Le langage des machines




Une façon simple de transcrire,  le langage des hommes, en courant électrique fut créée par Morse, en 1838,

L'alphabet "Morse"  utilise deux types d'impulsions : les impulsions courtes (notées par un point) qui correspondent à une impulsion électrique de 1/25 de seconde et les longues (notées par un trait) à une impulsion de 3/25 de seconde.

Samuel Morse [1791-1872] nous avait montré la manière de coder tout un alphabet uniquement à l'aide de deux symboles: un point et un trait. Logiquement, la chose ne devrait pas présenter trop de problème avec des "1" et des "0", comme le démontra, en 1870,  l'ingénieur français. Emile Baudot [1845-1903] .

Cartes perforées




C'est Basile Bouchon qui inventa le papier perforé en 1725 ; en 1728, Jean-Baptiste Falcon améliora le système sous forme de cartes perforées reliées entre elles, et elles furent utilisées pour les métiers Jacquard en 1801. Elles furent ensuite utilisées pour divers automates, et en particulier les orgues de Barbarie et les pianos mécaniques.

L'invention de la machine à cartes perforées par Herman Hollerith, pour le recensement de 1890 aux États-Unis, a été la base du développement de trois grandes entreprises internationales : IBM, Powers (absorbée par Remington Rand, et fusionnée dans Unisys), et Bull. Les premières cartes Hollerith mesuraient 6 centimètres sur 12 et comportaient 210 cases. Le format avait été aligné sur celui du billet de 10 dollars de l'époque pour pouvoir réutiliser des meubles de rangement déjà existants.

Le modèle le plus courant de cartes perforées, breveté par IBM en 1928, était la carte dite à 80 colonnes. Il s'agit d'une feuille de bristol mince de forme rectangulaire, dont un coin était tronqué, où les caractères alphanumériques (BCD, EBCDIC ou ASCII) étaient traduits par des perforations rectangulaires (au nombre de 1, 2 ou 3 par caractère) disposées en colonnes parallèles à la largeur (80 colonnes) et sur 12 lignes parallèles à la longueur. Ces cartes étaient stockées par boîtes de 2 000, et le coin tronqué servait de repère pour les insérer dans le bon sens dans un chargeur de cartes ou pour les remettre à l'endroit quand la boîte tombait par terre…

Appareil de perforation de cartes

Les cartes étaient perforées par des opératrices spécialisées travaillant à partir de « bordereaux de saisie », vérifiées par re-frappe par d'autres opératrices (les perfo-vérifs) dont la cadence normale de saisie était d'environ 15 000 caractères à l'heure (soit environ 4 caractères à la seconde). Les cartes étaient susceptibles d'être triées sur des machines appelées trieuses et interclasseuses. Les machines mécanographiques ont utilisé ces cartes jusqu'au remplacement des dernières de ces machines par des ordinateurs vers 1970. Les ordinateurs ont été équipés d'unités périphériques capables de lire et de perforer ces cartes jusqu'au début des années 1980.

Le mécanisme de lecture des cartes perforées était au départ très particulier. En effet, une aiguille passait en revue les lignes et colonnes de la carte. De l'autre côté de la carte, se trouvait un baquet rempli de mercure. Si l'aiguille touchait le mercure, un courant électrique transmis dans l'aiguille passait et fermait le circuit, ce qui indiquait la présence d'un trou. Ce mécanisme sera remplacé dans les années 1920 par un dispositif de brosses métalliques venant entrer en contact avec une plaque métallique à travers la perforation de la carte.

Au début des années 1960, les premiers moniteurs d'ordinateur travaillant en « mode texte » comportaient 80 colonnes par ligne afin d'être compatibles avec les cartes perforées. Aujourd'hui, de nombreux ordinateurs utilisent encore des programmes nés dans cette période et modernisés depuis, et manipulent encore des fichiers organisés en blocs multiples de 80 caractères.

Les programmes en langages COBOL, FORTRAN et PL/1 s'écrivaient sur des lignes de 72 caractères au maximum pour pouvoir être perforés sur cartes (les 8 derniers caractères étant réservés au numérotage des cartes).

La carte perforée a progressivement disparu à partir de 1970 lorsque sont apparues les unités d'entrée-sortie à bande magnétique et à disquettes souples de format « 8 pouces » et des mémoires de masse plus performantes.

On utilisait cependant encore des cartes perforées en France pour les péages d'autoroutes jusqu'en 1985.

Aux États-Unis, il y avait encore des machines à voter utilisant des cartes perforées à l'élection présidentielle de 2000. Compte tenu de la vétusté de certains de ces matériels, cette technique a alors provoqué des litiges (perforations non nettes), alors que le résultat était très serré.

Codification d’un texte en  mode binaire :

Le principe général du codage binaire du texte est désarmant d'évidence: à chaque caractère que l'on veut coder, on associe un nombre, toujours identique. donné par une table de référence.

Ainsi, dès lors que vous saisissez du texte avec un ordinateur, ce texte est numérisé par la machine à l'aide d'une table de référence, Cette phase d'encodage donne naissance à une séquence binaire plus ou moins longue appelée, éventuellement, à être stockée à des fins de sauvegarde ou de télétransmission.

Avant toute réutilisation de cette séquence, une phase de décodage intervient alors, dans le but de retransformer le code binaire en texte compréhensible. Compréhensible... du moins tant que cette phase de décodage s'appuie sur la même table de référence que celle qui a servi à l'encodage !

Entendons nous bien: une table de référence ne code que des caractères "bruts", sans aucune information quant à leur taille, leur couleur ou leurs fioritures. En d'autres termes, une table de référence décrit des caractères abstraits ne précisant absolument pas comment ces caractères devront être affichés à l'écran ou après impression.

C'est la tâche du logiciel qui exploite ces codes de traduire ceux-ci en symboles visuels par le recours à des données de formatage et à une police de caractères

Codification des nombres en mode binaire :

Si les codes binaires des  caractères alphabétiques d’un texte ont été choisis arbitrairement, les codes binaires des nombres ont une relation mathématique avec leurs correspondants décimaux.

Tableau des puissances (n) du chiffre (2) et des nombres correspondant :
            2n  =   →    →   →  →    27  +   26  +    25  +    24   +   23   +  22   +   21   +    20
Nombres correspondants           128   + 64    +  32   +  16    +    8    +  4    +   2    +    0
Pour chaque nombre N on prend la somme : des 2n qui le composent en commençant par le plus grand, et on renouvelle l’opération pour les restes successifs

Pour plus de précisions consultez :  www.arcanapercipio.com

Exemple : 220 = 128 (reste 92) + 64 (reste 28) + 16 (reste 12) + 8 (reste 4) + 4 +
                                     27  +   26  +    25  +    24   +   23         22   +   21   +    20
                                   128       64        32        16        8          4          2          0
            22010     =          1          1         0         1         1          1          0          0   = 110111002
L’indice 10 précise que c’est un nombre décima  et 2 que c’est un nombre binaire

Addition 1310 + 510  

Report       12 + 12  =   02 et reporter 12

1310              

 510

1810

Vous constatez :        I2 + 02 =  12  et    12 + 12 =  02 et vous reportez 12

Multiplication

N10 =  1110    binaire N2  = 1011

Multiplicateur M10 =  2010                      binaire  M2= 10100

=  22010

Pour la multiplication : N2 x 02 = 02    et      N2  x 12 = N2-

Un ordinateur travaille à l’aide de tableaux, d’abaques qui donnent des résultats directs à un problème et d’algorithmes qui sont des suites d’instructions permettant de donner la réponse totale ou partielle à un problème.

Les instructions données, à un ordinateur, sont écrites en un langage particulier qui diffère selon les utilisateurs.

FORTRAN

John Warner Backus (1924–2007) ,en 1950, rejoint IBM. Durant les trois premières années, il travaille sur le Selective Sequence Electronic Calculator (SSEC); Son premier projet majeur est d’écrire un programme chargé de calculer la trajectoire de la Lune. En 1953, Backus découvre le IBM 701, le successeur du SSEC. Backus est alors confronté au même problème qu'avec le SSEC : il doit réaliser des calculs scientifiques qui nécessitent l'utilisation de nombre à virgules flottantes, alors que le IBM 701 ne supporte que les entiers arithmétiques. Pour pallier le problème Backus développe le système speedcoding qui permet au programme d'utiliser un système simple de nombres à virgules flottantes.

En 1953, il n'existe pas encore de vrai langage de programmation tel que nous le concevons aujourd'hui. Les programmes étaientt écrit manuellement en langage machine ou avec l'aide d'un assembleur primitif. Bien sûr, il y avait le système de Backus, Speedcoding mais l'approche n'était pas la bonne et le résultat était très lent. L'arrivée du IBM 704 cette même année va changer les choses. En plus d'être plus performant que son prédécesseur, il possède un processeur qui supporte directement les nombres à virgules flottantes. Il n'y a donc plus besoin de système tel que Speedcoding.

Après avoir passé un an à décrire la syntaxe et le fonctionnement du Fortran, Backus présente le projet à ses supérieurs en Novembre 1954 avec le rapport appelé Specifications for The IBM Mathematical Formula Translating System FORTRAN. Il fallut plus de deux ans à l'équipe de Backus pour développer le compilateur FORTRAN qui fut opérationnel début 1957

le FORTRAN s'est imposé auprès de la communauté scientifique : il était bien plus simple à écrire. Très rapidement, il a été possible de réutiliser des codes FORTRAN sur d'autres plateformes que celles d'IBM.

Au début des années soixante, est apparue une myriade de compilateurs FORTRAN qui n'obéissaient pas exactement aux mêmes conventions de syntaxe. En 1966, il y eu une première tentative de normalisation du langage (travaux du Working Group X3.4.3 de l'American Standards Association) mais le groupe de travail n'a pas réussi à s'entendre sur un standard unique. C'est ainsi que sont nées deux normalisations distinctes : FORTRAN et Basic FORTRAN. En 1978, le même groupe de travail s'est de nouveau réuni et les spécifications du FORTRAN 77 furent adoptées.

Le langage BASIC

Il fut créé en 1965 par des étudiants du Darmouth College (U.S.A.) afin de leur faciliter l'accès à la programmation des "gros" ordinateurs utilisant le langage.

Le BASIC très simple d’emploi est peut-être le langage de programmation le plus connu. La forme originelle du langage est basée sur le Fortran, avec des ajouts pour le rendre interactif et capable d'utiliser des tableaux arithmétiques.. Malgré sa normalisation, plusieurs dialectes du BASIC ont apparus au cours des années, avec la même base du langage et incluant des améliorations. Presque tous les premiers ordinateurs individuels possédaient un interprète BASIC en ROM.

Langage Pascal

Entre temps, la nécessité d'enseigner un langage de programmation fondé sur des bases plus saines, a donné naissance au Langage Pascal créé en 1969 par le suisse Niklaus Wirrt. Ce langage, beaucoup plus rapide que n'importe quel Interprète BASIC de l'époque, remporta un énorme succès au cours des années 1980, et marqua le début du déclin de la popularité du BASIC dans le grand public.

Les ordinateurs

Jusqu'en 1951, les ordinateurs furent utilisés exclusivement par des militaires. C'est en 1951 que fut construit le premier ordinateur commercial destiné à une utilisation civile: l'UNIVAC. La  nouvelle génération d’ordinateurs était caractérisée par l'utilisation des tubes à vide et le respect de l’architecture de John von Neumann.

Selon l’architecture de von Neumann un ordinateur comprend  l’unité centrale et les périphériques. L’unité centrale est le cœur ou mieux le cerveau de l'appareil. C'est elle qui réalise toutes les opérations. Toutes les informations traitées par l'ordinateur y transitent. Elle se divise en 4 parties distinctes :

1 -L’unité arithmétique et logique ou unité de traitement : son rôle est d’effectuer les opérations d’une part : mathématiques et d’autre part logiques :“supérieur, inférieur, égal, intersection (ET), union (OU)”
2 – l’unité de contôle assure le bon  fonctionnement de l'ordinateur
3 - La mémoire contient :
d’une part : la mémoire vive ou mémoire volatile, aussi appelée RAM, dans laquelle  l’ordinateur écrit les données lors de leur traitement, puis les relit pour un nouvel usage La mémoire vive reste active tant que l’ordinateur est       sous tension.
D’autre part : la mémoire morte ou ROM qui est une mémoire non volatile, c’est-à-dire une mémoire qui ne s’efface pas lorsque l’appareil qui la contient n’est plus alimenté
4 - Les dispositifs d’entrée-sortie, qui permettent de communiquer avec le monde extérieur c'est-à-dire les périphériques. (clavier,  lecteur, écran, imprimante, etc)

Les moyens de mémorisation :

Mémoires à relais électromagnétiques

En avril 1939: Georges Stibitz et Samuel Williams démarrent la construction du (Complex Number Computer) au Bell Telephone Laboratorie. C'était le premier calculateur à relais électromagnétiques de Stibitz.

Mémoires à cartes ou bandes perforées furent  utilisées en tant qu’interface entrée/sortie sur les ordinateurs. En 1946, le Harvard Mark I utilisait des bandes perforées.

Les mémoires dynamiques à condensateurs furent utilisées, en 1939. Sur le dessus de  la machine ABC étaient placés deux cylindres mis en rotation par un moteur électrique. Sur la surface interne de chacun de ces cylindres étaient placés 1600 condensateurs, qui permettaient de mémorisé les nombres en représentation binaire : selon la polarité des condensateurs. En effet, les condensateurs chargés positivement représentaient un (0), alors que ceux chargés négativement signifiaient  (1). Cependant les condensateurs se déchargeant assez rapidement, Il fallut concevoir un système de régénération qui permettait de lire les données constamment et de les réécrire dans les condensateurs à chaque tour de cylindre. Un des deux cylindres servait à mémoriser les données et le second  les résultats des calculs. Bien entendu, dès que l’on coupait l’alimentation de l’ordinateur, les condensateurs se déchargeaient et le contenu de la mémoire était perdu.

Mémoires à tube cathodique, dans ces mémoires, les bits étaient mémorisés simplement par des points lumineux apparaissant sur un écran. Bien qu'elle soit peu dispendieuse, ces  mémoires n’étaient pas entièrement fiables,  car un point pouvait disparaître. 

Mémoire magnétique à bande,
Les bandes magnétiques ont été utilisées comme mémoires de masse dès les débuts de l'informatique. Dès les années 1950 le format des bandes devient rapidement standard : une bande mesurait au maximum 2 400 pieds de long (732 mètres) pour ½ pouce (13 mm) de large ; des bobines plus petites de 200, 300 ou 600 pieds ont aussi été produites. À l'origine, l'enregistrement s'effectuait sur 7 pistes (6 de données plus une pour la parité) à des densités de 556 ou 800 bpi.

Les Mémoires à tores de ferrite sont des mémoires vives non volatiles.. Ces composants sont faits d’un réseau de fils de cuivre dans lequel sont entremêlés des anneaux en céramique ferromagnétique. En 1953, le Whirlwind fut équipé d’une mémoire à tores de ferrite, plus fiables que tous les systèmes utilisés jusqu’à présent bien que volumineuse.

Les mémoires à mercure sont encore plus volumineuses : 4,3 m × 2,4 m × 2,6 m.  Le système au complet occupe 35,5 mètres carrés.

Inventée par John Eckert pour l'EDVAC et utilisées dans l'UNIVAC.  Les mémoires à mercure ajoutaient un circuit de recyclage qui partait de la fin de la ligne à mercure et qui renvoyait le signal sortant à l'entrée. Avec ce système, le motif des pulsations envoyées dans le système pouvait être conservé en circulation dans la mémoire aussi longtemps qu'elle était alimentée.



 Mémoire magnétique à tambour,
Le tambour possédait une tête de lecture/écriture par piste. Les deux états stables de l’aimant (orientation nord/sud ou sud/nord) correspondent aux deux valeurs binaires 0 et 1.

 La capacité de stockage par unité de volume était faible mais, par contre, le temps d'accès moyen était bien court.. De ce fait, les tambours étaient des mémoires de masse de choix

Les premiers modèles de tambours mesuraient jusqu'à un mètre..

Mémoire à disque dur. Les ingénieurs d'IBM n'étaient pas satisfaits des systèmes de stockage sur tambours magnétiques : l'efficacité volumétrique était très faible, les tambours occupaient beaucoup d'espace pour peu de capacité. En 1953, un ingénieur récemment embauché eut l'idée de superposer des plateaux le long d'un axe et d'y adjoindre une tête de lecture/écriture mobile, située sur un axe parallèle à celui des plateaux. Cette tête venait s'insérer entre les plateaux pour lire les informations, mais devait se retirer complètement pour passer d'un plateau à un autre. Un prototype fut construit avec une vitesse de rotation de 1 200 tours/minute et avait un taux de transfert de 8.8 Ko/s. À cette vitesse il était compliqué de maintenir les têtes au-dessus de la surface des plateaux. L'idée fut alors d'injecter de l'air sous-pression au travers de la tête de lecture, ce qui la maintenait au-dessus du plateau. La distance tête-plateau était de 20 μm.

En 1956, le premier système de ce type fut dévoilé au public par IBM sous le nom de RAMAC. Il s'agissait d'un disque dur d'une capacité de 5 Mo qui tenait d'ailleurs plus d'une machine que du disque dur tel qu'on le connaît aujourd'hui. Rendez-vous compte, l'ensemble pesait plus d'une tonne et disposait d'un total de 50 disque disques en aluminium de 61 centimètres de diamètre, tournant à 3600 tours par minute et recouverts d'une fine couche magnétique, permettant de stocker un total de 5 millions de caractères (5 mégaoctets)

 À cette époque IBM mettait à disposition ses solutions sous forme de leasing. Il en coûtait 50 000 dollars par an pour disposer d'un tel disque dur, soit le prix de 17 voitures entrée de gamme de l'époque pour un coût de stockage au mégaoctet de 10 000 dollars ! Malgré tout, IBM a pu installer un parc total d'environ 1000 systèmes. Avec des plateaux de 24 pouces de diamètre, soit environ 60 centimètres

En 1965 IBM commercialisa le modèle 2310 dont la particularité était de posséder une partie amovible.

Le modèle 2314, commercialisé en 1966, était équipé de têtes de lecture à tore de ferrite (oxyde de fer).

En 1973, IBM lança le Winchester 3340, un disque dur dont la tête de lecture était soulevée par un film d'air d'une épaisseur de seulement 0.43 µm. Sa capacité accrue par rapport au RAMAC ainsi que sa taille et son poids réduits firent de ce disque le nouveau standard de périphérique de stockage à accès direct

Les mémoires antifuses : chaque case mémoire est constituée d'un fusible éventuellement grillé lors de la programmation, par l'application d'une tension adéquate. Ces mémoires ont un certain nombre d'avantages par rapport à des mémoires plus volatiles, comme par exemple leur robustesse en milieu agressif

 

Première génération d’ordinateurs
L’UNIVAC,

Le premier ordinateur commercial destiné à une utilisation civile: fut crée par Mauchly et Eckert, les deux principaux artisans du précédent  projet ENIAC. 

UNIVAC  était constitué de 5200 tubes à vide, pesait 13 tonnes, consommait 125 kW pour une puissance de calcul de 8333 additions ou 555 multiplications par seconde avec une horloge à 2,25 MHz. Il avait une mémoire à mercure de 1000 mots de 72 bits.  Contrairement aux machines précédentes, il ne lisait pas des cartes perforées mais des cassettes métalliques.

En 1951, le bureau du recensement américain ainsi que General Electric furent les deux  premiers acquéreurs d'UNIVAC. C'est aussi un UNIVAC qui, en 1952, a permis de prévoir l'élection de Dwight Eisenhower à la présidence américaine. Un des modèles d'UNIVAC est présenté sur la  photographie ci-dessus.

En avril 1952, IBM produit son premier ordinateur IBM 701, pour la défense américaine. Cette machine utilisait une mémoire à tubes cathodique de 2048 mots de 36 bits. il effectuait 16000 additions ou 2200 multiplications par seconde.

En juillet 1953 IBM lance le 650, ordinateur scientifique composé de lampes à vide et une mémoire à tambour de 2000 mots de 10 bits.

En avril 1955, IBM lance le 704, premier ordinateur commercial à virgule flottante. Il utilisait une mémoire à tores de ferrite de 32768 mots de 36 bits. Il pouvait exécuter 40000 instructions par seconde..

Un des principaux défauts de ces ordinateurs de la première génération était le fait qu'il n'existait pas encore de langage de programmation. En effet, on se devait de programmer en utilisant un langage machine propre à chaque ordinateur et ne comprenant pas les raffinements nécessaires à une programmation aisée.

Bien que lent et peu fiable car basé sur la technologie des tubes à vide, et coûteux : un millier d’exemplaires furent fabriqués. Ce fut le premier ordinateur de nombreuses universités Américaines.

Deuxième génération (1956-1963)

C'est en 1947 que les physiciens Bardeen, Brattain et Shockle, inventèrent, aux laboratoires Bell, le premier transistor à contact ponctuel. Bien entendu, cette invention dut évoluer considérablement avant qu'elle puisse commencer à remplacer efficacement les lampes.

En 1956, le premier ordinateur à transistors: le TRADIC de Bell marqua  le début de la deuxième génération d'ordinateurs,. Les transistors possédaient de nombreux avantages: ils sont plus petits, plus rapides, plus fiables et consomment beaucoup moins d'énergie que les tubes à vide. Deux des premiers ordinateurs à utiliser les transistors furent le Strecth d'IBM et le LARC de Sperry-Rand, conçus principalement pour les laboratoires de physique atomique. C'est aussi avec ces ordinateurs de deuxième génération que l'on débuta à s'affranchir de la programmation en langage machine grâce au développement du langage assembleur. De plus, en 1957, John Backus créa le FORTRAN, le premier langage de programmation supérieur, d'une facilité d'emploi remarquable par rapport à l'assembleur.

1957 : Création du TX0 au laboratoire de Lincoln par une partie de l'équipe qui a créé le WhirlWind. Son but était seulement de tester la technologie des transistors et des mémoires à tores de ferrite. La grande rapidité de cette machine, sa simplicité et son interactivité en font un peu l'ancêtre des minis et des micros

Juillet 1958 : Le premier bunker du réseau SAGE (système de défense Américain) devient opérationnel. L'ordinateur AN/FSQ7 (dont le WhirlWind de 1951 était le prototype) dans chaque bunker est capable de gérer 400 avions simultanément. Le dernier bunker du réseau SAGE fermera en Janvier 1984.

1959 : Digital  (DEC) crée le PDP-1, le premier ordinateur commercial interactif (par opposition aux gros ordinateurs traditionnels de calcul). Ce fût aussi le premier ordinateur "amusant" à utiliser, du fait de son interactivité. Il est en fait très proche dans son utilisation des premiers micro ordinateurs qui seront vendus 20 ans plus tard

Une bonne partie des personnes qui ont développé le PDP-1 viennent des équipes qui ont réalisé le WhirlWind et le TX0.

En 1962 IBM introduit le disque dur modèle 1301 proposant une capacité de 28 Mo avec un taux de transfert et une densité surfacique 10 fois supérieurs à ceux du RAMAC 305 et une distance entre les têtes et la surface du disque passant de 20.32 µm à 6.35 µm.

Ainsi à partir de 1962 plusieurs fabricants commencèrent à commercialiser de tels disques durs.

Dans les années 1960 à 1970. les mémoires à tores de ferrite sont utilisées comme mémoires vives non volatiles. Ces composants sont faits d’un réseau de fils de cuivre dans lequel sont entremêlés des anneaux en céramique ferromagnétique. Les mémoires utilisant cette technologie sont volumineuses. Cette technologie a été remplacée par des semiconducteurs et des circuits intégrés.

Le début des années 60 fut aussi marqué par la multiplication des compagnies fabriquant des ordinateurs: Sperry-Rand, Honeywell, Control Data, Burroughs. On assista au raffinement des imprimantes, des mémoires sur bandes magnétiques, des mémoires sur disques, etc.

Malgré l’utilisation de transistors et de circuits imprimés, les ordinateurs de cette génération étaient encore encombrants et seulement utilisables par les universités, gouvernements et grandes sociétés.

Troisième génération (1964-1971)

C'est ensuite par la miniaturisation de l'électronique que se firent les progrès dans le monde de l'informatique. En effet, en diminuant la taille des composants électroniques, on pouvait enfin construire des machines puissantes, sans qu'elles n'occupent un espace énorme. La troisième génération est donc reliée à l'utilisation des circuits intégrés, développés, en 1958 par Jack Kilby qui travaillait chez Texas Instruments. Ce premier prototype n'intégrait que trois composants électroniques, mais ouvrait la voie à la miniaturisation

 De plus, les ordinateurs de cette génération furent les premiers munis d'un système d'exploitation, un programme fonctionnant en permanence et gérant l'exécution des autres programmes. C'était là un progrès remarquable pour le développement d'ordinateurs simples d'utilisation.

Il est à noter que le développement des circuits intégrés à aussi mené à la création, en 1967, (par le même Jack Kilby en collaboration avec Jerry Merryman et James Van Tassel) de la première calculatrice de poche. Cette machine de Texas Instruments montre clairement les possibilités de miniaturisation offertes par l'intégration des composants électroniques.

En 1964 IBM annonça la série 360, première gamme d’ordinateurs compatibles entre eux et d’une conception à la fois commerciale et scientifique

En 1964, Digital (DEC° lança le PDP8, machine moins encombrante destinée aux laboratoires et à la recherche. Elle avait une mémoire de 4096 mots de 12 bits. Elle pouvait effectuer 100000 opérations par secondes.. Le PDP8  pouvait effectuer 100000 opérations par seconde. il se tailla une place de choix dans les laboratoires, grâce à son langage FOCAL facile à maîtriser

En 1966, Hewlett-Packard entra dans le domaine des ordinateurs avec son HP-2115
En 1967 le premier lecteur de disquettes « souples » (en anglais floppy disk) est mis au point par IBM.

En 1963, Doug Engelbart et son équipe inventent la “souris” d’ordinateur et la présentent au public en 1968.

Elle a été améliorée par Jean-Daniel Nicoud à l'EPFL dès 1979 grâce à l'adjonction d'une boule et de capteurs ; il fabriqua la souris Depraz qui fut à l'origine de l'entreprise Logitech.

Créées en 1968, les Mémoires à semi-conducteurssont généralement incluses à l'unité centrale de l'ordinateur, dont elles constituent la mémoire centrale. Elles se divisent en deux grandes catégories : les mémoires vives ou RAM (Random Access Memories ou mémoires à accès aléatoire), et les mémoires mortes, ou ROM (Read Only Memories, mémoires à lecture seule). La technologie de fabrication des mémoires à semi-conducteurs est la même que celle des circuits intégrés. La structure de base est constituée d'un réseau de conducteurs orthogonaux intégrés dans le silicium. L'information élémentaire (un bit, représenté par 0 ou 1) est liée à l'absence ou à la présence de charges électriques emmagasinées dans un microcondensateur réalisé au point d'intersection des conducteurs. Pour lire ou pour écrire une information, le dispositif applique une tension dans le réseau de conducteurs suivant deux directions perpendiculaires se croisant au point mémoire choisi ; la tension appliquée agit sur un transistor de commande également situé au point mémoire, qui est ainsi rendu conducteur ou isolant par la modification de sa polarité ; à l'un des états correspond la valeur 1, à l'autre la valeur 0

Quatrième génération (1971-Aujourd'hui)

Dans les années 1970, Alan Kay élobore la programmation orientée objet (POO) ou programmation par objet qui consiste en la définition et l'interaction de briques logicielles appelées objets ; un objet représente un concept, une idée ou toute entité du monde physique, comme une voiture, une personne ou encore une page d'un livre. Il possède une structure interne et un comportement, et il sait communiquer avec ses pairs. Il s'agit donc de représenter ces objets et leurs relations ; la communication entre les objets via leur relation permet de réaliser les fonctionnalités attendues, de résoudre le ou les problèmes.

En  1971, la société “Intel”  lance sur le marché l’invention de Marcian Hoff, le microprocesseur, baptisé “Intel 4004, au prix de 200 dollars.

La disquette a été lancée par IBM en 1971 (dans sa version 8 pouces) pour stocker les microprogrammes des systèmes 370 et, accessoirement, envoyer pour un faible coût des mises à jour à leurs possesseurs. Cette première disquette pouvait stocker 80 000 caractères, soit environ une journée de frappe d’une opératrice de saisie. Pour cette raison, des matériels de saisie sur disquette commencèrent à remplacer les encombrantes et bruyantes perforatrices de cartes utilisées jusque-là.

En 1973, IBM lança le Winchester 3340, un disque dur dont la tête de lecture était soulevée par un film d'air d'une épaisseur de seulement 0.43 µm. Sa capacité accrue par rapport au RAMAC ainsi que sa taille et son poids réduits firent de ce disque le nouveau standard de périphérique de stockage à accès direct

C'est ensuite par le développement de nouvelles techniques d'intégration que l'on put augmenter encore le nombre de composants contenus sur une même puce. C'est la compagnie Intel qui créa le premier microprocesseur, en utilisant la technologie de LSI (large scale integration) qui permet de condenser des centaines de composants électroniques sur une puce. Développé, en 1971, le microprocesseur Intel 4004 contenait l'ensemble de composantes de l'ordinateur. Par la suite, on raffina encore les techniques d'intégration et dans les années 80, le VLSI (very large scale integration) permettait de réaliser des puces contenant des centaines de milliers de composants électroniques. Plus tard on réussit à excéder le million de composants avec la technique d'ultra large scale integration.

Le Disque magnétique appelé disque dur,  deviendra incontournable lorsqu'il prendra sa forme actuelle en 1974: Le disque Winchester  permit de fabriquer, à faible coût, des machines puissantes et petites. Les pionniers dans le domaine furent : Commodore, Radio Shack et Apple qui commencèrent la commercialisation d'ordinateurs personnels à la fin des années 70. IBM, quant à lui, s'attaqua à ce nouveau marché en 1981.

En 1975, Microsoft met en vente son nouveau système d’exploitation, windows 95 dont 300000 exemplaires sont vendus le jour même et 1 million après quatre jours de commercialisation.

Les calculatrices

La calculatrice de bureau Olivetti Programma 101 est commercialisée en 1965. Cette machine conçue, par Pier Giorgio Perotto , avec une imprimante et un design innovant pour l'époque, peut être considérée comme le premier ordinateur personnel.

Présenté à la foire de New York, du 1965 cette machine, grâce à son coût relativement faible (3.200 dollars) eut un grand succès commercial. En quelques années, 44 000 exemplaires ont été vendus dans le monde.

1972 : Hewlet Packard présente la première calculatrice de poche programmable : la HP 65.

Caractéristiques :

  • 100 pas de programmes
  • lecteur enregistreur de cartes magnétiques
  • Prix : 800 $

Les astronautes de la mission Apollo - Soyouz en 1975 (mission d'arrimage des vaisseaux Américains et Russes en orbite) avaient des HP 65 à bord pour effectuer les calculs en cas de panne de l'ordinateur de bord et aussi pour calculer les corrections de trajectoire et le pointage de l'antenne.

La publicité de l'époque disait (à juste titre) qu'il s'agissait du plus petit ordinateur programmable de tous les temps.

La micro informatique

Les microprocesseurs

En 1960, l'industrie électronique commença  à produire des circuits intégrés à usage civil, la technique de fabrication des microcircuits était encore rudimentaire.

En quelques années, le nombre des composants (transistors, diodes, résistances, micro condensateurs ...) inclus dans un même boîtier passa de quelques unités à quelques dizaines puis plusieurs milliers.

En 1971, les ingénieurs savaient concevoir l'architecture d'un microprocesseur et en définir la logique, mais personne n’était encore en mesure d'en réaliser un sur silicium. C’est Intel qui réalise et commercialise le premier microprocesseur 4004 composé de 2300 transistors d’une puissance d'exécution d'environ 90 000 opérations par seconde à une fréquence maximale de 740 KHz. Il est aussi puissant que le premier ordinateur, l’ENIAC. Il peut réaliser environ 100 000 opérations à la seconde et dispose d’un jeu de 45 instructions. Il est alimenté en 15 volts.

En 1972 Intel lance son microprocesseur 8008, capable de recevoir des instructions de 8 bits, suffisamment pour pouvoir traiter des lettres et des chiffres. Le 8008 est une mise à jour du 4004, dont il double la fréquence d’horloge et la taille des registres.

En juillet 1976, Federico Faggin, qui avait quitté Intel à la fin de 1974, pour fonder Zilog met le processeur Z80 sur le marché. Ce processeur a été conçu pour être compatible au niveau binaire avec l’Intel 8080 de sorte que la plus grande partie du code 8080, notamment le système d’exploitation CP/M, fonctionne sans modification dessus.

Le Z80 a rapidement pris la relève du processeur Intel 8080 sur le marché. Il est devenu l’un des processeurs 8-bit les plus populaires. Peut-être une des clés de la réussite du Z80 fut le rafraîchissement intégré de la DRAM, et d’autres caractéristiques qui permettaient aux

Créateurs de Logiciels

1978 : John Barnaby et John Rubinstein écrivent le premier logiciel de traitement de texte commercial pour micro ordinateur : WordStar.

Mai 1979 : Software Arts présente le premier logiciel tableur : Visicalc développé par Bricklin et Frankston. 100000 exemplaires à 200 $ furent vendus la première année.

1980 : Wayne Ratliff, ingénieur à la NASA écrit le premier logiciel de bases de données pour micro ordinateur : Base II.

Janvier 1981 : Charles Simony qui avait développé le premier traitement de textes WYSIWYG au Xerox PARC rejoint Microsoft où il dirigera la réalisation de plusieurs logiciels dont MS Word.

1981 : Visicorp lance VISION, le premier logiciel intégrant à la fois les fonctions d'un traitement de textes, d'un tableur et d'un gestionnaire de bases de données.

Lexique :

Dans la mémoire vive (RAM) les données enregistrées sont perdues lorsque l'alimentation électrique est coupée.

La mémoire morte (ROM) conserve ses les données en absence d'alimentation électrique. La mémoire morte n'est donc pas volatile, ce qui est nécessaire pour le démarrage d'un ordinateur.

Une interface définit le système de communication entre deux entités, comme des éléments de logiciel, des composants de matériel informatique, ou un utilisateur.

Interface Graphique En 1970, les ordinateurs se manipulaient en tapant au clavier des phrases indiquant les opérations et les noms des objets à manipuler - c'est l'interface en ligne de commande. Le constat général à cette époque était que « les usagers de nouveaux ordinateurs étaient souvent frustrés et déçus par de lourdes procédures de manipulation, des messages d'erreurs obscurs, des systèmes intolérants et confus au comportement incompréhensible, mystérieux et intimidant ».

Xerox en 1981. invente l’interface graphique, c'est-à-dire, un dessin sur l’écran qui reproduit des objets familiers correspondant au travail que l’on veut faire avec l’ordinateur, tels que dossiers, documents, classeurs, calculatrice et machine à écrire. . . . Cette interface était techniquement plus coûteuse, mais rendait l'ordinateur beaucoup plus simple d'emploi.

Les micro-ordinateurs

Les premiers micro-ordinateurs furent assemblés par des bricoleurs astucieux à partir de pièces mises au rebut par des sociétés d'informatique locales. L’un d’entre eux, Steven Gray fonde, en mai 1966 : le club Amateur Computer Society.

En automne 1971 : Le National Radio Institute, pour satisfaire les bricoleurs leur propose pour 503 $, le premier kit permettant de monter un micro ordinateur soi même. Un second leur est proposé : le kit Kenback-1 vendu 750 $ avec 1 Kbit de mémoire MOS.

En 1973 : Apparition de l'ordinateur en kit Scelbi-8H basé sur un Intel 8008 et vendu 565 $ avec 1 Kbit de mémoire programmable.

Mai 1973 : Le premier micro computer (micro-ordinateur) vendu tout assemblé apparaît: il s'agit du Micral conçu par François Gernelle de la société R2E dirigée par André Truong Trong Thi. Ce micro est basé sur le microprocesseur Intel 8008. La machine ne survécût pas au rachat de R2E par Bull.

En 1972, Ed Roberts et Forrest Mims, décident de concevoir un ordinateur pour particulier et créent la société MITS qui réalise, en 1974, l'Altaïr 8800 à base de microprocesseur Intel 8080A. cadencé à 2 Mhz et est équipé de 256 bits de Ram. Pour la première fois un ordinateur est vendu à des particuliers, même s’il était très rudimentaire (pas d’écran, pas de clavier, pas d’imprimante ni de dispositif de stockage). Ses concepteurs ont alors la chance d'être remarqués par un rédacteur du magazine électronique américaine Popular electronics dont l'Altaïr fait la une.

Caractéristiques de l’Altair 8800 :

  • Prix : 400 dollars en kit, 600 dollars monté
  • Processeur Intel 8080 et 8 080 A
  • Vitesse : 2 MHz
  • Mémoire vive RAM: 256 octets extensible à 64 Kio
  • ROM : optionnelle
  • Sauvegarde optionnelle : lecteur de bande perforée, de cassette, ou disquette 5.25 pouces
  • Vidéo : jeux de diodes électroluminescentes sur la face avant
  • Clavier : jeux d'interrupteurs sur la face avant
  • Système d'exploitation : CP/M, MS-DOS, Altair Disk BASIC

Cet ordinateur demandait des manipulations inconnues aux utilisateurs des ordinateurs modernes. Les données étaient saisies par des interrupteurs, et l'affichage se faisait par des LED diodes électroluminescentes. Chaque commande ou valeur était programmée par le déplacement des interrupteurs et l'affichage apparaissait sous la forme d'une combinaison de lumières allumées ou éteintes. Il était possible d'y installer des cartes d'extensions et même un lecteur de disquettes.

L'Altair 8800, ne survit pas longtemps à la formidable évolution de la micro-informatique mais reste d'un point de vue historique le premier micro-ordinateur vendu aux particuliers

Microsoft

Microsoft, en 1968, Paul Allen âgé de 15 ans fonde avec son ami Bill Gates âgé de 13 ans et quelques autres, le Lakeside Programmers Group et parvient à trouver quelques clients essentiellement pour tester, déboguer, optimiser et sécuriser des programmes informatiques existants écrits en langage assembleur.

En 1975, les deux pionniers de la micro-informatique, Bill Gates et Paul Allen découvrent l'Altair 8800 dans la dite revue et proposent par courrier à la société MITS de développer le langage informatique Altair Basic pour cette machine. Ed Roberts accepte et les deux amis développent leur BASICen trente jours en travaillant 24 heures sur 24 à Boston sur un simulateur PDP-10.
Une fois la version au point en octobre 1975, Paul Allen s'envole pour Albuquerque au Nouveau-Mexique pour rencontrer son client et lui faire une démonstration de leur Altair Basic avec succès. Miraculeusement l'essai a fonctionné du premier coup alors que leur langage n'a jamais été testé sur un vrai Altair 8800 et qu'il est sauvegardé sur ruban perforé. Paul Allen et Bill Gates fondent alors immédiatement sur place la société Microsoft et passent un accord de commercialisation avec MITS pour toucher 35 dollars de revenu par copie de leur logiciel vendu avec un Altair 8800.

L’interpréteur BASIC pour l'Altair 8800 fut le premier langage de programmation développé pour le premier ordinateur personnel. Ce fut également le premier logiciel édité par Microsoft (appelé alors Micro-Soft).

En 1975, Microsoft met en vente son nouveau système d’exploitation, windows 95 dont 300000 exemplaires sont vendus le jour même et 1 million après quatre jours de commercialisation.

L'origine de DOS remonte à février 1981, lors du lancement de l'IBM PC (Personal Computer) par International Business Machines Corporation (IBM). La société avait demandé à Digital Research, créateur de CP/M qui dominait le marché à l'époque, de porter son système sur le PC, mais devant le peu d'empressement de son directeur Gary Kildall, elle s'était adressée également à Microsoft.

Microsoft était réputé pour ses interpréteurs BASIC, mais n'avait rien dans ses cartons pour écrire rapidement un système d'exploitation. L'entreprise porte alors son choix sur le QDOS (pour Quick and Dirty Operating System) créé par une petite firme de Seattle, qu'elle lui rachète pour 50 000 $ et l'améliore petit à petit. La version vendue à IBM s'appellera PC-DOS

Mai 1982 : Microsoft commercialise la version 1.1 de son MS/DOS pour IBM PC et aussi, c'est plus original, une version 1.25 pour compatibles PC !

En 1983 : La firme Japonaise ASCII et Microsoft s'allient pour définir le standard MSX (MicroSoft eXtended) dans le but de construire de nouveaux ordinateurs compatibles entre eux et concurrencer les autres ordinateurs 8bits, tous incompatibles. La norme MSX fut définie à partir d'une machine existante, le Spectravideo 318 :

  • Microprocesseur Zilog Z80 à 3.58 MHz
  • 32 Ko de Rom contenant le MSX Dos et le Basic Microsoft
  • de 8 à 64 Ko de Ram 16 Ko de mémoire vidéo
  • texte en 40x24 ou 32x24, graphiques en 64x48 ou 256x192
  • son sur 3 canaux, 7 octaves

Les ordinateurs à cette norme eurent une réussite très moyenne en Europe, en Amérique du sud, en URSS et au Japon et absolument aucun aux USA. 1983 : La firme Japonaise ASCII et Microsoft s'allient pour définir le standard MSX (MicroSoft eXtended) dans le but de construire de nouveaux ordinateurs compatibles entre eux et concurrencer les autres ordinateurs 8bits, tous incompatibles. La norme MSX fut définie à partir d'une machine existante, le Spectravideo 318 :

Les ordinateurs à cette norme eurent une réussite très moyenne en Europe, en Amérique du sud, en URSS et au Japon et absolument aucun aux USA.

Avril 1984 : Microsoft présente Interface Manager (renommé par la suite Windows), un concept d'interface graphique pour le PC, et annonce sa sortie prochaine.

Janvier 1985 : Microsoft lance son logiciel de traitement de textes Word pour Macintosh.

Mai 1985 : Microsoft présente sa nouvelle interface graphique Microsoft Windows 1.0 lors du salon Comdex et annonce sa vente pour Juin au prix de 95 $ et lance la première version de son nouveau tableur graphique Excel pour Macintosh.

Novembre 1985 : Microsoft met enfin Microsoft Windows 1.0 sur le marché, deux ans après son annonce, au prix de 100 $

1973 : Gary Kildall écrit le premier système d'exploitation pour micros : CP/M (Control Program for Micro computers). Il devint le système d'exploitation de prédilection pour les premiers micro-ordinateurs à usage professionnel. Il semblait devoir durer définitivement mais le choix d'un interpréteur Basic dans les premiers micro-ordinateurs à usage personnel fit qu'il disparut rapidement de la scène.

Fin 1974 : Gary Kildall auteur du CP/M, et sa femme fondent Intergalactic Digital Research Inc. (renommé par la suite Digital Research Inc.) dans le but de commercialiser, eux-mêmes, ce système d'exploitation pour micros. XEROX

En 1974, le premier prototype du Xerox Alto est présenté. Son écran graphique affiche une image représentant un personnage, il utilise le langage orienté objet SmallTalk, il possède tous les attributs d’un PC : il dispose d’une interface graphique et d’une souris et il pouvait être relié à d’autres Altos par Ethernet. Malheureusement, l’Alto et son successeur le Star furent un échec commercial : d’une part ils étaient chers et d’autre part ils étaient très en avance sur les autres.

Dick Shoup du Xerox PARC met au point une machine dotée de la première carte graphique couleur capable d'afficher une image de 640x486 en couleurs et aussi de numériser un signal vidéo. Il réalise le programme Superpaint qui est à la fois un logiciel de dessin en couleurs et aussi le premier logiciel d'effets vidéo numériques.

Comme ce projet était à l'opposé des objectifs de Xerox, il sera rapidement annulé. Dick Shoup démissionnera 2 ans plus tard et fondera sa propre société, Aurora Systems, qui commercialisera les premiers équipements permettant de générer les logos et cartes météo numériques pour la télévision.

APPLE

Mars-Avril 1976 : Steve Jobs (21 ans, travaillant chez Atari) et Steve Wozniak (26 ans, travaillant chez Hewlet Packard) finissent leur ordinateur qu'ils baptisent Apple Computer. Ils fondent la société Apple le 1er Avril 1976. L'ordinateur sera vendu au Byte Shop pour 666.66 $ avec 256 octets de ROM, 8 K octets de RAM et une sortie vidéo sur téléviseur. Sa ROM lui permet d'être opérationnel dès l'allumage car elle contient un petit programme appelé "moniteur" qui permet de rentrer le code hexadécimal directement au clavier. Il suffit alors de rentrer les 4 K octets de code hexadécimal du Basic à la main pour pouvoir utiliser ce langage avec les 4 K octets restants.

Une carte qui permettait de brancher un magnétophone fut ensuite vendue à 75 $ avec la cassette contenant le Woz's BASIC. Grâce à cela, la machine devint facile d'emploi car programmable en Basic presque dès son allumage.

Août 1976 : Steve Wozniak commence à concevoir ce qui deviendra l'Apple II  et en décembre 1976, présente le premier prototype de l'Apple II lors d'une réunion du Homebrew Computer Club.

Avril 1977 : Apple Computer présente son ordinateur Apple II lors du West Coast Computer Faire à San Francisco. Il est équipé d'un processeur 6502, de 16 Ko de Rom, 4 Ko de Ram, de 8 slots d'extension, d'une carte graphique couleur, d'un clavier, de manettes de jeu, d'un écran et du Basic intégré en ROM. Il est vendu 1300 $. Il s'agit du premier micro-ordinateur capable d'afficher des graphiques en couleurs. 35000 exemplaires seront vendus lors de la première année alors que seuls 175 kits de l'Apple I se sont vendus depuis 1976.

En 1978 Apple lance le lecteur de disquettes pour son Apple II, ce système de stockage remplace rapidement les bandes magnétiques qui étaient peu fiables

Ces premiers PC ne sont pas encore considérés comme des instruments de travail mais plutôt comme des jouets. On a en effet du mal à voir quel est l’intérêt d’acheter ces ordinateurs pour réaliser les travaux qu’on avait l’habitude de faire à la main. Le tournant se produit en 1979 lorsque VisiCalc pour Apple II est mis sur le marché. Programmé par Dan Bricklin et Bob Franckston ce tableur permet aux utilisateurs de modifier une case et de voir instantanément l’effet produit sur le budget. Un vrai travail peut enfin être accompli sur un PC. Simultanément les prix de ces ordinateurs baissaient et leurs performances croissaient : lancé en 1980 le VIC-20 de Commodore fut le premier à franchir la barre des 1 million d’unités vendues.

Janvier 1978 : Apple présente son premier lecteur de disquettes lors du CES de Las Vegas. Il sera vendu 495 $.

Juin 1979 : Apple Computer lance l'Apple II Plus muni de 48 Ko de Ram pour 1195 $.

1981 : Apple commercialise l'Apple III, une évolution de l'Apple II munie d'un microprocesseur 6502A à 2 MHz, de 128 Ko de Ram, d'un lecteur 5"1/4 intégré et d'une carte 80 colonnes. Plutôt orienté vers l'entreprise, des problèmes de fiabilité (il était parfois nécessaire d'appuyer sur les composants pour les remettre en place !) et une compatibilité limitée avec l'Apple entraîneront l'échec de cette machine.

Janvier 1982 : Microsoft signe un accord avec Apple pour le développement de logiciels sur ce qui deviendra le Macintosh. Microsoft reçoit un des premiers prototypes pour réaliser ces développements.

Janvier 1983 : Apple lance l'Apple IIe, évolution de l'Apple II de 1977 et muni de 64 Ko de Ram, Basic Applesoft, écran 80 colonnes et graphiques en 560x192 pour le prix de 1400 $.

Janvier 1983 : Apple présente un nouvel ordinateur exceptionnel : le Lisa (Local Integrated Software Architecture). Il comprend un 68000 à 5 MHz, 1 Mo de Ram, 2 Mo de Rom, un écran graphique intégré de 12" d'une résolution de 720x364 pixels, deux lecteurs de disquette 5"25 contenant 871 Ko, un disque dur de 5 Mo interne et surtout, il est entièrement et exclusivement utilisable à la souris grâce à son interface graphique. Le développement de cet ordinateur a coûté extrêmement cher à Apple (50 millions de $ pour le matériel et 100 millions de $ pour le logiciel), ce qui explique son prix élevé de 10000 $. Malgré ce prix, il s'agit tout de même du premier ordinateur personnel à interface graphique.

Du fait de son prix, cette machine rencontrera un succès limité (100000 exemplaires vendus)

Avril 1984 : Apple commercialise l'Apple IIc similaire à l'Apple IIe mais d'un design plus compact et intégrant lecteur 5"1/4, 128 Ko de Ram, carte 80 colonnes, souris pour 1300 $. 52000 exemplaires de cette machine se vendront le jour même de la commercialisation.

En 1984 : Steve Jobs présente l'Apple Macintosh au public. L'ordinateur se présente lui même en disant "Hello, I am Macintosh and I am glad to be out of that bag" :-)

Le Macintosh est équipé d'un 68000 tournant à 8 MHz, de 128 Ko de Ram, 64 Ko de Rom, d'un lecteur de disquettes 3"1/2 400 Ko, d'une souris et d'un écran noir et blanc intégré 9" d'une résolution de 512x384 pixels. Comme le Lisa, le Macintosh s'utilise entièrement à la souris grâce à son interface graphique. Son prix plus raisonnable de 2500 $ (25000 F) permettra à la machine de remporter un grand succès.

En 1985 : Apple commercialise sa première imprimante laser Postscript au prix de 7000 $.L'ensemble Macintosh + imprimante laser Postscript + logiciel de mise en page va donner naissance au marché de la PAO (Publication Assistée par Ordinateur) qui va révolutionner l'imprimerie.

1986 : Adobe commercialise Illustrator pour l'Apple Macintosh. Il s’agit du premier logiciel de dessin Postscript.

1986 : Apple lance une version améliorée du Macintosh : le Mac Plus muni de 1 Mo de Ram extensible à 4 Mo, d'une interface SCSI, d'un lecteur 3"1/2 de 800 Ko de capacité et d'une interface réseau Appletalk.

Septembre 1986 : Lancement de l'Apple IIgs qui se veut le successeur de l'Apple II. Il est équipé d'un processeur 16 bits Western Digital 65C816 tournant à 2.8 MHz ou à 1 MHz en mode compatible 6502, lui permettant ainsi d'être compatible avec l'Apple II. Il dispose de 128 Ko de Rom, 256 Ko de Ram extensibles à 1.2 Mo, peut afficher en 640x200 en 4 couleurs et dispose d'un circuit sonore Ensoniq de très bonne qualité.

Cette machine plus coûteuse que les Atari ST et Amiga et peu soutenue par Apple qui favorisait surtout le Macintosh s'est assez peu vendue.

La société Belge INDATA commercialise son micro ordinateur DAI. Une véritable machine multimédia très en avance sur son temps : microprocesseur Intel 8080A à 2 MHz, 48 Ko de Ram, graphismes en 336x256 pixels en 16 couleurs, son sur 4 voies stéréo (enveloppe programmable), coprocesseur mathématique optionnel, ports série, parallèle, 2 lecteurs de micro cassettes, joysticks analogiques et surtout 6 entrées/sorties digitales/analogiques permettant de piloter des automatismes divers dont un bras robotisé sans oublier une carte optionnelle permettant l'incrustation d'images vidéo.  Malheureusement, tout ceci avait un prix : 15000 Francs, bien trop cher pour assurer le succès de cette machine de rêve.

Août 1977 : La division Radio Shack de Tandy présente sont ordinateur TRS 80. Muni d'un processeur Zilog Z80, de 4 Ko de Rom, de 4 Ko de Ram, d'un clavier, d'un écran et d'un lecteur de cassettes, la machine est vendue 600 $. 10000 exemplaires seront vendus lors du premier mois.

En 1978, Digital (DEC) le VAX 11/780 conçu avec une nouvelle architecture 32 bits. Il s’empara rapidement du marché des mini-ordinateurs. Les VAX pouvaient être utilisés avec le système d'exploitation UNIX ou VMS de DEC.

Le succès commercial de Digital culmina vers la fin des années 1980. C'était le second plus grand constructeur d'ordinateurs et comptait 100 000 employés. À ce moment Digital proposait de nombreux produits comme le réseau DECnet. Comme ces produits n'étaient conçus pour fonctionner qu'avec des produits Digital, les consommateurs se tournèrent vers des produits plus standard. Au même moment les performances des stations de travail RISC rejoignaient celles des VAX. Malheureusement Ken Olsen ne crut pas en l'avenir de l'informatique individuelle et Digital manqua le virage du PC.

A partir de 1979, la compagnie Shugart Associates, fondée par Alan F. Shugart (un ancien chef de produit de la firme IBM), met au point une connexion parallèle permettant de connecter des disques durs à des ordinateurs de type PC et nomme cette technologie SASI (Shugart Associates Standard Interface). Cette interface deviendra le SCSI en 1982 et sera standardisée par l'ANSI (American National Standards Institute) en 1986.

Juin 1979 : Texas Instruments lance le TI 99/4 muni du processeur 16 bits TMS 9940 pour 1500 $. Une version plus évoluée et munie d'un clavier mécanique est sortie en 1982 : le TI 99/4A La particularité de cette machine était la gestion par le matériel de "sprites", ce qui permettait une animation de petits pavé graphiques reprogrammables avec une fluidité sans égale à l'époque.

La firme Seagate, en 1980, développe le premier lecteur de disques durs 5 pouces un quart. Il fut utilisé entre autres sur l’Apple II et l'Olivetti P6060. C’est lui qui, formaté en 360 Ko équipa l’IBM PC en 1981, puis en 1,2 Mo le PC/AT en 1983.

La société Française Lambda Systèmes en Avril 1980, commercialise le Victor Lambda au prix de 4000 F. Il est équipé d'un microprocesseur Intel 8080A à 4 Mhz, de 2 Ko de Rom, de 16 Ko de Ram et d'un lecteur de cassettes intégré. Il a pour particularité d'afficher du texte et des graphiques assez grossiers : texte en 12 lignes sur 17 colonnes et graphiques en 113x77 pixels !



Août 1981 : IBM lance son 5150 Personal Computer équipé d'un processeur Intel 8088 à 4.77 MHz, de 64 Ko de Ram, de 40 Ko de Rom, d'un lecteur de disquettes 5"25 et du système d'exploitation PC-DOS 1.0 pour 3000 $. Une version haut de gamme avec carte graphique couleur CGA (640x200 en 16 couleurs) coûtait 6000 $. Il n'apporte rien d'original par rapport aux machines déjà présentes sur le marché sinon le "poids" d'IBM.

Mars 1983 : IBM commercialise son IBM PC XT équipé d'un disque dur de 10 Mo et d'un port série pour le prix de 5000 $. Il tourne sous MS/DOS 2.0 qui amène le support des disques dur jusqu'à 10 Mo, les disquettes de 360 Ko et la notion d'arborescence de répertoires sur le disque dur ou les disquettes.

Mars 1984 : IBM commercialise l'IBM PCjr équipé de 64 Ko de Ram, un lecteur de disquettes 5"25 et sans moniteur pour 1300 $. Du fait de nombreux défauts (nombreux problèmes de compatibilité logicielle, 3 slots internes non compatibles PC, alimentation extérieure, clavier infrarouge et touches type "calculatrice"), la machine sera vivement critiquée par la presse, et fera un flop d'autant plus retentissant qu'il s'agit d'une machine IBM.

Août 1984 : IBM commercialise le PC AT. Equipé du processeur 80286 à 6 MHz, de 256 Ko de Ram, d'une carte vidéo et d'un disque dur de 20 Mo, la machine coûte 6700 $.

Septembre 1984 : Digital Research commercialise son interface graphique GEM pour IBM PC.

Hewlett-Packard Company,en abrégé HP, est une entreprise multinationale américaine initialement d’électronique et d'instrumentation qui a évolué vers l'informatique dont le siège est à Palo Alto dans la Silicon Valley en Californie.

Le 1er janvier 1939, la société Hewlett-Packard est fondée, à Palo Alto, par deux grands amis, ingénieurs en électronique à l'université Stanford promotion 1934, William Hewlett (dit Bill) et David Packard (dit Dave).

Hewlett-Packard conçoit, fabrique et commercialise des instruments d'essais et de mesures avec pour premier produit un oscillateur audio de précision, le modèle 200A

En fin d'année 1939, une demi-douzaine de nouveaux produits d'électronique de mesure sont commercialisés avec entre autres un analyseur d'ondes, à gros succès commercial, qui fait de Hewlett-Packard un synonyme de sérieux, de qualité et de fiabilité.

HP développe d'abord de grosses calculatrices programmables (série 98xx) qui servent pour la centralisation et le traitement des données. Ensuite HP développe la gamme des ordinateurs HP1000, ainsi que certains périphériques qui sont, initialement, l'interface entre les appareils de mesure et les utilisateurs mais qui évoluent ensuite vers l'acquisition de données et vers des ordinateurs « techniques » (calculs scientifiques) et de gestion. En parallèle des petits ordinateurs de gestion, HP développe aussi la gamme HP3000, un « mini-ordinateur » dédié à l'informatique de gestion « temps réel », alors que la plupart des autres constructeurs faisaient alors uniquement de l'informatique en « temps différé » (batch processing) HP développe ensuite le mini-ordinateur de gestion de la gamme HP250.

En 1972, Hewlett-Packard invente la calculatrice scientifique de poche avec son premier modèle, la HP35 scientifique utilisant la notation polonaise inverse. Consécutivement, Hewlett-Packard commercialise les mini-ordinateur 21XX et le HP 3000, un mini-ordinateur capable de gérer des milliers d'utilisateurs en multitâche temps réel sous HP Unix MPE, vendu à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires dans le monde.

Dans les années 1975 à 1985, Hewlett-Packard commercialise des calculatrices scientifiques, financières et programmables qui définissent les standards : la HP65, sa première programmable avec mémoire de masse, la HP70 dédiée aux applications financières et bancaires, la HP41C première calculatrice avec un affichage alphanumérique en 1979. Après un creux dans les années 1980, Hewlett-Packard revient sur le devant de la scène des calculatrices en 1990 avec la série HP48 qui révolutionne le domaine avec un affichage graphique et une programmation orientée objets. La HP12C, calculatrice financière programmable de format poche née en 1981 et encore produite à ce jour presqu'à l'identique, est l'un des produits informatiques qui possèdent la plus longue longévité au monde avec plus de trente ans de carrière.

Pour compléter sa gamme informatique, HP étoffe sa gamme de périphériques comme celle de la micro-informatique.

En 1984, Hewlett-Packard se lance dans les PC avec le HP-110, les périphériques et invente la première imprimante à jet d'encre (Thinkjet).

En 1985, Hewlett-Packard commercialise une station de travail (trans)portable sous Unix. Elle pèse 10 kg, mais intègre HP-UX en rom, un clavier et une souris, une imprimante à jet d'encre, un écran plasma monochrome et un bus HP-IB permettant la connexion de disques durs et d'instruments de mesure.

En mars 1986, Hewlett-Packard enregistre le domaine « hp.com » ; c'est alors la neuvième société au monde à posséder un domaine internet, ce qui lui permet de choisir une adresse internet très courte.

En 1988, Hewlett-Packard commercialise sa gamme de station de travail et serveur multi utilisateurs HP 9000 à base de microprocesseur RISC sous Unix, concurrent de Sun Microsystems, d'Apollo et d'IBM AS400.

En 1989 HP rachète la société Apollo.

En 1993, HP se lance sur le marché grand public des PC.

En 1994, c'est la sortie des imprimantes Officejet, imprimante personnelle-fax-photocopieur.

Commodore Business Machines In Déjà bien installé depuis plus de 25 ans dans le secteur des machines à écrire, puis des calculatrices, le constructeur canadien décide de se lancer dans la micro-informatique dès 1977 avec son PET/CBM.  Cet ordinateur est équipé d'un processeur 6502, de 14 Ko de Rom, 4 Ko de Ram, d'un clavier, d'un écran et d'un lecteur de cassettes. Il est vendu pour 800 $ (7600 F).Son fondateur, Jack Tramiel, observe depuis quelques années déjà les réussites commerciales d'Atari et de Magnavox dans le secteur des jeux vidéo et ne compte pas se laisser dépasser sur ce nouveau marché. Sorti après l'Apple II, l'Atari 400 et de nombreuses consoles de jeux vidéo qui inondent le marché (Atari 2600, Pong, Odyssey), le VIC-20 se fixe comme objectif de devenir le chaînon manquant entre les jeux vidéo bon marché (mais aux capacités graphiques encore médiocres) et la micro-informatique, coûteuse, mais disposant d'une technologie plus avancée et proposant des logiciels ludo-éducatif.

Pour ce faire, Commodore dispose d'une arme secrète : le constructeur réalise lui-même ses composants et possède un stock de micro-processeurs qu'il n'arrive pas à écouler, au départ prévu pour des consoles de jeux. L'occasion est donc idéale pour Jack Tramiel de demander à ses équipes d'ingénieurs de concevoir un ordinateur polyvalent spécialisé dans les jeux vidéo et dont le prix de lancement sera inférieur à 300 $. Installé au Japon depuis quelques années, le lancement de la machine débute ainsi sur l'archipel en juin 1980, probablement comme zone de test mais aussi pour contrecarrer les rumeurs d'un nouveau standard qui se crée sous le nom de MSX.

Septembre 1982 : Commodore commercialise le Commodore 64, une machine dotée d'un microprocesseur 8 bits 6510, de 64 Ko de Ram, de 20 Ko de Rom, du Basic, d'un circuit son spécialisé et de graphiques couleur pour le prix très attractif de 600 $ (4000F). C'est encore à ce jour le modèle d'ordinateur le plus vendu : entre 17 et 22 millions d'unités.

Août 1984 : Commodore rachète une petite société en train de mettre au point un nouveau micro ordinateur aux caractéristiques audio/vidéo révolutionnaires : Amiga Corporation.

Janvier 1985 : Commodore commercialise le remplaçant du CBM 64 : le CBM 128. Cette machine disposait de 2 microprocesseurs : un 8502 tournant à 1 MHz en mode compatible CBM64 ou à 2 MHz en mode CBM 128 et un Z80 pour pouvoir faire démarrer l'ordinateur sous CP/M si un lecteur de disquettes était connecté. La machine disposait de 128 Ko de Ram et de 44 Ko de Rom contenant un Basic nettement amélioré par rapport au CBM 64. La machine, sortie un peu tardivement remporta un succès relatif.

Juillet 1985 : Commodore présente l'Amiga 1000, une machine révolutionnaire pour l'époque, à la fois pour son système d'exploitation multitaches muni d'une interface graphique, le Workbench, mais aussi par ses performances graphiques hors du commun dues non seulement au microprocesseur Motorola 68000 qui l'équipe mais aussi aux composants spécialisés qui s'occupent de la gestion du graphisme et du son. La machine est ainsi capable d'afficher des images en 4096 couleurs, d'afficher plusieurs résolutions différentes sur des parties de l'écran et de jouer du son digitalisé en stéréo sur 4 canaux. Munie de 256 Ko de Ram, d'un lecteur de disquettes 3"1/2 de 880 Ko et d'une souris, la machine sera vendue 1300 $ (18000F en France).

1986 : Berkeley Softworks lance l'interface graphique Geos pour Commodore 64.

372Avril 1981 : Osborne Computer Corporation présente l'Osborne 1 équipé d'un processeur Z80A, de 64 Ko de Ram, d'un écran 5", de deux lecteurs de disquettes 5"25 100 Ko et d'un modem. Il coûtait 1800 $ et était fourni d'origine avec CP/M, Basic, tableur SuperCalc et traitement de texte WordStar. Bien que pesant 12 Kilos, il s'agit du premier micro "portable". Il s'en est vendu jusqu'à 10000 par mois mais Osborne a disparu deux ans et demi après.

Avril 1982 : Sinclair lance son ZX Spectrum pour succéder au ZX 81. La machine est munie d'un microprocesseur Z80A à 3.5 MHz, de 16 Ko de Rom, de 48 Ko de Ram et peut afficher en 256x192 pixels en 8 couleurs.

Malgré ses quelques défauts : clavier à touches caoutchouc et multiples commandes Basic sur chaque touche (jusqu'à 6 !) ce sera le plus grand succès commercial de Sinclair, il s'en vendra plusieurs millions.

1984 : Pour succéder au ZX Spectrum, Sinclair lance le QL (Quantum Leap). Il était muni d'un processeur 8/32 bits Motorola 68008 à 7.5 MHz, de 128 Ko de Ram, de 48 Ko de Rom contenant un système d'exploitation multi-taches et d'un Basic et pouvait afficher en 512x512 en 4 couleurs. La machine était aussi équipée de deux lecteurs de microcassettes de 100 Ko chacune et était vendue avec 4 logiciels de bureautique écrits par Psion.

Du fait du manque total de fiabilité de ses lecteurs de micro cassettes et du positionnement curieux comme machine de bureau, ce sera un échec total et la dernière machine Sinclair.

Novembre 1982 : Compaq présente le Compaq Portable PC doté d'un 8088 à 4.77 MHz, de 128 Ko de Ram, d'un lecteur 5"25 et d'un écran monochrome 9". Il est vendu 3000$. Il est compatible avec le PC d'IBM.

Compaq
a dépensé 1 million de $ pour entièrement recréer une ROM BIOS qui permette à sa machine d'être compatible PC sans violer les Copyrights d'IBM.

1982 : Thomson commercialise le TO 7. Equipé d'un 6809e à 1 MHz, de 8 Ko de Ram, d'une trappe pour insérer des cartouches de ROM contenant des programmes, d'un clavier type "membrane" et capable d'afficher des graphiques couleur en 320x200, le tout pour
3700 F

L'originalité de la machine, c'est son stylo optique qui permet de dessiner directement sur la télé avec un logiciel de dessin ou des programmes écrits en Basic. Bien sur, le succès de cette série d'ordinateurs viendra surtout du Plan Informatique pour Tous du gouvernement Français qui va garnir toutes les écoles (et leurs placards ?...) de machines Thomson.

1984.Thomson commercialise le MO 5. Processeur 6809e à 1 MHz, 16 Ko de Rom, 48 Ko de Ram et clavier caoutchouc pour 2400 F. Encore une fois, le plan Informatique Pour Tous garantira le volume de vente de cette machine et assurera le remplissage des placards des écoles Françaises...

1984 : Amstrad commercialise un micro familial 8 bits bon marché : le CPC 464 qui rencontrera un très grand succès en Europe.

La machine est dotée d'un Z80A à 4 MHz, de 32 Ko de Rom, 64 Ko de Ram et intègre d'origine un lecteur de cassettes et un écran, le tout pour 3000 F (ou 4500 F avec écran couleur).

Janvier 1985 : Atari présente l'Atari 130 ST pour 400 $ et l'Atari 520 ST pour 600$ (9500F en France). Muni de 128 Ko de Ram pour le premier et 512 Ko de Ram pour le second, il dispose du processeur 16/32 bits Motorola 68000 à 8 MHz, de 192 Ko de Rom, d'une souris, d'un lecteur de disquettes séparé, de ports MIDI et il est capable d'afficher des graphiques en 512 couleurs. La grande originalité est son interface entièrement graphique : GEM développé par Digital Research.

1986 : Atari commercialise de nouvelles versions de l'Atari ST avec lecteur de disquette et alimentation intégrés : Le 520 STf avec 512 Ko de Ram au prix de 4000 F et le 1040 STf avec 1 Mo de Ram au prix de 10000 F.

Septembre 1986 : Alors que tous les constructeurs attendent qu'IBM se décide à sortir un PC muni d'un processeur 80386 pour le cloner, Compaq décide de prendre tout le monde de vitesse et sort son Deskpro 386 qui rencontrera un grand succès.

A chaque nouvelle génération,  les Micro-ordinateurs acquirent une meilleure fiabilité, une plus petite taille, une  plus grande rapidité, une meilleure efficacité : les ordinateurs consomment moins d'électricité et ont un plus faible coût : la production de masse rend les ordinateurs moins coûteux.

Téléphonie mobile




Sommet d'une tour
de téléphonie mobile cellulaire

Les premiers téléphones mobiles non cellulaires sont apparus dès 1945 et fonctionnaient en mode analogique. Cette génération zéro (0G) de téléphones mobiles ne permettait pas de se déplacer d'une station de base à une autre.

Jusqu'à la fin des années 1970, la téléphonie mobile autorisait des déplacements que dans une aire régionale desservie par une station de base de forte puissance. Cependant, AT&T (American Telephone & Telegrap) en décembre 1971 présenta une proposition de service cellulaire à la Federal Communications Commission..

Après 1973, les téléphones couvrant une zone (cellule) se développèrent  lentement, en partie en raison de leur grande taille et une relative inutilité. A partir de 1980, furent créés des réseaux cellulaires entièrement automatisés. Ce n'est qu’au début des années 1990 que les téléphones cellulaires ont été assez petits et assez bon marché pour le consommateur moyen

Le premier lancement commercial de télécommunications cellulaires a été réalisé par NTT (Nippon Telegraph and Telephone) au japon dans la ville de Tokyo en 1979. En 1981, Nordic Mobile Telephone (NMT) lance au Danemark, en Finlande, en Suède et en Norvège le premier téléphone mobile "itinérant" utilisant une technologie analogique dite de première génération (1G). A partir de ces années 1980, les téléphones mobiles commencèrent à se diffuser grâce au déploiement des réseaux cellulaires. Ce sont des stations de base (ou des relais) voisinent les unes des autres et qui permettent l'automatisation du transfert des communications d'une station à une autre. En France vers la fin des années 1980 apparaissait le premier système de téléphonie mobile Radiocom 2000 qui fonctionnait dans la bande de fréquences des 400 Mhz.

Dans les années 1990, la deuxième génération (2G) de téléphonie mobile fait son apparition. Ce sont les systèmes GSM, Digital AMPS, iDEN et IS-95. Le premier lancement commercial de ce type de téléphone cellulaire en mode numérique a été réalisé par les États-Unis en 1990 qui utilisait une bande de fréquences inférieure à la bande de fréquence européenne avoisinant les 900 Mhz. Avec la mise en place de la technologie 2G, apparaissait la nécessité de disposer de téléphones mobiles plus légers dont le poids devait osciller entre 200 et 300 grammes. Ce changement a été rendu possible grâce a des améliorations technologiques relatives à la réduction de l'encombrement des batteries. La technologie de deuxième génération présente aussi une nouvelle variante comme la messagerie SMS par texte dont le premier message fut envoyée en Finlande en 1993.

Peu de temps après la mise en place des réseaux cellulaires de deuxième génération apparaissait la 3G autorisant des communications numérisés avec des débits de 384 Kbits/s à 2 Mbits/s. Le premier lancement commercial d'un tel réseau fut fait par NTT DoCoMo au japon dans la région de Tokyo en mai 2001 et en utilisant la technologie W-CDMA. Grâce au développement de cette technologie numérique de troisième génération, le téléphone mobile a pu avoir accès à des services comme le multimédia ou la connexion par Internet. Il y avait à la fin de 2007, 295 millions d'abonnés à des réseaux 3G à travers le monde. Actuellement, la technologie de quatrième génération 4G est en train de faire son apparition permettant une transmission à des débits supérieurs à la 3G et autorisant ainsi une meilleure fluidité des communications et des services plus étendus

Détail d’un réseau GSM de quatrième génération

Les stations de base BTS assurent la couverture d’un certain territoire réduit appelé cellule ici représentée par des  cercles. Chaque station de base BTS est reliée à un relais BSC.

Les relais BSC regroupent les informations d’un certain nombre de stations de base BTC. Chaque relais BSC est relié au central MSC.

Le central MSC  regroupe les informations de tous les téléphones mobiles d’une nation et est connecté au réseau téléphonique fixe. Ce qui permet, à tout moment, de connaître la localisation de chaque téléphone mobile.

Une communication entre un téléphone mobile et un fixe transite par :

BTS ▬►▬► BSC ▬►▬► MSC ▬►▬► et le réseau téléphonique fixe.

Une communication entre deux mobiles X vers Y transite par :

La station de base BTS la plus proche de X ▬►▬► BSC ▬►▬► MSC

MSC qui connaît la localisation de Y fait suivre le message par

BSC ▬►▬► BTS le plus proche de Y

Une communication ne passe jamais directement entre deux mobiles mais remonte toujours par le central MSC

Internet

L’année 1960 fut marquée par la multiplication des compagnies fabriquant des ordinateurs, en plus IBM on comptait : Sperry-Rand, Honywell, Control Data, Burroughs.

La DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), est une agence du département de la Défense des États-Unis qui est chargée de la recherche et développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire. Jusqu’à aujourd’hui, La DARPA a été à l’origine du développement de nombreuses technologies qui ont eu des conséquences considérables dans le monde entier dont notamment les réseaux informatiques comme l’ARPANET qui a fini par devenir Internet et le NLS  (signal de localisation nucléaire), qui est une référence dans un système hypertexte ou hyperlien permettant de passer automatiquement d'un document consulté à un document lié. Les hyperliens sont notamment utilisés dans le World Wide Web pour permettre le passage d'une page Web à une autre d'un simple clic.

Larry Roberts à 29 ans est  engagé, en 1966,  par Robert Taylor au DARPA  pour développer un réseau informatique délocalisé, reliant les universités en contrat avec la DARPA. . Les deux premiers nœuds qui formèrent l'Arpanet étaient l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et l'Institut de recherche de Stanford, suivis de peu par les universités de Californie à Santa Barbara et de l'Utah.

Larry Robert (1937-) est directeur et principal architecte du réseau expérimental de l’ARPA. Souvent surnommé le père de l’ARPANET, il conçut et écrivit les spécifications du réseau, ébaucha la proposition Request For Proposals et supervisa tous les travaux de 1966 à 1973.

En 1966, il conduisit la première expérimentation du principe de connexion TX-2 d’ordinateurs avec Tom MARRIL du Lincoln Lab..En 1967, il  publia les plans d’un système TCP permettant la connexion entre des réseaux divers.

En 1969, le système TCP servit de banc d'essai à de nouvelles technologies de gestion de réseau, liant plusieurs universités et centres de recherche. Le mythe voudrait que l'objectif d'Arpanet ait été de permettre aux réseaux de communication militaires (Arpanet a vu le jour en pleine guerre froide) de continuer à fonctionner malgré une attaque nucléaire massive de la part de l'Union soviétique, c’est-à-dire : « garder ouvertes des voies de communication quel que soit l'État de destruction du pays » (les États-Unis).

La véritable raison est qu'Arpanet a été créé afin d'unifier les techniques de connexion pour qu'un terminal informatique se raccorde à distance à ordinateurs de constructeurs différents que les utilisateurs soient des universitaire ou des militaires.

Les premiers essais ayant été concluants, le projet, considéré comme ancêtre de l'Internet, compte tenu de son mode de fonctionnement, fut mené à son terme. Lorsqu'un des (nœuds) était virtuellement détruit, les données empruntaient d'autres chemins et d'autres nœuds pour atteindre les destinataires désignés.

1972 - 1973 : Bob Kahn travaille au sein du DARPA sur un projet de commutation de paquets par radio ce qui nécessite la création d'un nouveau protocole capable de transmettre les paquets d'informations, quelles que soient les perturbations radio. Ayant été un architecte majeur de l'ARPANET, il envisagea d'utiliser NCP (protocole réseau de l'ARPANET). Mais ce protocole étant insuffisant (pas de contrôle d'erreur, pas de possibilité d'adresser des machines au delà d'un IMP (équipement réseau). Il décida alors, en collaboration avec Vinton Cerf, chercheur à Stanford, de réaliser un nouveau protocole répondant à ce cahier des charges et permettant de relier les réseaux (internetting). C'est ainsi que fut crée TCP/IP (Transmission Protocol, Internet Protocol).

Un premier papier sur TCP/IP fut publié par ces deux chercheurs en Septembre 1973 lors d'une conférence de l'International Network Working Group (INWG).

Janvier 1973 : A cette date, 35 machines sont maintenant connectées sur le réseau ARPANET. Une première liaison satellite est mise en place pour raccorder l'Université de Hawai sur le réseau.

Rapidement, de nouveaux raccordements furent bientôt ajoutés au réseau, portant le nombre de « nœuds » de 23 en 1971 à 111 en 1977.

En 1980, Arpanet se divise en deux , le réseaux militaire (MILNET, de l'anglais Military Network, qui deviendra le DDN — Defense Data Network) et le réseau universitaire (NSFnet)..

En 1984, DDN et NSFnet comptaient déjà près de 4 millions de nœuds interconnectés et plus de 1 000 ordinateurs à travers le monde y sont reliés. Cette même année, le CERN adopte la même architecture de réseau pour ses échanges internes.

Tim Berners Lee diplômé de physique à Oxford, entre, en 1980 au CNRN de Genève. Il conçoit un programme capable de stocker et récupérer des pages d’informations dispersées. En 1990, il élabore le premier serveur HTTP (Hyper Test Transfert Protpocol).et le premier navigateur NCB.

Ce système appelé Word Wide Wed (Monde Large Toile) utilise un langage HTML  ( Hyper Text Markup) et comprend un ensemble d’adresses désignées par une appellation URL (Universal Resource Locator) qui attribue un emplacement unique pour chaque page.

Les travaux du CERN sont mis en ligne avec ce protocole. Le système est simple et se diffuse dans le monde entier. L'année suivante, un premier lien entre le CERN et un laboratoire américain est créé via Internet. Toutes les documents du CERN passent d'un usage interne à un usage public Lorsque le réseau Internet s'étend et connecte des sites dans le monde entier  toutes les pages reliées physiquement entre elles par Internet s'appellent le « World Wide Web  ou WWW)».

Internet avait engendré une communauté importante dévouée à l'idée que ce réseau de communication n'appartenait et n'était régi par aucune personne, aucun groupe, aucune entreprise et aucune organisation. Cependant, des standardisations et un contrôle étaient nécessaires pour le bon fonctionnement du système. La création de l'organisme ICANN répondait à cette exigence.

C'est à la fin des années 1980, que les premières entreprises fournisseur d'accès furent fondées. Des entreprises comme PSINet, UUNET, Netcom, et Portal Software virent le jour afin d'offrir assistance aux réseaux de recherche régionaux et de fournir au particulier des accès au réseau, courriels et nouvelles Usenet. Le premier fournisseur d'accès à Internet par le réseau téléphonique, The World ouvrit en 1989.

NCSA Mosaic est un navigateur web développé à partir de fin 1992 au centre de recherches américain NCSA et publié en 1993 alors que le World Wide Web développé par le CERN ne comptait que 200 sites, 3 ans après son lancement.

 Mosaic est le premier navigateur à avoir affiché les images (GIF et XBM) dans les pages web, puis à supporter les formulaires interactifs dans les pages. Il a causé une augmentation exponentielle de la popularité du World Wide Web. Il était tellement populaire que l'expression « site Mosaic » a parfois été utilisée au lieu de « site web ».

L’ère Netscape :
L'essentiel de l'équipe à l'origine de Netscape quitta le NCSA dès 1994 pour rejoindre Netscape Communications Corporation et développer Netscape Navigator qui causa le déclin immédiat, rapide et définitif de l'usage de Mosaic.

En 1995, alors qu’Internet commence à être connu du grand public grâce au Web et au courriel,  Microsoft préparait la sortie de Windows 95 dans l’espoir de  concurrencer Internet. Mais Microsoft, au vu du succès d’internet et de Netscape, prit conscience du potentiel du Web et créa Internet-Explorer qui fut inclus dans le pack Plus Windows 95 en août 1995.

Les versions de Netscape Navigator et d’internet Explorer se succédèrent rapidement sans raison technique, mais  au détriment de la qualité.

Le développement de Mosaic est arrêté depuis 1997 tandis que les autres navigateurs continuaient d'évoluer, si bien que son nombre d'utilisateurs est pratiquement tombé à zéro  dès 1998.

À partir de 2000, et après plusieurs années de guerre des navigateurs, c'est Internet Explorer qui devint le navigateur le plus utilisé. La raison en est principalement la fourniture pré-installée au sein de Microsoft Windows, exemple des abus de position dominante imputés à Microsoft, qui lui permettent de favoriser la diffusion de ses logiciels au détriment de ses concurrents grâce à sa position privilégiée de fournisseur du système d'exploitation.

À compter de 2005, on note une régression de la part de marché d'Internet Explorer, surtout au bénéfice de Mozilla Firefox.