux et construit le châssis d'un quadricycle, la Peugeot type 2 suivi un an plus tard da la Peugeot type 3 équipée de moteur Daimler qui marque le début de l'empire de l'automobile Peugeot de l'industrie automobile française et Européenne équipé de moteur Daimler.
En 1892, « Peugeot frères » devient « Les Fils de Peugeot frères » et Armand Peugeot veut développer la construction automobile alors que son cousin Eugène reste hostile à cette invention à laquelle il ne croit pas.
En 1887, Armand Peugeot vend avec succès 54 voitures, 156 en 1888 et 500 en 1900.
Louis Mors (1855 – 1917) après son modèle à vapeur crée, en 1896, sa première voiture à essence dotée d’un moteur (V4) équipé d’un système d’allumage par bobine à basse tension et à dynamo de son invention. En, 1898, Mors produit 200 voitures.
En 1899 sa voiture de course gagne les courses “Paris Saint Malo” et “Bordeaux Biarritz”. En 1900, un modèle (16HP) remporte les courses “Bordeaux-Paris-Bordeaux” et “Paris-Bordeaux-Paris”.
Édouard Delamare-Deboutteville (1856 - 1901) est un industriel français. Il fabrique avec Léon Malandin la première voiture actionnée par un moteur à explosion, qu'il fit breveter le 12 février 1884. Son automobile, la première au monde mue par un moteur à pétrole à 4 temps, circule sur la route de Fontaine le Bourg à Cailly. Le carburant était admis par un tiroir et l'évacuation se faisait par des soupapes.
Gottlieb August Otto dépose, en 1887, un brevet pour son moteur Daimler à combustion interne à grande vitesse qui marque une étape importante dans le développement des
En 1890 Gottlieb Daimler fonde la société Daimler Motoren Gesellschaft dont il est actionnaire au tiers et devient constructeur indépendant. Il nomme Wilhelm Maybach ingénieur en chef. Ce dernier démissionne l'année suivante en 1891 pour cause de contrat désavantageux suivi de Gottlieb Daimler en 1893 qui fonde un nouveau laboratoire de recherche et de fabrication indépendant à l'hôtel Herrmann de Stuttgart.
En 1895 Daimler et Wilhelm Maybach, un accord étant intervenu, mettent au point avec succès, un moteur pour automobile 2 cylindres avec entraînement par courroie doté d'un carburateur à vaporisation. Ce modèle est fabriqué en sérié puis suit en 1897, la Phônix, le premier modèle équipé d’un moteur à l’avant.
En 1899 Dailmer présente les premiers moteurs 4 cylindres.
En 1890 Daimler fabrique une voiture équipée son propre moteur. En France Panhard et Peugeot équipent leurs voitures du même moteur.
En 1891 Edouard Michelin invente le pneumatique démontable pour les bicyclettes qui fut adaptée en 1894 aux automobiles.
Le 2 avril 1896, Armand Peugeot se sépare des activités de « Peugeot Frères » et fonde la nouvelle société « automobile Peugeot » alors que Eugène continue à fabriquer des bicyclettes, motos, tricycles et quatricycles avec ou sans moteur et également des outils, des articles ménagers, des moulins à café etc.
Le 22 juillet 1894 à 8 heures du matin, 32 concurrents prennent le départ de la première course automobile sur route entre Paris et Rouen. Organisée par le "Petit journal", elle est réservée aux voitures sans chevaux. A 17H40, le comte Dion sur son tracteur à vapeur est le premier à atteindre Rouen devant les voitures à pétrole.
En 1896, G. W. Daimler entra dans l'ère de l'industrie du camion avec son premier 1.5 tonne à moteur arrière.
C’est en 1898 que se tient à Paris, dans le jardin des Tuileries, le premier salon de l’automobile ouvert aux constructeurs français et étrangers.
La course aux progrès techniques
En 1891 les roues métalliques pleines sont remplacées par des boudins en caoutchouc ; les premiers pneumatiques apparaissent en 1895.
En 1899, un nouveau venu dans le monde de l'auto lance une innovation révolutionnaire : la transmission par prise directe, qui démode irrémédiablement les transmissions par chaînes, courroies et plateaux, utilisées jusque là. Ce jeune constructeur, qui n'a que 24 ans, s'appelle Renault.
Rudolf Christian Karl Diesel est un ingénieur franco-allemand, né le 18 mars 1858 à Paris et disparu dans la nuit du 29 septembre au 30 septembre 1913 en 1893, publie un traité intitulé Théorie et construction d’un moteur thermique rationnel destiné à supplanter les machines à vapeur et autre machines à feu. Il avait obtenu un brevet pour la conception d’un moteur révolutionnaire à combustion interne, allumage par compression. Au début de 1897 le prototype est fabriqué on l’appelle « moteur à l’huile lourde » car c'est avec ce produit, alors très bon marché par rapport à l'essence, qu'il fonctionne. Les huiles lourdes sont des résidus de la distillation du pétrole brut après extraction des produits utilisés à l'époque : un tout petit peu d'essence, beaucoup de pétrole lampant et de produits de graissage (huiles et graisses).ce moteur est commercialisé en 1900 et présenté à l’exposition de 1900 a une cylindrée de 1 960 cm3 tournant à 172 tr/min, et développe une puissance de 14,7 kW. Malgré son système d'injection par pompe à air, ce moteur a un rendement assez intéressant : CSE (consommation spécifique) de 335 g/kWh (à titre d'exemple, les poids-lourds les plus récents ont une CSE entre 250 et 200 g/kWh).
Le faible coût du combustible de ce moteur le rendit économiquement intéressant pour la propulsion navale. C'est un navire marchand danois, le Selandia, qui en fut équipé le premier en 1912. En 1903, une péniche nommée Le Petit Pierre est équipée d'un moteur de type Diesel, construit par Sautter-Harlé, et adapté par Frédéric Dyckhoff. Elle navigue avec succès sur le canal de la Marne au Rhin. En juin 1897 avait été créée, avec son siège à Bar-le-Duc (Meuse), la Société française des moteurs Diesel à combustion interne, au capital de 1 200 000 francs, dont la moitié des parts sociales attribuées à Rudolph Diesel rémunèrent ses apports en industrie.