Téléphone :

En 1837 Page et de la Rive constatent que l’aimantation ou la désaimantation d’un fer doux sous l’action d’un courant électrique produit des sons.

Charles Bourseul, (1829 - 1912) dans un mémoire, décrit, en 1854, un appareil pour converser à distance : en parlant près d’une plaque mobile liée à un système qui établit et interrompt successivement la liaison avec une pile on peut transmettre à distance la voix.

Son rapport n’est pas pris au sérieux par ses supérieurs Il prend toutefois la précaution de publier une communication : Transmission électrique de la parole dans L’Illustration (26 août 1854)

Paul Gustave Froment (1815-1864) obtient, en 1854, à distance des sons à l’aide d’un vibreur électrique.

Antonio Meucci ((1808 - 1896) réalise, vers 1854, une ébauche de téléphone. A New-York, en 1860, il fait une démonstration publique de transmission de la parole à l’aide d’un fil de cuivre relié à deux électro-aimants à noyau avec diaphragme servant alternativement d’écouteur et de micro. Sur son cahier de laboratoire retrouvé, figure plusieurs schémas datés du 27 septembre 1870 reproduisant le principe même du téléphone tel qu’il sera réalisé ultérieurement. Antonio Meucci, qui n’est pas riche et parlait mal l’anglais, n’a jamais demandé de brevet. Il a simplement déposé un (mémoire manuscrit décrivant l’invention et demandant sa protection jusqu’à son achèvement) enregistré le 28 décembre 1871, renouvelé en 1872 et 1873 mais qui fut abandonné les années suivantes.

Philippe Reis, réussit, en 1861, à transmettre de la musique, mais il ne réussira pas à transmettre la parole.

Thomas Alva Edison, (18471931), en 1876, il entreprend de développer le téléphone mais Alexandre Graham Bell dépose son brevet avant lui le 7 mars. Edison développe alors un microphone à cartouche de carbone qui améliore considérablement la portée du téléphone de son concurrent.

Graham Bell (1847 - 1922) réalise, et dépose, en 1876, un brevet, donc postérieur à la découverte d’Antonio Meucci, ce qui a été admis à l’unanimité par la Chambre des Représentants du Congrès pour un appareil quasiment identique. Le téléphone Bell comprend : à l’arrière d’une membrane en fer doux mince et flexible une barre aimantée enveloppée d’un fil conducteur isolé bobiné en hélice raccordé à une ligne dont l’extrémité est branchée à un second appareil identique. Ces appareils sont réversibles suivant qu’on parle devant ou qu’on l’applique contre l’oreille.

Le courant que développe le téléphone Bell est extrêmement faible et l’on ne pouvait l’utiliser que sur des distances réduites. L’invention de Graham Bell n’aurait donc eu qu’une portée très limitée si David Edword Hugues n’avait, en 1878, inventé un autre appareil, complément du premier, un microphone constitué d’un crayon de charbon dont les extrémités sont taillées en pointe et reposent entre deux petits blocs de charbon creux fixés sur la membrane. Sans bruit la membrane du microphone reste immobile ; mais si l’on parle la membrane transmet son mouvement à la baguette de charbon qui ballotte dans son support en modifiant la résistance électrique des points de contact ; le courant varie en concordance avec les vibrations de la membrane ; A l’autre extrémité de la ligne les variations du courant influent donc sur l’aimant du récepteur.

Ce microphone permit d'amplifier les sons du téléphone dans des proportions considérables ce qui permit de transmettre à de grandes distances des bruits d'une faible intensité : ce microphone ne change rien à l'appareil de réception de Bell. Les modifications portent sur le transmetteur.

Progressivement on a remplacé les contacts des baguettes par ceux de billes de charbon avec une cuvette également en charbon ; puis on a substitué au charbon des grenailles de graphite. Paris est la première ville d’Europe dotée d’un réseau téléphonique urbain

L’invention du téléphone connut rapidement un succès retentissant qui aboutit en 1877 à la création de la compagnie téléphonique Bell. La fortune aidant, Bell se tourna vers d’autres champs d’expérimentations, jetant les bases du gramophone, s’intéressant à l’aviation, et aux transports nautiques.

Depuis 1879, l’administration des postes et télégraphe a cédé l’installation du téléphone aux sociétés privées. A Paris, la “Société générale des Téléphones” début 1881, comptai 7 bureaux centraux et 300 lignes installées dans la capitale.En1886 est réalisée la liaison téléphonique entre Paris et Bruxelles.




Clément Ader (1841-1925) Intéressé par le téléphone naissant, perfectionne le système de Graham Bell en inventant le combiné et commence à le commercialiser à Paris. Il invente aussi le théatrophone, réseau téléphonique relié à l’opéra de Paris et qui permet d’écouter l’opéra en restant chez soi.

Le téléphone vedette de l’exposition 1881

A Paris, en 1881, le Ministère des Postes et Télégraphes a confié la mise en scène de la téléphonie à la Société Générale des Téléphones de l’ingénieur Bréguet utilisant le système de Clément Ader, le futur constructeur du premier avion.

Pour le chroniqueur scientifique Louis Figuier : "Cette application si nouvelle et si extraordinaire du téléphone, consistant à faire entendre à distance des sons musicaux et autres, a été la surprise, la merveille, le grand évènement de l’Exposition de 1881 pour le public, et l’on peut ajouter, pour les savants eux-mêmes." (L’année Scientifique et Industrielle – 1878)

C’est une foule qui se précipite tous les soirs dans les quatre salles destinées aux démonstrations du téléphone. Il faut attendre souvent plusieurs heures avant d’entrer, par groupes de vingt, dans une salle dont les murs sont tapissés de tapis d’Orient et le sol recouvert d’un épais tapis. Là, chacun peut écouter pendant 5 minutes les airs qui se chantent ou se jouent à l’Opéra relié à la salle par une ligne traversant les égouts.

L’accueil est enthousiaste : " Il faut avoir entendu dans les téléphones de l’Exposition d’Electricité, pour se rendre exactement compte de la délicatesse avec laquelle les sons se trouvent transmis. Non seulement on entend les artistes, mais on reconnaît leur voix, on distingue les murmures du public dans la salle, on perçoit ses applaudissements". (La Nature septembre 1881).

Bureau central téléphonique. Avenue de l’Opéra. Paris.1881.

1884 : Premières lignes inter−urbaines installées en France.

1886 : Inauguration de la ligne téléphonique entre Paris et Bruxelles.

Jusqu'en 1889 c'est la Société Générale des Téléphones, société privée, qui assurera la majorité du trafic. L'État n'ouvrira son réseau téléphonique, à Reims dans la Marne, que le 1er avril 1883.

En 1889, l'Assemblée Nationale décide de rendre publique, la gestion du téléphone et l'Administration des Postes et Télégraphe prend possession du matériel et des locaux de chaque central téléphonique de la Société Générale des Téléphones. L'usage du téléphone devient un monopole d'Etat et un service public.

1890 : 10 000 abonnés au téléphone en France.

1891 : Pose du premier câble téléphonique sous la Manche (Paris−Londres).

1894 : Premières utilisations du téléphone par l'armée française au cours de grandes manoeuvres.

1897 : en raison du développement du téléphone, la direction des services téléphoniques de Paris a demandé aux usagers d'annoncer désormais à l'opératrice le numéro et non plus le nom du correspondant, ce qui souleva nombre de protestations contre ce procédé jugé assez cavalier.

Annuaire

Les premiers annuaires furent inspirés par l'almanach apparu en Europe au Moyen Âge. L'Almanach royal, édité pour Louis XIV, inventoriait les hauts fonctionnaires de l'état et les professeurs des universités. Il devint l'annuaire de l'administration française et fut édité jusqu'en 1919.

Sébastien Bottin publia le premier annuaire des entreprises en 1763 sous l'appellation Almanach du commerce et de l'industrie. Il a d'ailleurs donné son nom à l'annuaire téléphonique, communément surnommé le bottin en France et en Suisse.

Le premier annuaire téléphonique de l'histoire, dans lequel sont inscrits les 58 abonnés, est publié à New Haven au Connecticut.

En 1880, avec l'installation des premiers centraux de communication manuels, apparaît le premier annuaires des abonnés téléphoniques (il comportait à peine 200 connexions). Les numéros de téléphone qui étaient donnés par les opératrices du numéro 11, depuis 1921 en Suisse et 1938 en France, provenaient des annuaires édités par la Direction des Postes et Télégraphes.

Phonographes

Edouard-Léon Scott de Martinville (1817 - 1879) le 25 mars 1857, il dépose le brevet d’un appareil baptisé le phonautographe qui enregistre le son, sans pouvoir toutefois le restituer. En observant l’oreille humaine et sa structure, il imagine un dispositif composé d’un pavillon relié à un diaphragme qui recueille les vibrations acoustiques. Celles-ci sont transmises à un stylet qui les grave sur une feuille de papier enduite de noir de fumée, laquelle est enroulée autour d’un cylindre rotatif.

Charles Cros (1842 - 1888), dépose en avril 1877 le brevet du paléophone, "La voix du passé", un appareil proche du phonautographe de E.L.S. de Martinville mais qui permet aussi la restitution du son enregistré. L’innovation est de taille. Le brevet est intitulé "Description d’un procédé d’enregistrement et de reproduction des phénomènes perçus par l’ouïe". C’est la première fois au monde qu’une méthode de reproduction mécanique du son est décrite. Malheureusement, isolé du monde industriel et scientifique, Charles Cros n’eut jamais les moyens financiers pour réaliser un prototype et commercialiser son invention. Charles Cros dépose, en 1877, le brevet d’une méthode d’enregistrement du son au moyen d’un sillon en spirale gravé sur un disque grâce à la photogravure

Emile Berliner (1851 - 1929), dépose, en 1877, le brevet du premier microphone. Il s’agissait plus précisément d’un transmetteur toutes distances. Cette invention était destinée à la communication téléphonique et on à l’enregistrement ou la captation musicale. La technologie prendra plusieurs décennies avant de permettre de capter convenablement autre chose qu’une voix parlée, c’est-à-dire la musique instrumentale et vocale. Il faudra attendre 1878 pour voir naître le premier transmetteur électroacoustique opérationnel avec l’invention de David Edward Hughes (1831 - 1900). Ce dernier inventa un appareil capable de réagir à des sons de très faible intensité et il baptisa son oeuvre "microphone". Vers 1887, Emile Berliners met au point le disque plat qu’il appelle "phonogravure" et fonde la firme Gramophone.

Werner von Siemens (1816 – 1892) en décembre 1877 dépose le brevet concernant ni plus ni moins que le premier haut-parleur à bobine mobile. Le principe est le suivant : pour produire du son, il faut faire vibrer l’air. Un haut-parleur est généralement constitué d’une membrane mobile en carton ou en matière synthétique, d’une bobine mobile attachée à cette membrane, d’un aimant disposé entre les pôles desquels elle vibre, et enfin d’un cadre destiné à soutenir le tout. Quand on fait passer du courant dans un fil qui est soumis à un champ magnétique, cela crée ce qu’on appelle des forces dites de Laplace, lesquelles peuvent mettre le fil en mouvement. En fait, le haut-parleur transforme d’abord le courant qu’on lui assigne en mouvement de la bobine de fil. Or, celle-ci met en mouvement la membrane du haut-parleur, qui elle-même met l’air en mouvement. Le son perçu par un homme ou un animal étant par nature une vibration de l’air, le haut-parleur « transforme le courant en son. »

Le haut parleur à l’époque de son invention fut utilisé principalement pour la téléphonie, puis la T.S.F

Thomas Edison (1847 - 1931) parmi ses nombreuses inventions (lampe à incandescence, kinétoscope, etc...), en décembre 1877, construit avec son collaborateur John Kruesi. un phonographe inspiré du paléophone de Charles Cros mais capable d’enregistrer et de lire l’enregistrement.

Gâce à un stylet composé d’une aiguille interchangeable fixée sur un diaphragme de mica. Ce stylet grave les sonorités sur un cylindre d’étain remplacé par la suite par un cylindre de cire ce qui améliora grandement la qualité de l’enregistrement.

Dès que l’enregistrement est terminé, la gravure obtenue peut être lue par le stylet. L’aiguille, en faisant vibrer le diaphragme, transforme le sillon gravé en sons. Afin de permettre la diffusion des premiers enregistrements réalisés, un mécanisme de recopie sur cylindre de bakélite est mis au point : la qualité est meilleure et surtout le cylindre ne craint plus ni les déformations, ni la chaleur.

Toujours en 1877, Thomas Edison dépose le brevet d’un microphone à carbone

Graham Bell (1847 – 1922), s’associe, en 1880, avec Chichester et Charles Tainter pour améliorer le concept du phonographe. Ils rebaptisent l’appareil Graphophone et lui apportent des améliorations.

Après une guerre de brevets entre les deux compagnies, les sociétés Edison et Bell finissent par fusionner en 1888. Leurs ingénieurs perfectionnent le gramophone : les écouteurs sont remplacés par des cornets qui amplifient le son, la manivelle par un moteur à ressort. Les membranes deviennent plus sensibles et la qualité du son s’améliore

Emile Berliner (1851 – 1929), ingénieur allemand, dépose, en 1887, un brevet concernant un disque plat, en verre et à gravure latérale, remplacé en 1988 par un disque en zinc, puis en 1889 par un disque en caoutchouc durci appelé vulcanite Berliner invente un gramophone mais aussi une matrice pour imprimer les disques horizontaux. C’est par ce brevet qu’il deviendra célèbre. Il présente pour la première fois en public ce projet de gramophone au mois de mai 1888. Il commence alors à fabriquer des disques en quantités importantes. Il enregistre aussi pour de nombreux artistes. Le gramophone est commercialisé pour la première fois en 1893 par une compagnie fondée par Berliner et quelques amis, elle prend le nom de United States Gramophone Company.

Deux années se sont écoulées lorsqu’une nouvelle compagnie voit le jour à l’initiative d’importants hommes d’affaires, ce sont les débuts de la Berliner Gramophone Company. Malheureusement, les ventes du gramophone sont peu élevées et la compagnie doit, à tout prix, moderniser le gramophone. Ce qui est fait la même année, le système à manivelle est remplacé par un moteur à ressort. peu à peu, l’invention de Monsieur Berliner sera un succès

Pathé Emile (1860 – 1937) et Charles (1863 – 1957) ont, en 1894, mis en commun leurs économies pour créer une société de vente d’appareils phonographiques et par la suite construisent une usine à Chatou où sont fabriqués des phonographes et réalisés des enregistrements.

Valdemar. Poulsen (1869 – 1942) Ingénieur danois, met au point, en 1898, un appareil de télégraphie sans fil. Mais c’est en faisant une expérience qui paraissait plus anodine qu’il fait une grande découverte :

Il pose un aimant permanent sur une lame d’acier à un endroit quelconque. En retirant l’aimant et en plongeant la lame dans la limaille de fer, il constate que cette dernière se fixe au point exact où se trouvait l’aimant et que par conséquent cette aimantation ponctuelle permet d’effectuer un marquage des signaux que l’on souhaite conserver.

Puis il remplace la lame par un fil d’acier qu’il fixe sur une planche et sur laquelle il déplace un électroaimant. Alimenté par un microphone de téléphone, cet électroaimant génère un flux magnétique qui s’imprime le long du fil, d’une façon variable dans la mesure où il est déplacé en même temps que sont prononcés les mots.

Poulsen put ainsi entendre le mot "Jacob" qu’il avait prononcé après avoir remplacé le microphone par un écouteur téléphonique.

Il ne reste plus qu’à trouver un dispositif mécanique qui permette d’enrouler et de dérouler un fil d’une longueur suffisante pour que ce système puisse trouver des applications pratiques.

En 1898, après s’être inspiré du phonographe à tambour d’Edison et du télégraphe papier, V. Poulsen dépose le 1er décembre 1898 le brevet de son invention qu’il nomme le "Telegraphon" pour signifier qu’il s’agit d’un enregistreur de paroles au loin, et que son appareil doit permettre d’enregistrer les conversations téléphoniques.

En 1899, V. Poulsen dépose un autre brevet dans lequel il précise que "l’invention a une très grande importance pour les communications téléphoniques." Placé à proximité d’un téléphone, l’enregistreur dispose d’un commutateur permettant d’enregistrer ou d’écouter un message enregistré sur le fil d’acier enroulé sur son cylindre. L’abonné qui s’absente peut enregistrer un message sur son appareil, pour cela il lui suffit de décrocher le microphone de son téléphone et d’enclencher la rotation de l’enregistreur. Le message sera entendu par son interlocuteur. Mais sous cette forme, l’appareil ne peut pas encore enregistrer le motif de l’appel. C’est un peu plus tard que V. Poulsen déposera le brevet du répondeur enregistreur.

En 1899 Poulsen présente un appareil qui reprend globalement le principe de la fine bande d’acier qui s’enroule sur deux bobines, offrant une durée d’enregistrement d’environ 3 minutes. Il est dès lors possible d’obtenir un système répondeur/enregistreur complet

Bien que les ingénieurs et techniciens de V.Poulsen aient réussi à réaliser une petite série d’appareils de démonstration bien plus simples que ceux imaginés par Poulsen, les débouchés commerciaux sont encore très incertains.

Afin de le faire connaître et apprécier du public, un appareil est envoyé à l’Exposition Universelle de Paris, où on fera remarquer la qualité de l’enregistrement.

L’Empereur d’Autriche François Joseph en visite à cette exposition y laissera d’ailleurs un message, qui est encore audible et conservé dans la collection des Arts et Métiers de Vienne. Malgré tout, les appareils enregistreurs ne rencontrent qu’un succès d’estime auprès des utilisateurs du téléphone et Poulsen poursuit ses travaux afin d’améliorer la qualité des transmissions.

Après avoir été abandonné par ses partenaires, Poulsen choisit de partir aux Etats-Unis où il réussira à prouver la valeur commerciale de ses idées.

L’appareil de Poulsen préfigurait ainsi le magnétophone. L’enregistrement sur bande métallique conduit Poulsen à des recherches sur le film sonore qui permettront la réalisation du cinéma parlant. à la gravure sur un cylindre de cire, on va substituer la photographie des sons sur pellicule, photographie convertible ultérieurement en ondes acoustiques. Le procédé de Poulsen sera exploité en association avec Gaumont, au sein de la Société française des films parlants

On doit aussi à Poulsen un émetteur à arc (1903) capable de produire des ondes électromagnétiques entretenues et utilisé par la télégraphie sans fil.(...)

Photographie

La “camera obscura” ou chambre noire était déjà connue par Aristote (384-322 av. J.-C.), par le savant arabe Ibn Al-Haytham (965-1038) et par Léonard de Vinci (1452-1519) ; on peut la considérer comme l’ancêtre des appareils photographiques. Elle est constituée par une boîte fermée, étanche à la lumière, dont une des faces est percée d’un tout petit trou, le “sténopé”. L’image inversée d’un objet éclairé placé à l’extérieur devant le trou se forme sur la paroi opposée.

Le dispositif physique permettant de créer l’image étant connu, il restait une étape importante à franchir : comment faire en sorte que la vision fugitive créée par la lumière dans la chambre noire se transforme en une image véritable, stable et durable comme un dessin ou une peinture.

La découverte de l’action des rayons lumineux sur une surface sensible est attribuée aux alchimistes du Moyen âge, qui connaissaient les propriétés du chlorure d’argent, sensible à la lumière. Elle fut suivie durant les XVIIe et XVIIIe siècles par diverses recherches (Schulze, Beccaria, Wegwood).

Joseph Nicéphore Niepce (1765-1833), parvient, dès 1812, à obtenir en lithographie des négatifs (grâce au chlorure d’argent) et des positifs (avec du bitume de Judée), mais ces images ne sont pas stables. à la même époque John Herschel en 1819 décrit les propriétés de l’hyposulfite de sodium qui deviendra le fixateur.

La plus vieille photographie, datée de 1825, est une reproduction par Niepce d’une gravure hollandaise représentant un petit cheval et non, comme on a longtemps cru, une vue de sa propriété de Saint Loup de Varennes (Saône-et-Loire) qu’il réalise, quant à elle, en 1826 ou 1827.

Louis Jacques Mandé Daguerre (1787-1851) s’associe, en 1829, à Niepce pour perfectionner son invention. Niepce meurt en 1833, inconnu et presque ruiné. Mais Daguerre poursuit l’exploitation de son procédé. Quelques mois après la mort de Niepce, il parvient à obtenir une image positive stable. Arago présente la découverte à l’Académie des sciences en 1839 et Daguerre la commercialise sous le nom de « daguerréotype ».

Il est instructif de connaître l’histoire de la découverte de ce procédé. « Daguerre avait d’abord cherché à utiliser directement le noircissement de l’iodure d’argent à la lumière, et il avait dirigé ses recherches vers la préparation d’une couche assez sensible pour que le noircissement s’y fasse le plus vite possible. Il avait une fois commencé à prendre une vue, mais fut obligé d’abandonner son travail, et comme la plaque n’avait pas encore noirci, il la crut bonne pour une nouvelle expérience et la mis à cet effet dans une armoire obscure. Le lendemain, il trouva l’image sur la plaque. Il s’aperçut bientôt qu’une image se produisait chaque fois qu’une plaque éclairée un instant était mise dans l’armoire, mais ne savait pas lequel des objets placés dans cette armoire produisait cet effet. Il éloigna ces objets l’un après l’autre, mais obtenait toujours des images, même une fois l’armoire entièrement vidée. D’autres armoires, dans les mêmes conditions, ne fournissaient pas d’image. Finalement, il découvrit quelques gouttes de mercure dans les joints du bois, et une expérience de vérification lui fit voir que l’image se développait lorsqu’on maintenait la plaque au-dessus de mercure métallique. »

La daguerréotypie se répandit rapidement, excepté en Angleterre, où Daguerre avait secrètement fait breveter son procédé avant de le vendre au gouvernement français. Au début des années 1840, l’invention fut aussitôt présentée aux artistes des états-Unis par Samuel Morse, l’inventeur du télégraphe. Rapidement, un exubérant marché de portraits vit le jour, souvent par le travail d’artistes ambulants qui se déplaçaient de ville en ville.

Le déclin rapide de la photographie par daguerréotype était inévitable. Le processus était complexe, nécessitait beaucoup de travail et impliquait de nombreuses étapes, ce qui rendait les daguerréotypes chers et peu accessibles au grand public. En outre, l’exposition typique était longue, exigeant de rester immobile et de tenir la pose pendant tout ce temps.

Le daguerréotype ne fut employé que pendant environ dix ans, car il a été rattrapé par d’autres procédés : de toute façon ces images par daguerréotype ne pouvaient être produites qu’en un seul exemplaire à la fois, leur qualité était aléatoire, et elles nécessitaient des temps d’exposition de plusieurs dizaines de minutes, ce qui rendait très difficile la réalisation de portraits.

Louis Arthur Ducos du Hauron, (1837 - 1920). Il déposa plusieurs brevets sur la reproduction des sons et des images. Mais il est surtout connu pour avoir inventé la trichromie (procédé de photographie et d'impression polychrome), pour la photographie en couleurs. Il est également l'inventeur des anaglyphes, ces images qui restituent l'impression de relief quand on les regarde au travers de lunettes verte-rouge.

William Henry Fox Talbot (1800-1877) s’intéresse aux images obtenues avec une chambre noire en 1833. Il est l’inventeur du calotype, ou talbotype (procédé négatif-positif), qu’il breveta en 1841. Ce procédé photographique permettait d’obtenir de multiples images positives sur papier à partir d’un seul négatif papier. Talbot mena ses recherches en parallèle avec celles de Daguerre. Après l’annonce de l’invention du daguerréotype en 1839, il tente de faire reconnaître l’antériorité de ses travaux. Il n’y parvint pas mais son procédé du “négatif-positif”devint la base de la photographie argentique moderne.

Suivent d’autres recherches qui, petit à petit , permettent d’améliorer la qualité des images, la sensibilité à la lumière des surfaces sensibles et de simplifier la procédure de prise de vue : en 1847, “procédé à l’albumine” de Claude Félix Abel Niépce – En 1850, “procédé au collodion humide” et 1851 “ambrotypie” de Frederick Scott Archer – en 1852 “ferrotypie”s’Adalphe Alexandre Martin.

Hypolite Bayard (1801-1887), photographe français (contemporain de Fox Talbot). réalise les premiers clichés sur des plaques de verre, relativement encombrantes, lourdes et fragiles.

George Eastman (1854-1932) perfectionné la fabrication des plaques photographiques sèches1 (en 1880) et se lance dans leur fabrication industrielle. Il met au point les surfaces sensibles souples, et le film en celluloïd, permettant de stocker plusieurs images dans le magasin de l’appareil photographique, supplante la plaque de verre. En 1880, il prend des brevets pour toutes ses inventions et fonde sa propre entreprise qui, 1884, devient « The Eastman Dry Plate and Film Compagni ».

George Eastman invente, en 1888, le premier appareil photographique à rouleau de 100 vues. Il ne lançe cet appareil sur le marché qu’en 1892. sous la marque Kodak, terme qu’il créa pour la circonstance. Il cherchait un mot simple, frappant, prononçable en toutes les langues. A cette même date l’entreprise qui devient The Eastman Kodak Company.

George Eastman met la photographie à la portée de l’amateur.

La diminution de la taille des appareils facilite la pratique de la prise de vues en (presque) tous lieux et toutes circonstances, ouvrant la voie à la photographie de voyage et de reportage. Le procédé de la miniaturisation de l’appareil permet de faire des clichés avec différent type de prise de vue.

L’avènement de la photographie ouvre la voie à une nouvelle activité professionnelle : “le photographe”.

Cinématographe:

La lanterne magique

La « lanterne magique», appareil d'optique, apparaît en 1659 à La Haye, dans le laboratoire de l'astronome hollandais Christiaan Huygens. La lanterne magique permet la projection amplifiée, sur écran, d'images peintes sur verre. Ces images peuvent être fixes ou animées, grâce à des superpositions de verres mobiles. Huygens est l'auteur de la première plaque animée connue, représentant un squelette exécutant divers mouvements, d'après La Danse de mort de Hans Holbein

Tout, dans la lanterne, de même que les effets qu'elle produit, est « magique » : fumante et percée de lumière, en fer, en bois, surmontée d'une cheminée, pourvue d'un jeu de lentilles, d'un réflecteur parabolique et d'une lampe à pétrole ou à huile, elle sert d'abord à projeter tout un cortège d'images diaboliques, licencieuses, religieuses, politiques ou scientifiques, peintes à la main sur des plaques de verre. Elle permet, pour la première fois, d'agrandir des images transparentes.

La lanterne magique se perpétua au XIXe siècle, avec la commercialisation des plaques et appareils par l'opticien Philip Carpenter et les spectacles de la Royal Polytechnic Institution. Dans un sens, le projecteur de diapositive est un héritier de la lanterne zootrope.

Fritton et Paris deux Anglais inventent, en 1820, un jouet qu’ils appellent le thaumatrope, c’est-à-dire le « prodige tournant ». Il s’agit d’un disque sur lequel sont représentés deux dessins distincts : par exemple, on peut avoir d’un coté une souris et de l’autre une cage. Si l’on fait tourner le disque assez rapidement, on peu voir la souris dans sa cage...

Joseph Plateau (1801 – 1883) se livre, entre 1829 et 1833, à plusieurs expériences sur les propriétés de l’œil. Il est le premier à énoncer une théorie sur la persistance rétinienne (1829).

Lui aussi invente un jouet qu’il appelle le phénakistiscope. Il s’agit de deux disques en cartons. Sur l’un se trouvent dessinées les différentes phases d’un même mouvement et l’autre est percé de fentes réparties de façon aussi régulière que les images. En faisant tourner les deux disques placés sur un même axe, on a l’impression de voir le mouvement se faire et se répéter.

William Horner (1786 – 1837) créé, en 1833, le zootrope est un cylindre percé de fentes dans lequel est placée une bande d’un mouvement découpé. A chaque fente correspond un dessin. Lorsque le tout se met à tourner, en regardant par les fentes, on a l’impression que les images se suivent sans rupture.Les bandes dessinées de Horner représentaient principalement le mouvement d’un animal d’où le nom du système, “zootrope”.

Le cinéma :

Eadweard Muybridge (1830 – 1904) a l’idée en 1878 d’aligner vingt-quatre appareils photographiques pour décomposer le mouvement d’un cheval lancé au galop. Les photographies sont par la suite intégrées dans un dispositif de son invention, le zoopraxiscope, qui lui permet de projeter devant le Tout-Paris des photographies animées comme la course du cheval.

Etienne-Jules Marey (1830-1904) travaille également sur le mouvement des animaux et crée, en 1882, un fusil photographique qu’il dote ensuite d’une pellicule : le chronophotographe.

émile Reynaud, (18444 – 1916) donne naissance, en 1879, au théâtre optique. L’homme est davantage versé dans le dessin que dans la photographie. Il dessine directement sur la gélatine des intrigues de sa création qu’il fait défiler et projeter devant les spectateurs.

George Eastman (1854 – 1932) invente la pellicule permettant ainsi d’aligner plusieurs images en négatif sur un film transparent,

Louis Aimée Augustin Le Prince (1841-1825) .reçut de Daguerre des leçons de chimie et fut initié à la photographie.

En 1886, Louis Le Prince inventa, construisit et déposa le 11 janvier 1888 le brevet d’une caméra de projection cinématographique possédant une seule lentille.

Bien avant celle de Jean Le Roy, il fit des essais concluants sur le pont de Leeds et dans sa propriété de Oakwood Grange, Roundhay, Leeds en Angleterre, en 14 octobre 1888. Le court métrage muet de 2 secondes, connu sous le nom de Roundhay Garden Scene semble être le premier film réalisé au monde compte tenu de la date de décès (24 octobre 1888) d’un des personnages qui y apparaissent, ce qui pourrait faire de Le Prince l’inventeur du cinéma.

Le octobre 1888, Louis Le Prince utilisa sa caméra pour filmer des tramways, des calèches et des piétons sur le pont de Leeds (Leeds Bridge). Ces images qui furent projetées sur un écran à Leeds, constituent probablement la première projection publique cinématographique. Une plaque commémorative située au 160 Woodhouse Lane permet de situer l’ancien atelier de Le Prince dans cette ville.

Dans le train express Dijon-Paris du 16 septembre 1890, l’inventeur disparaît mystérieusement, après avoir amélioré sa caméra.

Alexander Parkes en 1855, invente la feuille de Celluloïd. Il faudra attendre 1887 pour que John Carbutt et son maître, George Eastman, les commercialise dans l'industrie de la photographie. Ils se mirent alors à construire des rouleaux minces qui étaient utilisables pour l'émulsion photographique. Cette innovation plut à Thomas Edison et son assistant qui en achetèrent pour leur Kinétoscope.

Johan Jakob Bausch (1830 – 1926) important fabricant leader mondial en ophtalmologie médicale et optique, créée en 1887 L’iris un diaphragme iris» qui ajuste automatiquement la luminosité des images .

le célèbre inventeur américain Thomas Edison (1847 – 1931)avec son collaborateur William K.L. Dickson invente, en 1888, le kinétoscope. Cet appareil qui va connaître une déclinaison commerciale réussie, permet à un spectateur de visualiser des films courts au travers d’une lorgnette. On le trouve dans des salles qui lui sont spécialement dédiées et dans les fêtes foraines.

Le kinétoscope est vendu dans le monde entier. Pour alimenter ce commerce, la compagnie d’Edison construit le premier studio de l’histoire: la Black Maria. Bâti sur des rails qui permettent de capter au mieux la lumière du soleil suivant les heures de la journée. William K.L. Dickson y tourne au moyen du kinétographe des centaines de films d’une minute, extraits de pièces de théâtre, combats de boxe etc …

Le kinétoscope permet de prendre des vues d’une durée comprise entre 30 et 40 secondes. La pellicule utilisée mesure 35mm de large et a été inventée par Hannibla Goodwin. Elle est perforée sur les côtés afin qu’elle puisse défiler plus facilement sur la roue dentée, derrière l’objectif. Cette caméra enregistre 12 images sur film de 35mm à chaque tour de manivelle.

Léon Bouly, (1872 – 1932) dépose un brevet d’abord sous l’intitulé « cynématographe » puis « cinématographe », dans un autre brevet qu’il dépose le 27 décembre 1893. Ces inventions permettent de faire de la prise de vue, voire de projeter des images. En réalité, partout dans le monde les inventeurs se lancent à la conquête de l’image animée. Certaines de ces inventions n’auront parfois ni brevets ni descendance. Cette riche période d’expérimentation scientifique et cinématographique, aussi appelée pré-cinéma constitue les débuts du cinéma. D’une façon plus ou moins directe, toutes ces expériences concourent à la naissance du cinéma dans sa forme contemporaine.

Auguste Lumière (1862 - 1954) et Louis Lumière (1864 - 1948) , furent à l'origine de la commercialisation des plaques photographiques instantanées en 1881. La vente de ces plaques dites Plaques Etiquettes-Bleues fera leur fortune.

Dès 1894, Antoine Lumière demanda à ses fils Louis et Auguste de s'intéresser aux images animées sur lesquelles plusieurs pionniers travaillaient à l’époque.

Ce qui amena les frères Lumières à créer le Cinématographe qui célébra son centième anniversaire en 1995. Auguste fut le premier à travailler sur ce problème mais c'est Louis qui trouva la solution : une sorte de petite griffe qui faisait avancer la bande de film. L'appareil était bien plus petite et donnait de bien meilleurs résultats que toutes les machines inventées par les autres inventeurs de l'époque et elle fonctionnait parfaitement.

Les frères Lumières inventèrent le Cinématographe en 1895. L'appareil était en même temps une caméra et un projecteur et il pouvait même aussi copier d'autres films. Ces caractéristiques permettaient de projeter le film au public et non pas seulement de le faire visionner par une seule personne à la fois. C'était donc un appareil bien plus perfectionné que les machines rudimentaires de l'époque.

Pour faire fonctionner l'appareil, le film vierge était placé à l'intérieur, enroulé sur un certain nombre de bobines et venait se positionner devant la lentille qui recevait la lumière. Cela permettait d'imprimer des photos de faible sensibilité à une allure de 16 images seconde. Une manivelle permettait de faire tourner le film manuellement.

Le premier film tourné par Louis Lumière est Sortie d'Usine plus connu aujourd'hui sous le nom de La Sortie des Usines Lumière. Il a été tourné à Lyon, chemin Saint-Victor (aujourd'hui Rue du Premier-Film, où se trouve l'Institut Lumière) le 19 mars 1895. La première représentation privée du cinématographe Lumière eu lieu à Paris le 22 mars 1895 dans les locaux de la Société d'Encouragement pour l'Industrie National. Dans la foulée, Louis Lumière tourne en été 1895 le célèbre Jardinier qui deviendra plus tard L'Arroseur arrosé. C'est le film le plus célèbre des frères Lumière.

En attendant la première séance publique, ils montrèrent le Cinématographe à de nombreux scientifiques. Le succès est toujours considérable. Le 11 juin pour le Congrès de photographes à Lyon, le 11 juillet à Paris, à la Revue générale des sciences, le 10 novembre devant l’Association belge de photographes, le 16 novembre dans l’Amphithéâtre de la Sorbonne…

La première projection publique des Lumière a lieu le 28 décembre 1895 au Salon Indien du Grand Café, boulevard des Capucines à Paris. La séance est présentée par Antoine Lumière devant trente-trois spectateurs. Charles Moisson, le constructeur de l’appareil sera le chef mécanicien et supervisera la projection. Le prix de la séance sera fixé à 1 Franc.

Le Salon indien ne devait par la suite plus désemplir. Aussitôt la représentation achevée, les offres d'achat pleuvent sur les inventeurs. Le gérant du Musée Grévin, celui des Folies Bergères et Georges Méliès qui y assistent, surenchérissent pour s'accaparer l'appareil. En vain puisque Auguste Lumière refuse de le leur vendre. En effet, les frères Lumière conservent pour eux l’exploitation de leur invention. De fait, dans plusieurs pays, d’autres inventeurs mettent rapidement au point des appareils équivalents et le cinématographe doit subir leur concurrence.

Les frères Lumière ont déposés plus de 170 brevets, essentiellement dans le domaine de la photographie.

Ils ont perfectionné la croix de Malte, système qui permet à une bobine d'avancer par intermittence. Cette invention est toujours utilisée de nos jours.

Ils ont mis au point et commercialisé le premier procédé industriel de photographie couleur : l'autochrome.

Ils inventèrent également la plaque photographique sèche, la photographie en couleur (1896), la photostéréosynthèse (procédé de photographie en relief, 1920) et le cinéma en relief en 1935 (par le procédé des anaglyphes).

Ils sont à la source de bien d'autres inventions ou théories, notamment dans l'univers médical. Auguste Lumière tenta en particulier - sans succès, et sa rancoeur envers ses collègues apparaît dans ses ouvrages - de diffuser une théorie des phénomènes colloïdes en biologie, théorie qui malgré ses approximations et ses nombreux postulats, développe une idée avant-gardiste de ce que sera l'immunologie moderne.

Charles Francis Jenkins (1867 - 1934) travaille à la création de son projecteur, le Phantascope, qu’il présenta à Atlanta et Philadelphie en 1895. Avec l’aide de l’un de ses camarades, Thomas Armat, il améliora son projecteur, mais à la suite d’une dispute et d’un procès perdu, il dut renoncer à sa propre invention, revendue à Thomas Edison.

Thomas Edison (1847 – 1931) en Amérique, ayant acquis le brevet du phantascope de Charles Francis Jenkins il le rebaptise « vitascope »

Max von Skladanovsky en Allemagne, passe pour l’inventeur du cinéma avec son bioscope dont il fera une démonstration publique le 1er novembre 1895, avant celle du salon indien mais la machine plus lourde et moins pratique que le cinématographe ne soutient pas la concurrence5.

Auguste Baron (1855-1938) est un pionnier français du cinéma. Il fait breveter quatre procédés de synchronisation de cinéma parlant entre 1896 et 1900 (dont le graphonoscope), procédés qui restèrent au stade expérimental.

à l’Exposition universelle de 1900, Louis Gaumont présente des « phonoscènes » avec un appareil de projection et un phonographe, synchronisés mécaniquement : le film est projeté en même temps que tourne le cylindre du phonographe.

On y remarque également le télégraphone inventé, en 1898, par Ingénieur danois, Poulsen. C’est le premier enregistreur magnétique sur fils d’acier. Cet appareil préfigurait le magnétophone.

L’enregistrement sur bande métallique conduit Poulsen et son compatriote Petersen à des recherches sur le film sonore qui permettront la réalisation du cinéma parlant