Généalogie panoramique
COLIN
Julien
LIEU
Département
Né le : 15.09.1882 Amiens 80
Décédé le 30.06.1913 Amiens 80

   
Tableau N° 20-a Fiche N° 559-a Parents N°  

Si un N° est affiché, cliquez dessus pour accéder au tableau où figure les parents du conjoint ou de la conjointe

Si l’histoire familiale n’est pas présente consultez celle du couple ancêtre en tête du tableau.

L’histoire familiale d’un couple sur font bleu avec (suite XX-x) est reportée sur la fiche du couple ancêtre du tableau concerné.



Histoire Familiale

 

- Julien GAILLET
 
Dernier fils d'Arthur GAILLET, Julien, après son service militaire, resta célibataire, mais habita avec une amie : 5 passage Lenoël. Il était ouvrier couvreur.
 
Sa mort accidentelle entraîna des événements décrits par la presse locale :
« Le 30.06.1913, vers trois heures de l'après-midi, travaillant pour le compte de Mr OBRY, il était occupé sur la maison de Mr CASIER-BOULNOIS, marchand de mercerie, 11 rue de Constantine. Il était sur le chêneau quand, par suite d'un faux mouvement, il perdit l'équilibre et tomba d'une hauteur de 15 mètres sur le pavé de la rue. La mort fut instantanée. Le docteur DELARUE constata que le malheureux s'était brisé le crâne. Mr GAZET, Commissaire de Police du 2ème arrondissement, et son secrétaire ont procédé aux formalités légales.
Le corps fut transporté à la morgue de l'Hôtel-Dieu, puis à son domicile. L'enterrement eut lieu le 2 juillet après-midi. Le Syndicat du Bâtiment et le "Groupe Libertaire" avaient invité leurs membres à assister aux obsèques civiles.
Mr JEROME, apprenant que les "Libertaires" devaient recouvrir le cercueil d'un drap rouge, avait donné l'ordre à Mr DALZAT de ne pas permettre cette démonstration. De plus l'itinéraire du cortège avait été précisé : passage Lenoël, rue de Metz, Saint-Martin, Henri IV, etc. , de façon à éviter le centre de la ville et notamment la place Gambetta et la rue des Trois-Cailloux.
Une centaine de personnes étaient massées devant la maison mortuaire. Malgré la défense de Mr DALZAT, les anarchistes qui portaient le cercueil à bras, le couvrirent du drap rouge puis passèrent quand même. Les femmes s'étaient rangées autour du cercueil, rendant ainsi difficile l'action de la police.
Le cortège suivit la rue Gresset et arriva place Gambetta. Il allait s'engager rue des Trois-Cailloux, quand Mr DALZAT voulut, avec quelques agents, lui barrer la route. Des bousculades se produisirent ; le cercueil faillit tomber. Finalement, les agents trop peu nombreux furent débordés et les manifestants, en criant : “Liberté ! Liberté !” s'engagèrent rue des Trois-Cailloux. En face des Galeries,une nouvelle bousculade eut lieu, mais le cortège passa quand-même, pendant que les cris : “Liberté ! Liberté !” se faisaient entendre encore.
Les agents encadrèrent alors le cortège qui se rendit au cimetière Saint Acheul. Rue de Noyon, des crin : “A bas les hommes noirs !” furent poussés on ne sait trop pourquoi. Il n'y eut plus aucun incident. Au cimetière, deux discours furent prononcés par MM. ANDRIEUX et PROST.
Le corps fut inhumé dans la fosse commune. »


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