Hygiène au Moyen âge :

A cette époque, le pot de chambre, qui est apparu sous les romains, est encore de rigueur et on fait ses besoins parfois devant tout le monde ! On se baigne beaucoup en ville où l'hygiène corporelle est très présente.

Durant des siècles, le savon est confectionné à domicile. Il était généralement obtenu en laissant de la cendre de bois, souvent du hêtre, exposée à la pluie dans des barils. La boue qui en résultait était ensuite bouillie et filtrée, puis additionnée de graisse animale, le suif. Dans le midi de la France, on remplaça le suif par de l'huile d'olive et on procéda à l'adjonction de substances parfumées.

En ville, on se parfume, on se coiffe, et il existe des blanchisseurs.

Eclairage

L'usage de la chandelle remonte au moins au début du IIIe millénaire av. J.-C.. La chandelle est un dispositif d'éclairage à flamme formé d'une mèche entourée de matière combustible solide. Au Moyen Âge, la mèche était en chanvre ou en étoupe ; elle fut ensuite en coton. Le combustible était généralement du suif de mouton ou de bœuf. Il existait plusieurs procédés de fabrication : faire couler le suif liquide sur la mèche tendue, plonger la mèche dans un récipient de suif liquide ou verser du suif dans un moule où était disposée la mèche. Contrairement à la bougie, plus chère, la chandelle brûlait avec une odeur forte et en émettant une fumée noire.

Dans certaines régions, par exemple le sud de la France, le suif était remplacé par de la résine.






Durant des siècles, le jonc a été utilisé pour faire des chandelles. Fendu avec précaution pour ne pas en abimer la moelle, il était trempé dans de la graisse végétale ou animale qu'on laissait ensuite durcir. On le faisait brûler dans des brûle-joncs.











.La chandelle fut progressivement remplacée par la bougie, qui ne s'en distingue que par la composition.

En Occident, à partir du Moyen Âge la chandelle rivalise avec la lampe à huile. Cette dernière a l'inconvénient de réclamer une attention constante : il faut la remplir régulièrement, couper et remonter la mèche qui charbonne, nettoyer l'huile qui coule. La chandelle, seulement constituée d'une mèche entourée de suif de bœuf ou de mouton, est plus pratique sans être excessivement chère. Moins de liquide qui se renverse, de flamme à ajuster, de réservoir à remplir. Mais le suif coule et graisse les doigts, la flamme demeure jaune et fumeuse, il faut toujours entretenir la mèche qui finit par charbonner.

La lumière artificielle coûte cher, trop cher. Le plus souvent, le feu de l'âtre éclaire seul la table familiale

La noblesse et le clergé s'éclairaient avec des cierges en cire d'abeille et laissaient au peuple l'éclairage au suif. Le cierge de cire conserve les avantages de la chandelle et en élimine les défauts. Mais son prix en limite la diffusion aux plus hautes sphères de la société.

Dès le XIVe siècle en France, il existait une corporation des chandeliers-ciriers-huiliers rangée sous la bannière de Saint-Nicolas. Les principales opérations du métier consistaient à clarifier le suif et la cire, à couper et à

ajuster les mèches de deux fils de coton et d'un fil de chanvre, à les attacher par rangées à une baguette, à les plonger et à les replonger, jusqu'à ce qu'elles aient acquis la grosseur et le poids convenable, dans le vase qui contient le suif ou la cire en fusion. Cette corporation était très réglementée pour éviter les falsifications : il était notamment interdit de mêler la vieille cire avec la nouvelle, le suif de mouton avec le suif de vache, et de mettre, aux mèches, plus d'étoupe que de coton.

Eclairage urbain

C'est en 1258 que l'on trouve la première trace d'une lutte contre l'insécurité via la mise en place d'un projet d'éclairage public. Saint-Louis émet l'ordonnance que chaque propriétaire ait à éclairer sa façade à l'aide d'un pot-à-feu sous peine, pour tout contrevenant, d'amende et de peine de prison. Celle-ci sera ignorée par la population, par soucis d'économies et par peur des éventuels incendies, faits également fréquents à cette époque

En 1318, après un grand nombre de crimes commis aux abords du Châtelet dans la ville de Paris, Philippe V ordonne qu'il fût administré une chandelle de suif chaque nuit devant l'entrée de la porte du châtelet.

En 1367, Charles V émet à son tour une ordonnance imposant aux habitants de disposer sur le bord de leur fenêtre une chandelle pendant la nuit. Elle n'aura pas plus de succès que les précédentes. Durant les 14ème et 15ème siècles, on retrouve la trace de plusieurs appels invitant les habitants à disposer sur le bord de leur fenêtre une chandelle pendant la nuit.