Origine des animaux
L'origine de l'Humanité
Les grands singes africains.
Toute espèce animale possède un cerveau capable de deux sortes de mémorisation : innées et acquise
1 - Mémorisation du contrôler automatique des fonctions physiologiques et métaboliques des organes vitaux relatif à la respiration, à la circulation sanguine, à la digestion, etc.
2 – Mémorisation des réponses aux messages hormonaux internes
Faim besoin de nourriture )
Soif besoin d’un point d’eau ) la connaissance
Sommeil besoin d’un gîte ) du territoire
Sexe besoin d’un partenaire )
Reproduction
Instinct maternel) la connaissance de la instinct grégaire ) hiérarchie familiale et sociale
Les comportements instinctifs en réponse aux messages innés sont mémorisés dans les gènes qui induisent dans chaque individu les structures cérébrales capables de les restituer automatiquement, selon un comportement stéréotypé.
Aux éléments de la mémoire innée, chaque individu ajoutera les acquis de ses expériences que lui procureront les messages sensoriels externes : vue, ouïe, odorat, toucher, goût.
Face à une situation déterminée, la mémoire innée restitue le réflexe instinctif mémorisé et éventuellement modifié par les acquis des expériences précédentes, le comportement physique qui en résulte inclut les mouvements de toutes les parties du corps, y compris les manifestations sonores.
L’inné et l’acquis ne sont pas stockés dans des compartiments étanches du cerveau, mais sont en interaction constantes. Ils agissent l’un avec l’autre pour créer, au fil des expériences, de nouveaux acquis indispensables à la survie de toute l’espèce, pour faire face à une situation nouvelle, par exemple un prédateur inhabituel.
Après une phase d’exploration, les animaux se déplacent dans leur environnement pour y trouver un point d’eau et les lieux riches en nourriture, pour y chercher un partenaire sexuel, fuir des prédateurs, trouver une aire de repos . . . L’élaboration des parcours liés à de telles activités suppose un point fixe, un gîte que l’animal quitte et qu’il devra savoir retrouver.
La disposition relative des différents lieux de l’environnement et la mise en place des trajets pour les relier constituent ce que Tolman appelle une “carte cognitive”. Un animal possédant une telle mémoire de son environnement est capable, à partir d’une position quelconque de retrouver un lieu de son espace vital
Selon Tolman, la gestion des rapports sociaux dans lesquels sont engagés de nombreuses espèces animales fait appel à des processus de mémorisation comparables à ceux qui régissent leur orientation géographique. Les lieux seraient des individus faisant partie d’un groupe dans lequel chacun par rapport aux autres aurait intégré des rapports de filiation et de hiérarchie.
Les animaux sont capables de mémoriser leur environnement géographique, leur niveau hiérarchique, familial et social, possèdent corrélativement l’instinct de propriété et de survie qui les pousse à défendre leur territoire, leur famille et leur clan, comme ils défendraient la proie qu’ils n’ont pas envie de se voir voler.
Les chimpanzés, les plus évolués de la gente animale, partagent 99% de leur patrimoine génétique avec l’Homme. Ils vivent en groupes bisexué d’une quarantaine d’individus dont la protection est assurée par les mâles adultes hiérarchisés, l’animal le plus âgé étant souvent le dominant.
Les chimpanzés se nourrissent de fruits, de feuilles, d’insectes, de lézards, d’oiseaux et de leurs œufs. Ils utilisent un bâton pour attraper les fruits trop hauts d’accès. Ils cassent les coques dures avec un caillou. Ils utilisent des brindilles pour attraper des fourmis, du miel. . . Si l’eau est rare, pour boire, ils mâchonnent des feuilles ou des herbes qu’ils ont préalablement plongé dans des cavités remplies d’eau de pluie
S’il n’a pas le temps de fuir un assaillant, le chimpanzé peut lui lancer une pierre ou ramasser un bâton pour se défendre et tuer, par exemple, un serpent. Il dispose d’un répertoire sonore pour alerter ses congénères de la présence d’un prédateur ou manifester sa peur, ou encore intimider son agresseur. Dans d’autres circonstances, l’intonation des cris assure simplement la cohésion du groupe ou de la famille. Un grognement particulier est émis lorsqu’il découvre une nourriture favorite qu’il est prêt à partager : ce cri provoque l’arrivée des autres membres du clan.
Les jeunes apprennent en imitant leurs parents, lesquels possèdent un modèle mental de ce qui doit être un comportement correct et savent influencer la manière de faire de leur progéniture dans ce sens.
Tout animal ne réagissant efficacement que face à une situation déjà vécue, on affirme qu’il n’a pas d’imagination
D’une façon générale, on peut affirmer que tout animal est incapable d’avoir une image mentale d’une chose (au sens le plus large du terme) ou d’une situation sans y avoir été précédemment confronté. Mais face à une chose déjà vue ou une situation déjà vécue sa mémoire déclanche l’image correspondante et le réflexe qui convient : manger tel fruit de préférence à tel autre, fuir tel fauve, attaquer telle proie, défendre son territoire, se cacher de l’orage, s’éloigner du feu ; parmi les bruits et les senteurs de la forêt reconnaître les cris et les odeurs des prédateurs, d’une proie, d’un congénère, d’un partenaire sexuel . . .
On peut conclure que les animaux sont dépourvus d’imagination ce qui implique un manque de raisonnement. Il s’en suit qu’ils n’ont pas d’intelligence.
Les australopithèques (période de 4 M à 1 M d’années)
Un jour, dans le grand rift d'Afrique de l'Est (il y a environ 4 millions années), des descendants de chimpanzés, les prè-humains acquirent un nouveau plan morpho-organique, celui des australopithèques. Ces nouveaux venus avaient un squelette légèrement différent de leurs prédécesseurs et surtout bénéficiaient d’une double structure cérébrale :
- l’une correspondant à une mémoire animale innée riche du passé de leurs précurseurs ;
- l’autre, toute neuve, relative à une mémoire psychique innée vide de souvenirs mais capable d’en acquérir.
L’adjonction de cette mémoire psychique encore vierge n’apporta rien immédiatement au comportement, des Australopithèques tant au niveau individuel que collectif. Il n’y eut pas rupture entre le mode de vie des animaux Pré-Humains et celui des nouveaux venus qui conservèrent longtemps, de leurs précurseurs, les mêmes structures familiales et sociales, les mêmes capacités à utiliser des outils primaires. C'est-à-dire des objets trouvés dans la nature, comme des pierres (pour taper), des feuilles (pour nettoyer ou essuyer), des bâtons utilisés à l’état brut. Curieusement ils conservèrent le langage de cris et de grognements des chimpanzés de toute façon la morphologie de leur larynx, ne leur aurait pas permis d’articuler des mots qu’ils auraient du inventer.
Progressivement lorsque les Australopithèques se trouvèrent face à une nouvelle situation, leur mémoire animale leur imposa un réflexe stéréotypé dont leur mémoire psychique enregistra le résultat, de sorte qu’au fil du temps, par activation de leur pensée conceptuelle, ils en vinrent non pas à modifier un comportement automatique par un autre tout aussi mécanique, mais à choisir entre plusieurs options enregistrées dans leur mémoire psychique, la meilleure façon de conduire une action. Ils apprirent à réfléchir, ils eurent un comportement intellectuel.
A la vue d’un fruit, d’une baie, d’une graine. .en fonction de son aspect global, ces premiers hominidés, instinctivement, comme les chimpanzés, reconnaissaient ceux qui étaient ou non comestibles, mais en les cueillant, ils en eurent une perception tactile; en les mangeant, ils en définirent le goût. Peu à peu, chaque message sensoriel déclanchant un reflex en interaction avec la mémoire psychique, engendra chez eux une image mentale, une pensée qui, de l’aspect général d’un objet, en dissocia progressivement, les différents critères : couleur, forme, consistance, texture, poids, goût qui ne furent au début, que des juxtapositions comparatives telles que (un) fruit (sucré comme le) miel, (une) noix (dure comme un) caillou. .Cette exploration sensorielle fut à l’origine des fonctions cognitives des Australopithèques.
Si les chimpanzés, par simple réflexe, se cachent de la foudre, fuient un fauve, s’éloignent du feu. . Les Australopithèques, devant de telles situations, progressivement conçurent, par la pensée, l’idée du danger. Nous ne savons pas jusqu’à quel degré, leur psychisme parvint à créer les images mentales. On peut seulement imaginer que, chez eux, la réflexion motrice de la pensée régula, au fil du temps, leurs réflexes sans modifier profondément les automatismes de leur comportement et de leur langage. C’est ainsi qu’à l’aide d’une gamme de cris et de grognements inarticulés, ils se constituèrent un vocabulaire rudimentaire.
Ces Australopithèques sous la conduite des plus forts d’entre eux, formèrent différents groupes qui après avoir acquit la connaissance de leur environnement et repéré les éléments propices à leur survie occupèrent le haut plateau éthiopien, la région des grands lacs et les hauts plateaux du sud du continent. Ces régions étaient propices à la cueillette, la chasse et la pèche.
Ils se servirent de galets comme premiers outils, puis progressivement ils les aménagèrent pour obtenir une partie tranchante.
Les Homo Habilis (période de 2,5 M à 1 M d’années)
Parmi les Australopithèques certains plus rapidement que d’autres améliorèrent leurs structures morphologiques, leur habilité manuelle et leurs performances intellectuelles. Ceux-ci, il y a environ 2,5 millions d’années avant notre ère, étaient devenus des Homo Habilis, dont on retrouve des fossiles en Afrique occidentale et orientale en Tanzanie au Kenya et en Éthiopie et en Egypte.
Les deux ethnies, sans se mêler, cohabitèrent dans les mêmes contrées que précédemment.
Ces Homo habilis améliorèrent la fabrication des outils simples taillés généralement sur une seule face pour obtenaient des éclats tranchants, leur permettant de découper des morceaux de viande ou de casser des os.
Les Homo habilis coexistèrent avec certaines formes robustes d'Australopithèques. Certains scientifiques envisagent que ceux-ci étaient également capables de fabriquer des outils de pierre taillée.
Les Homo erectus (période de 2,2 M à 300.000 ans)
Certains Homo Habilis continuèrent d’améliorer leur morphologie, leur habilité manuelle et leurs aptitudes intellectuelles. Ceux-ci, il y a 2,2 millions d’années avant notre ère étaient devenus des Homo erectus.
Il n'y eut pas rupture entre ceux-ci et leurs précurseurs, mais continuité des comportements et connaissances. Cependant, grâce à leur larynx positionné plus bas dans le cou, et une langue plus mobile, les Homo erectus acquirent une meilleure articulation des sons. Ainsi ils se constituèrent un proto-langage dans lequel les mots se succédaient, sans accord grammatical, en un ordre suffisamment structuré pour que nos ancêtres s'expriment dans une forme narrative archaïque.
Il est évident qu'aucun témoignage archéologique ne peut nous renseigner sur les pensées de nos lointains ancêtre, mais à l'image de certaines peuplades actuelles d'Afrique, on peut imaginer comment les Homo-erectus interprétèrent ce qu'ils voyaient
Le développement de leur psychisme à la suite de celui de leurs ancêtres permit aux Homo-erectus de regarder leur environnement avec un esprit toujours plus curieux. Ainsi l'alternance des jours et des nuits, les rythmes des saisons, les phases lunaires, les arcs-en-ciel, l'écoulement des sources et des rivières, les hommes et les animaux qui remuaient, marchaient, couraient etc... Ces mouvements s'imposèrent aux Homo-erectus comme les manifestation de forces vivantes, au même titre que le tonnerre, la foudre, les feux de forêts, les tremblements terre, les éruptions volcaniques qui, depuis longtemps, effrayaient les animaux.
Alors que la nature était peuplée de mouvement, les Homo-erectus constatèrent par ailleurs que les pierres, les roches, les montagnes, les branches mortes tombées des arbres sur le sol, les cadavres des humains et des animaux étaient immobiles. De cette constatation, on peut penser qu'ils en déduisirent comme les animistes d'Afrique, que seul ce qui remuait possédait une force vivante, tel un maître suprême auquel devaient obéir le Soleil, à la Lune, les nuages, toute la nature et les animaux comme eux-mêmes obéissaient à leur chef.
Les Homo erectus étaient nettement plus grands que leurs prédécesseurs, ils pesaient plus de 50 kg et possédaient un cerveau d’un volume supérieur à 800 cm3, leur faciès était gracile et leurs dents réduites. Leurs bras et jambes avaient des proportions similaires à celle des hommes d’aujourd’hui.
Les Homo erectus mangeaient des fruits et des racines, mais aussi des charognes. Ils chassaient de petits animaux et de plus gros, comme les éléphants.
Vers 400000 ans avant notre ère, les Homo erectus maîtrisèrent le feu. Ce fut l'une des premières preuves de leur humanité. En effet, l'homme fut le seul animal qui a non seulement domestiqué le feu, mais qui a aussi été capable de le reproduire à volonté. Avec l’apparition des premiers foyers aménagés, se développa vraisemblablement autour du feu une vie sociale plus organisée. Le feu fut un formidable moteur d’hominisation. A l’aide de torches il s’éclaira et prolongea le jour aux dépens de la nuit ; il permit à l’homme de pénétrer dans les cavernes. Il réchauffa et allongea l’été aux dépens de l’hiver ; il permit à l’homme d’envahir les zones tempérées froides de la planète. Il permit de cuire la nourriture. Il améliora la fabrication des outils en permettant de durcir au feu la pointe des épieux. Mais c’est surtout un facteur de convivialité.
Maîtriser le feu, veut dire le reproduire à volonté. Plusieurs possibilités s’offraient à l’Homo erectus. La “friction semble être la plus simple : Cette méthode ne nécessite que deux morceaux de bois. Le frottement de l'un sur l'autre génère un tas de sciure échauffé. Ce "nid" de chaleur va générer quelques braises... qui permettront d'allumer des brindilles sèches... Le principal problème consiste à bien choisir les essences de bois en fonction du but recherché. Cette méthode a laissé peu de traces anciennes.
La Percussion : contrairement à une idée reçue, nos ancêtres ne frottaient pas 2 silex pour allumer un feu... cela ne sert à rien ! Tout simplement parce que percuter 2 silex ensemble ne produit que des étincelles qui ne s'éjectent pas... et donc sans aucune chance d'allumer une quelconque brindille.
Trois éléments sont nécessaires pour allumer un feu par percussion : du silex, un minerai de fer (de la pyrite ou de la marcassite) et un initiateur (un végétal amadou ou un champignon). La percussion du silex sur le minerai de fer (comme avec un briquet) éjecte des étincelles sur l'initiateur et durent pendant 2 secondes. C'est un temps suffisant pour provoquer des braises qui seront entretenues avec des herbes sèches.
Ils améliorèrent les techniques de taille, ils ont réalisé les premiers bifaces et hachereaux, Les outils façonnés par Homo erectus révèlent l'existence de comportements nouveaux dans la lignée humaine : l'élaboration d'outils symétriques et une forte adaptation des outils aux conditions locales et aux besoins humains.
Ces pierres sont les répliques de celles découvertes sur un site africain. Les marques laissent supposer qu'elles étaient utilisées comme lances, il y 500000 ans avant notre ère.
Alors que les Australopithèques et les Homo habilis restaient implantés sur leur territoire, africains, certains Homo erectus à la recherche du gibier se laissèrent emporter de loin en loin dans diverses directions. Certains émigrèrent vers le Niger, le Mali, la Mauritanie, et le Sahara. D’autres en remontant le long de la côte orientale et la vallée du Nil, émigrèrent vers le Proche Orient puis l’Europe, l’Asie jusqu’en Chine
Il y a environ un million d'années avant notre ère les Homo-erectus occupaient les espaces marqués en gris sur la carte ci-dessus.
Les Néandertaliens (300000 à 30000ans avant notre ère)
En comparant, dans l’ordre chronologiques de leur enfouissement, les fossiles des Homo-erectus retrouvés, en Afrique avec ceux des populations exilées les spécialistes constatent des différences importantes qu’ils attribuent à l’influence des conditions climatiques locales sur l’évolution normale constante de leur morphologie. ; Quoi qu’il en fut, un certain nombre d’Homo-erectus présents en en Afrique et en Europe vers les années 300.000 avant notre ère étaient devenus des Néandertaliens quelque peu semblables aux hommes d’aujourd’hui.
Les Néandertaliens auraient conçu une préparation spécifique du nucléus : le bloc est aménagé de façon à obtenir deux surfaces convexes sécantes. L'une est la surface de plans de frappe, l'autre est la surface de débitage. Cette dernière est aménagée de façon à présenter des convexités qui détermineront la forme et les dimensions du futur éclat Levallois.
Ces éclats dits “Levallois” ont un plan de fracturation parallèle au plan d'intersection des deux surfaces du nucléus.
Les Néandertaliens développèrent la fabrication de parures, améliorèrent leur habitat et utilisèrent l’ocre. Pratiquèrent la sépulture de leurs morts
Les Homo sapiens
Plus tard, vers les années 100.000 avant notre ère, la totalité des Homo-erectus qui n’avaient pas arrêté leur évolution était devenue en Afrique et partout ailleurs des Homo-sapiens identique à l’homme moderne.
Les Homo-sapiens, là où il y avait des Néandertaliens, progressivement prirent l’ascendant sur eux de sorte que vers les années 30.000 avant notre ère les Homo sapiens restèrent seuls avec les acquis des Néandertaliens. C’est à la même époque que les Homo sapiens chauffaient le silex avant de le travailler avec des percuteurs en bois de cervidés. Ces bois leurs servaient également à fabriquer des harpons. Ils inventèrent le javelot et le propulseur et qu’ils développèrent des outils, des objets et des armes en matières dures animales (pointes de sagaies à base fendue en ivoire ou en bois de renne), grandes lames retouchées épaisses, multiplication des colorants, premières œuvres d’art (Grotte Chauvet), grottes ornées de mains négatives plaques à incisions gravées. Ils travaillaient l’os de mammouth pour en faire de statuette.
Ils torsadaient les fibres végétales, comme certaines herbes, joncs, racines, pour en faire des files et des cordes qu’ils tressaient pour confectionner des paniers. Ils les utilisaient également comme mèche pour alimenter par capillarité leurs lampes à graisse animale.
Vers 17 000 ans avant notre ère les Homo-sapiens diversifièrent leur outillage d’os et d’ivoire :harpons, flèches, sagaies, arcs.et propulseurs. Profusion d’objets décorés : récipients et lampes à graisse, objets de parure, plaquettes gravées : bas-reliefs évolution vers le schématisme en matière de décoration. Amélioration de l’habitat sous roche et campement. Multiplication des sanctuaires
Datant d’environ 14000 ans avant notre ère, on retrouva des lames de faucille en silex et des outils de broyage, polissage de la pierre, premiers villages occupés de manière permanente
Entre 10 800 et 8 200 av. J.-C. on constate les premières expériences de sédentarisation. C’est aussi l’époque où les hommes du levant récoltaient le blé sauvage et utilisaient des meules pour le moudre en farine. L’homme à cette époque laissa de nombreux t témoignages de ses moyens d’éclairage : torches enduite de résine, et lampes à graisse dans laquelle trempait une tresse ou une torsade végétale
Il faudra attendre les années 6000 avant notre aire pour trouver les premiers métiers rudimentaires à tisser le lin
Ils utilisaient des matières animales, poils, tendons, nerf, peaux découpées en lanières. Ils assemblaient des peaux au moyen de coutures pour s’en faire des vêtements
L'homo sapiens était un véritable artiste (Lascaux)
Les Peuple du SAHARA :
La vaste barrière de l’Atlas s’étend du Maroc Occidental, jusqu’à l’Aurès en Tunisie. Son versant nord descend vers la Méditerranée et le versant sud s’étale vers le sahara. Au centre du Sahara s’élève le massif du Hoggar, le plateau du Djada et le Tibesti. Le Hoggar se prolonge vers le sud par deux épis : l’Adrar-des-Iforas et l’Aïr.
Alors qu’en Europe, entre 4 millions et 17.000 années avant notre ère, les périodes glacières et inter-glacières s’alternaient, le Sahara, avec la même périodicité, connaissait un climat doux et humide puis chaud et sec. Dans le premier cas, des rivières descendaient des massifs montagneux jusqu’aux grands lacs des plaines. Dans le second cas, le Sahara connut des épisodes plus arides qu’aujourd’hui.
Aucun fossile d’hominidés ne fut retrouvé au Sahara ; en revanche, des galets aménagés, vieux d’un million d’années à 600.000 ans attribués aux Homo-érectus venus d’Afrique orientale ou australe, ont été retrouvés dans l’Adrar-des-Iforas (Mali), dans les régions de Reggane, du Ténéré et dans l’Adrar mauritanien.etc.
Des bifaces (coup de poing) et hachereaux datés d’environ 300.000 ans avant notre ère et attribués aux Néandertaliens furent retrouvés dans les vallées ou au creux des dunes, avec des fossiles d’éléphants, de rhinocéros, de zèbres, d’hippopotames, de bubales, etc.
Les Homo-sapiens laissèrent, il y a environ 100.000 ans avant notre ère, des bifaces, des lames des disques et des pointes retrouvées dans différentes vallées et déserts.
La découverte de cendrières importantes, datées de quelques 50.000 ans avant notre ère témoigne d’une sédentarisation partielle des premiers pasteurs nomades
Vers 17.500 ans avant notre ère, du fait de la glaciation d’une partie de l’Europe, le faible niveau des mers permit l’échange des populations entre l’Afrique et l’Espagne, par Gibraltar. Sur les deux continents, on remarque, à cette époque, des outils de pierre et d’os de même aspect. Après la fermeture du détroit par les eaux de la Méditerranée (vers 15.500 avant notre ère), certains outils prirent, en Afrique, une forme particulière inconnue en Europe, dite pointe à “pédoncule”. Ce faciès fut qualifié d’atérien. On retrouva cet outillage jusqu’aux limites méridionales dub Sahara.
Les Homme du capsien (9.000 à 7.500 avant notre ère) utilisaient un outillage lithique affiné : des lames dures et des pointes de flèche, ce qui implique qu’ils chassaient avec des arc et des javelots. Ils laissèrent d’énormes cendrières où les coquilles d’escargots sont innombrables. Des fragments de poteries datées de quelque 7.600 ans avant notre ère, furent découvertes dans le Massif Hoggar et de l’Aïr. On en déduit que ces populations étaient des pasteurs semi-nomades. On retrouve leurs traces jusqu’aux limites méridionale de l’Atlas et dans le désert de Mauritanie.
Epoque Bubabine (7.000 à 5.500 avant notre ère) : on pense que les pasteurs nomades (de race blanche nord africaine), venus des plateaux à l’ouest du Nil, poussant devant eux des troupeaux de chèvres , moutons et bovins, s’établirent dans les vallées verdoyantes des massifs montagneux du Sahara. Dans les rivières et les lacs, ils pêchaient à la senne, à la ligne et au harpon, procédaient au ramassage des moules d’eau douce et chassaient le gros gibier. Ils avaient domestiqué des bovins et des ovins Ils avaient apprivoisé l’ancêtre du chien. . Dans leurs campements, ils construisaient des huttes à pieux complétées de roseaux et d’herbes séchées.
Ces nouveaux venus se mêlèrent aux autochtones avec lesquels ils avaient en commun le physique et les bases linguistiques. Les deux ethnies constituèrent rapidement une même population de pasteurs semi-nomades, divisée en tribut.
Parmi leurs débris alimentaires, on a retrouvé des pointes de flèche pour tuer le gibier, des haches de pierre polie pour le défrichage et le travail du bois, des lames pour débiter les animaux tués ou pour couper les herbes et les graminées sauvages, des grattoirs et des poinçons pour façonner les peaux, des meules et des broyeurs en pierre pour écraser le grain, un morceau de sac tressé (Ti n’Hanakatan, dans le Hoggar) ; des tessons de poteries et des parures : bracelets et pendeloques de pierre et d’os, ainsi que des colliers en coquilles d’œufs d’autruche.
En plus de ces témoignages archéologiques, ces peuples nous laissèrent de nombreuses gravures (Sud Oranais, Tassili n’Ajjer, Fezzan et en Libye. . .) sur lesquelles, on distingue des hommes (apparemment de race blanche) nus portant un simple petit pagne de ceinture et armés d’un arc, et des femmes vêtues d’une large robe (en peau de bête) descendant aux chevilles. Les bovidés sont figurés dans un état domestique et plus particulièrement les chiens qui semblent garder le troupeau.
De nombreux spécialistes de la Préhistoire pensent que cette civilisation, qui honorait le bélier à sphéroïde (selon des gravure rupestres) fut influencée par des pasteurs égyptiens qui eux-mêmes, se plaçaient sous la protection d’un bélier qui préfigurait le dieu Amon.
Epoque des “Têtes rondes” (5.000à 4.500 ans avant notre ère) les artistes de l’époque précédente n’avaient pas pratiqué la peinture, sinon pour recouvrir, parfois, leurs gravures d’ocre rouge. En revanche , à Tassili-n’Ajjer, on a retrouvé, sur des parois d’abris sous roche, des peintures plus récentes représentant des humains à tête ronde symbolisée parc un cercle orné de décors géométriques. Des œuvres identiques furent découvertes au Tibesti et dans l’Ennedi (Tchad). Les plus anciennes de ces peintures étaient monochromes. Ultérieurement, elles se chargèrent de détails blancs et couleur d’ocre, parfois du jaune et du gris bleu. . .
Quelques peintures révèlent des personnages au profil incontestablement négroïde. Ce qui semble affirmer qu’à cette époque, le Sahara était occupé par deux ethnies : l’une du type blanc nord-africain. L’autre négroïde, descendant des Proto-bantous (voir ci-après). Ces deux populations ne se mêlèrent pas, comme on le constate aujourd’hui. Peut-être n’occupaient-elles pas en même temps les sites qui leur furent alternativement communs ?
Vers 5.000 ans avant notre ère, l’augmentation importante de la sécheresse diminua progressivement les ressources naturelles du Sahara et provoqua le retrait des populations négroïdes vers la lisière nord de la forêt équatoriale, alors que les blancs nord africains restèrent dans les vallées encore verdoyantes des massifs montagneux.
Période bovidienne (4.500 à 2.800 avant notre ère) : des peintures dans les sites de Jabbaren, de Tassili-n’Ajjer. . . datées de cette époque, représentent de grands troupeaux de bœufs se rendant au pâturage ou rassemblés autour de huttes près desquelles des veaux sont attachés ou moyen de cordes et où des femmes traient des vaches.
Des scènes de chasse (Taddili-n’Ajjer) représentent des hommes à pied, armés d’arcs et de lances, d’autres, en pirogue, attaquent un hippopotame. Le boeuf, selon ces peintures, était utilisé comme animal de bâton y voit un homme guidant l’anima l, un enfant marchant devant une femme suivant derrière. Celle-ci, pour le voyage, avait une coiffure savamment élaborée et disposait de superbes vêtements et bijoux. Sur certaines peintures, on voit des dignitaires habillés de vêtements d’apparat et des hommes en armes marchant en troupe. Ce qui laisse imaginer une société hiérarchisée composée d’un roi, de sa cour, de guerriers. . .
Des scènes nous montrent la vie courante du peuple : des femmes assises devant une hutte, un jeune enfant dans les bras, d’autres debout devant une marmite, d’autres encore faisant la moisson de graminées sauvages, une femme en coiffant une autre, des enfants dormant à l’abri d’une couverture, des hommes la hache levée pour fendre du bois, des personnes des deux sexes assises en rond pour bavarder et d’autres s’accouplant. . . .
Ces peintures sont présentes principalement dans les sites sous roche de Tassili-n’Ajjer, Acacous, Tibesti, Ennedi, Djebel-Quénat et plus rarement au Hoggar, Tanezrouf, Zemmour, Kaour, mais aussi à, Fezzan, au Adrar6desIforas, en Mauritanie, au sud-Marocain, au Rio-de_Oro.
Femmes de la cour de roi, dessin du site de Tan-Zoumaîtak.
Sans ces peintures et gravures nous ne serions rien de ces populations.
Durant cette longue période bovidienne de 4.500 à 2.800 les peuples du Nil, eurent des échanges réciproques avec les pasteurs bovidiens, comme ils en avaient eu avec leurs prédécesseurs. En effet, en Nubie, partie septentrionale du Soudan, on a retrouvé des gravures sur roches et des motifs sur poteries de style bovidien, ainsi que des dessins de barques identiques à celles des fresques du Tassili.
En 1991 on a découvert tout équipé un homme qui vivait il y a 4.500 ans et pourrait être le prototype des homo sapiens tant par ses habits que son équipement.
Ci-contre la reconstitution , dans le Château musée de Bélesta (Pyrénées-Orientales) d’Ötzi, nom donné à un être humain momifié naturellement (congelé et déshydraté) qui vivait il y a, environ, 4500 ans. Il fut découvert par des randonneurs le 19.07.1991 à 3200 mètres d’altitude dans le glacier Hauslabjoch dans les Alpes de l’ötztal.
On a retrouvé, dans la poche de sa ceinture et à ses côtés, un arc en if en fibre d'écorce torsadée, 14 flèches dans leur carquois (certaines incomplet tes), une hache à lame de cuivre, un couteau à lame de silex emmanchée, dans un fourreau en tissu d'ortie et quelques champignons (polypores du bouleau) enfilés sur une lanière de cuir, probablement à usage médicinal. Le corps était encore enveloppé dans une partie de ses vêtements formant trois couches successives : un pagne, une veste en cuir, une cape en fibres végétales. Il portait un bonnet en peau d'ours brun. Les semelles de ses chaussures étaient en peau de cerf, à l'intérieur, des herbes tressées servaient de doublure et d'isolant thermique. Il avait également une hotte munie d'une armature formée d'une longue tige de noisetier, deux récipients cylindriques en écorce de bouleau, un petit sac comprenant un nécessaire à feu (amadou, silex…) et un petit sac de cuir contenant de petits outils de silex (grattoir, perçoir, lame pointue). Deux de ses flèches, son poignard et sa cape sont couverts de sang appartenant à 4 individus différents.