Mode de vie :

Les Égyptiens, mènent une vie calme. Amoureux et adorateurs du soleil, ils vont peu vêtus, dans une région au climat généreux. Leurs habitations de briques et de bois sont à la mesure de leurs goûts champêtres, environnées de domaines rustiques où les piscines se couvrent de nénuphars et de papyrus. La cuisine égyptienne, déjà fort évoluée, se compose de légumes bouillis à l'eau, de viandes, de poissons grillés ou bouillis, de potages, de plats de viandes hachées accompagnées de sauces, de crèmes, de compotes, de purées, de bouillies de céréales.

La femme égyptienne, comme dans toutes les sociétés antiques, a pour rôle de procréer, d'élever les enfants, de s'occuper du foyer. La femme égyptienne est l'égale de l'homme au regard de la loi. Elle peut avoir son propre patrimoine et le gérer, elle peut divorcer, se remarier, intenter un procès, faire un testament. Le mariage n'est pas un acte administratif officiel ou religieux mais un contrat entre deux personnes. En se mariant, la femme égyptienne garde son nom, en cas de divorce, elle garde ses biens. Au décès de son mari, elle garde sa dot et hérite du tiers des biens de l'époux, le reste revenant aux enfants. La femme peut même accéder à la fonction suprême de. Toutefois, la femme égyptienne exerce rarement les activités professionnelles des hommes, il y a peu de femmes scribes par exemple et les métiers des travaux difficiles (agriculture et artisanat) lui sont épargnés. Travaillant rarement, la femme égyptienne est donc le plus souvent dépendante de son mari sur le plan matériel.

Hygiène

Un certain nombre de pratiques médicales étaient efficaces, comme bon nombre de méthodes chirurgicales mentionnées dans le papyrus Edwin Smith. La plupart du temps, les conseils des médecins pour rester en bonne santé étaient de se laver et de se raser le corps, y compris les aisselles et cela pouvait éviter des infections. Ils ont également conseillé à leurs patients de veiller à leur alimentation et d'éviter les aliments tels que le poisson cru ou d'autres animaux considérés comme impurs.

Déjà sous l'Egypte antique, les femmes se rasaient les poils pubiens car à cette époque seul un corps lisse et sans poils était signe de beauté absolue, de jeunesse et d'innocence. L'épilation se faisait alors avec une crème à base de miel et d'huile.

Les Egyptiens pouvaient avoir, hommes ou femmes, la tête totalement rasée, ou utiliser la chevelure longue jusqu'aux épaules ou courte sur la nuque. Le style de cheveu ne déterminait pas pour ceux-ci le genre masculin ou féminin. Cependant, il pouvait déterminer l'âge ou le groupe social auquel ils appartenaient. Les enfants étaient totalement rasés jusqu'à la puberté, les femmes et les hommes pouvaient choisir et utiliser le cheveu long ou rasé après cet âge. Les vieillards utilisaient des perruques pour dissimuler la calvitie ou les cheveux blancs. Les travailleurs utilisaient les cheveux plus courts, avec une petite frange. Dans les classes sociales les plus puissantes, il était courant d'utiliser des perruques et des extensions de cheveux très élaborées, avec l'aide de peigneurs personnels et de dessinateurs de perruques.

LAVAGE :

Des documents datant de l'Antiquité mentionnent l'usage de nombreuses matières savonneuses et d'agents nettoyants, fabriqués de manière empirique à partir de cendres et de graisses.

Au temps de l'Egypte ancienne, on se frottait le corps avec du natron (sorte de bicarbonate de soude que l'on trouve à l'état naturel dans les lacs égyptiens) et une pâte de cendres et d'argile.

Les Egyptiens de l'antiquité lavaient leurs cheveux et leurs perruques. Une forme de lavage était un mélange d'eau et d'acide citrique. L'acide citrique dissout les graisses du cheveu et laisse le follicule fermé, pour qu'il se maintienne sec. Le cheveu reste doux et brillant. Après le lavage ils utilisaient de l'huile d'amandes.

ÉPILATION:

Les méthodes d'épilation capillaire incluaient des mélanges de pâte faite de chaux, d'amidon et d'arsenic. Ils utilisaient aussi d'autres mélanges de sucre et de cire d'abeilles. Ils avaient des couteaux faits de cuivre ou de bronze avec beaucoup de fils pour se raser, et des pinces épilatoires.

COLORATION :

Durant des siècles, les couleurs préférées ont été le roux ou le noir. Le plus utilisé, dès 4.000 ans avant l'ère chrétienne, a toujours été le henné, qui donne des tonalités orangées ou rougeâtres au cheveu. Ils la mélangeaient avec du sang de boeuf ou des têtards pilés et écrasés, pour avoir différentes nuances de couleur. La plante de henné (lawsonia inermis) croissait en abondance sur les rives du Nil. Pour faire des teintures noires ils utilisaient l'indigo, extrait de la plante indigofera tinctoria. Ceux qui blanchissaient combattaient la couleur grise du cheveu avec une recette de sang de boeuf bouillie dans l'huile : c'était une solution magique, puisque l'on croyait que cela transférait la noirceur de l'animal au cheveu. Après l'année 1500 Av JC des perruques de couleurs brillantes, comme bleues, rouges ou vertes on été utilisées.

TRAITEMENT POUR LA CALVITIE :

Comme toujours les chauves n'étaient pas heureux parce que leurs cheveux tombaient et ils voulaient les récupérer. Les remèdes étaient basés sur des préparations à base de graisse de différents animaux : chèvres, lions, crocodiles, serpent et hippopotames, et aussi des chats. Un autre remède était un patch fait avec des feuilles de laitue piquée. Ou aussi une application de graines d'alholva (fenugrec).

FIXATEUR :

Pour maintenir la forme des coiffures, ils utilisaient un onguent à base de cire d'abeilles, qu'ils appliquaient et aussitôt le laissaient sécher en exposant la tête au soleil, jusqu'à ce qu'il devienne rigide.

Diverses huiles étaient utilisées pour fortifier le cheveu : huile d'amandes, de romarin, ou de castor

La nourriture

Que ce soit dans les textes gravés sur les parois des temples et des tombeaux ou sous forme de restes d'offrande matérielle, les Égyptiens de l'Antiquité ont laissé de nombreux témoignages de leur mode d'alimentation.

L'art funéraire, retraçant la vie quotidienne les résume ; on n'y trouve pas à proprement parler de recettes de cuisine mais des informations sur les pratiques alimentaires. Les ouchebtis, petites statues en calcaire ou en bois, représentent des serviteurs au travail préparant le pain, écrasant des céréales, brassant la bière, rôtissant des volailles et abattant des bœufs.

Le PAIN:

En règle générale tout égyptien sait faire son pain. Il existe cependant quelques boulangers.

Tôt le matin, les hommes mettent du grain dans un grand mortier en pierre. Juste ce qu'il faut pour confectionner les pains de la journée. En cadence, ils le pilent avec de lourdes massues de deux coudées de long. Un travail harassant auquel succède le tamisage effectué par les femmes. Cette opération est plus délicate car il faut mettre de côté le son, destiné aux animaux et ne garder que la matière propre à être moulue.

Les grains ainsi broyés et tamisés sont ensuite mis dans une meule, constituée de deux auges en pierre.

A l'aide d'une grosse pierre, des femmes aplatissent les résidus de grains en les faisant rouler dans une des auges et chassent la farine obtenue dans la seconde auge. On tamise alors le contenu de l'auge à farine et on recommence autant de fois qu'il le faut pour obtenir une farine d'une finesse incomparable.

Pendant que l'on prépare la farine, la femme du boulanger a pris des moules coniques et les dispose dans le four. Dès qu'elle juge la température des moules correcte, elle les places dans les trous d'une planche en bois. Le boulanger y verse la pâte qui vient d'être pétrie avec du levain. On a retrouvé près d'une vingtaine de sortes de pains de forme et de composition diverses.

La BIERE

Dans l'Egypte ancienne, on boit de la bière en toute circonstance : aux champs, à bord des bateaux, dans les réceptions, dans les cabarets des villes. Elle fait aussi bien le bonheur de pharaon que celui du simple paysan.

La bière égyptienne est élaborée avec du froment, de l'orge, et des dattes dont le sucre assure la fermentation du breuvage.

Dans un four identique à celui du boulanger, le patron et ses aides versent les pâtons frais (petits pains) dans des moules brûlants. Les pâtons sont faits avec du froment ou de l'orge et ne doivent séjourner dans le four que le temps de faire dorer la croûte. L'intérieur doit rester cru.

Les pains ainsi confectionnés sont émiettés dans une grande cuve remplie d'un liquide sucré, préparé avec de l'eau et des dattes. Un brasseur entre dans la cuve et piétine la préparation jusqu'à ce que le mélange soit homogène. Au bout de quelques jours quand la fermentation a eu lieu, le contenu de la cuve est transvasé dans de grandes jarres. Une passoire retient les plus gros morceaux de pain gorgés de bière qu'un brasseur presse comme une éponge. Certains brasseurs procèdent même à un deuxième filtrage pou éliminer les miettes de pains restantes.

La bière se conserve assez bien, elle est stockée dans des amphores fermées par un bouchon de paille et d'argile ou par une assiette et un peu de plâtre.

Pour être consommée, la bière est versée dans des cruches de un ou deux litres.

Les amateurs la boivent dans des gobelets en pierre, en métal ou en faïence. Les égyptiens aiment corser la bière avec des herbes et du sucre de datte pour en augmenter la saveur et le degré alcoolique.

Le VIN

Cette boisson était considérée au tant des pharaons comme un véritable nectar plus doux que le miel.

Sous l'Ancien Empire le vin (erpi), est l'apanage des rois et seuls les égyptiens aisés peuvent se permettre d'en boire. Ils le font venir du Delta ou du Fayoum, régions privilégiées, ou des pays étrangers comme le Retenou ou la Palestine. Les traces les plus anciennes que l'on ait retrouvées en Egypte sont des sceaux figurant sur les bouchons d'amphores découvertes dans des tombeaux de la période prédynastique.

Sous le Nouvel Empire, surtout à partir de la XIXème dynastie, le vin se démocratise et se répand dans tout le pays. L'Égypte devient un gros producteur et fait du commerce avec les autres pays méditerranéens.

L'art de fabriquer le vin :

Munies de couteaux à lames incurvées, les femmes coupent et cueillent les grappes de raisins noirs, et les jettent dans des hottes en osier.

Le raisin est transporté jusqu'aux presses (de grandes cuves en bois d'acacias) où le raisin va fermenter. Les ouvriers entrent dans les cuves, piétinent les grappes. Après la fermentation, le raisin est pressée, enfermé dans des sacs percés dont les deux extrémités sont attachées à des perches.

Les vinificateurs compressent alors les sacs au dessus d'un vase pour recueillir le précieux breuvage.

Par la suite, ce vin est conservé dans des jarres scellées sur lesquelles on fait figurer la provenance, et la date de mise en jarre.

Au temps de Ramsès, le commerce du vin est prospère et nombreux sont les bateaux qui circulent sur le Nil, transportant des jarres de vin.

L'Egypte qui ne produit pas assez de ce nectar divin, l'importe de Phénicie, Syrie ou de Palestine.

LES ALIMENTS

Viandes et poissons

Le régime alimentaire égyptien était complété par du poisson, de la viande (ordinairement mouton, et porc, volaille et bœuf pour les grandes occasions). La viande et le poisson étaient le plus souvent grillés ou conservés dans des saumures, séchés voire confits. Le poisson le plus prisé était le mulet, ou muge, poisson de mer remontant le Nil et dont les œufs servaient à faire la poutargue, recette encore pratiquée sur le pourtour méditerranéen aujourd'hui.

Légumes

Ail et oignon sont les légumes les plus cuisinés, avec les fèves, les pois chiches et les lentilles, sans oublier les légumes verts (chou, concombre, laitue, poireau, petit pois et radis), et les plantes aquatiques (lotus et papyrus).

Fruits

Les fruits, plutôt rares, sont réservés aux élites, tout comme certaines viandes : l'Égypte antique ne connaît les agrumes qu'à l'époque romaine ; les principaux fruits consommés sont les dattes (utilisées dans la confection d'une bière de luxe, le seremet), le raisin, la grenade, les pastèques et melons, mais aussi la caroube, le sycomore (sorte de figue rouge) et le persea aujourd'hui disparu.

La grenade

Originaire du Proche-Orient et que les Égyptiens appelaient inhmn1, aurait été importé en Égypte à la fin du Moyen Empire. Dès la XVIIIe dynastie, la grenade est couramment représentée dans les peintures égyptiennes, notamment en tant qu'offrande funéraire. Ce rôle est confirmé par la découverte de grenades fossilisées dans certains tombeaux. Elle était cultivée dans les vergers où l'on cultivait également la figue et le raisin2.

On retrouve des grenades représentées sur les parois du tombeau de Amenemhêt, officier durant le règne de Thoutmôsis III ou celui de Néferhotep (tout deux à Thèbes).

Desserts et pâtisseries

Enfin, le miel, produit dans des ruches de terre, entrait dans la composition des desserts et de nombreux remèdes. Les pâtisseries, souvent thérapeutiques, étaient très sucrées, à base de dattes, de miel ou de raisins secs. Dans la tombe du vizir Rekhmirê, sous le règne d'Amenhotep II, une scène développe les étapes de la fabrication d'un gâteau conique, fait à partir des rhizomes d'un roseau au goût de noisette, le souchet