Généalogie panoramique
COLIN
Maurice Victor |
LIEU |
Département |
Né le : 03.06.1894 |
Pont Audemer |
27 |
Décédé le 24.10.1951 |
Rouen |
76 |
Marié le 28.08.1919 |
Pont Audemer |
27 |
CHEMIN
Marie |
|
|
Née le 30.07.1897 |
Pont Audemer |
27 |
Décédée le 15.01.1967 |
Le Petit Quevilly |
76 |
Tableau N° 17-a |
Fiche N° 343-a |
Parents N° 153-d |
Si un N° est affiché, cliquez dessus pour accéder au tableau où figure les parents du conjoint ou de la conjointe
Si l’histoire familiale n’est pas présente consultez celle du couple ancêtre en tête du tableau.
L’histoire familiale d’un couple sur font bleu avec (suite XX-x) est reportée sur la fiche du couple ancêtre du tableau concerné.
Histoire Familiale
« Depuis le début de la guerre je suis agent de liaison à la IIéme Compagnie du 119ème R. I.
Dans la nuit du 11.08.1918, je dois rejoindre un groupe de reconnaissance qui s'était infiltré entre les lignes ennemies près de Ressons-sur-Metz (60). Je connais le secteur. Je parcours des tranchées abandonnées. J'arrive, je remets mon pli à une sentinelle et j'attends la réponse. Quelques secondes, plus tard, un coup de sifflet, je me retourne. Des Allemands me tiennent en joue ; je cherche à fuir mais ils me tirent dessus. Je tombe.
Je n'ai rien… Une balle avait touché mon casque et le choc m'avait étourdi... Entendant les coups de feu, des camarades surgissent le revolver au poing. C'est trop tard, une vingtaine de boches leur tirent dessus, l'un des nôtres tombe, un sergent, je crois ; un autre est blessé. Il n'y a plus rien à faire, nous sommes faits prisonniers. Les Allemands m'emmènent au chef de section du 162ème Régiment d'Infanterie Saxonne. Je suis bien traité. Je leur demande à boire. Ils me donnent du pain et de leur café. Dans la nuit, nous partons pour la brigade où je suis interrogé par un capitaine d'Etat-major qui parle français. Vers cinq heures du matin, nous sommes conduits à la division. Nous arrivons à neuf heures, un officier m'interroge jusqu'à midi... Le lendemain, avec les camarades faits prisonniers en même temps que moi, après une marche de 20 kilomètres sous un soleil de plomb, nous arrivons à Ham où nous sommes parqués dans un camp qui contient déjà trois à quatre mille prisonniers, sans compter les puces et les poux... L'armée française ayant repris l'offensive, le 27 août, nous partons pour Saint-Quentin... Origny ... Fresnoy-le-Grand. Le 9 septembre, nous embarquons dans des wagons à bestiaux. : nous traversons le Nord de la France et la Belgique. Le 12 septembre, nous arrivons à Aix-la-Chapelle. Le lendemain, nous débarquons à Dülmen, à 40 Km de Münster. Le 27, nous sommes réveillés à 5 heures. Après l'appel, vers 6 h 30, nous sommes emmenés pour travailler dans une mine de sel gemme...
Le 11 novembre, l'armistice est signé. Le 9 décembre, je suis rapatrié le 19.12.1918. Peu après, je reprit mon travail de mécanicien en automobile chez un garagiste.»
Le 28.08.1919, Maurice Victor COLIN épousa sa cousine au 4ème degré, Marie CHEMIN. Le nouveau couple habita boulevard d’Hautpoul, à Trouville-sur-mer, où le 20.06.1920, à l’heure du feu d’artifice de la Saint Jean, Marie mit au monde un garçon : Michel.
Au début de 1922, Maurice Victor COLIN revint à Pont-Audemer travailler chez son beau-père, Jules Victor CHEMIN. Le couple habita, 9 rue de la Seül, où le 15.10.1922, naquit leur fille : Micheline.
Début 1923, Maurice Victor COLIN reprit l’atelier et le fond de commerce de la rue d’Orléans, que lui loua son beau-père qui se retira dans une maison avec jardin au 113, route de Rouen à Pont-Audemer. Dès lors, Maurice Victor COLIN, sa femme et ses enfants habitèrent au dessus du magasin de la rue d’Orléans. Où le 11.08.1924, naquit leur seconde fille Christiane.
Courant 1925, Maurice Victor COLIN fit aménager, au dessus du magasin, un étage pour y exposer des voitures d’enfant.
La même année 1925, Maurice Victor COLIN, loua, à Manneville, une maison de campagne avec une prairie.
Christiane et Micheline Colin nos cousins Renée et Marcel Costé
Mon père Maurice Colin - - Mon Grand Père Jules Chemin
L’été 1929, Maurice Victor COLIN et sa famille était à la campagne lorsque des voisins crièrent « Au feu!, au feu! votre magasin est en feu ! » Seul le magasin avait été complètement détruit. L’Atelier était resté en état, de sorte que Maurice Victor COLIN put continuer son activité de ferronnerie et de mécanique de cycles.
Terminé en 1930, le nouvel immeuble avait un aspect d’autant plus moderne que Maurice Victor COLIN présenta dans son magasin, pour la première fois, des postes de TSF pour capter les émissions de Radio Fécamp.
Le 05.08.1938, Maurice Victor COLIN acheta, à Saint Sulpice de Grainbouville, une petite ferme. La maison était un peu à l’écart de la route. La prairie attenante descendait, en pente douce jusqu’à une source et se prolongeait jusqu’à la limite du marais.
Pour s'occuper de la ferme, mon père s'attacha le service d'une veuve et de son fils, contre logement et rémunération.
Pour les vacances de sa famille, avec l'aide de son père, il construisit, à dix mètres de la route, contiguë à la maison de la fermière, une habitation confortable pour les vacances.
Michel Micheline Christiane
Devant l’invasion allemande du 10.05.1940, les Hollandais et les Belges, avec leurs chariots, typiques à quatre roues, chargés de meubles et de linge, déferlèrent sur les routes de France.
Le 10 juin, les Allemands s’approchant de la Seine, Maurice Victor COLIN emporta sa famille dans sa Chevrolet. En route il apprit que, peu après son départ, Pont-Audemer avait été bombardé par les Allemands et qu'il y avait eu des morts et des blessés.
Tant bien que mal, il arriva à Pompignan, dans le Tarn-et-Garonne, chez l'oncle PRADINES qui mit à sa disposition un appartement aménagé au dessus d'une fabrique de balais en paille végétale.
Début 1941, Maurice Victor COLIN et sa famille reprirent la route. Après la ligne de démarcation, ils croisèrent des camions militaires, des tanks, des chenillettes, des motos souvent avec side-car et des patrouilles à pied. La signalisation française, tant dans les campagnes que dans les villes, était doublée avec des inscriptions en allemand, en lettres gothiques noires sur fond blanc . Des "feld-gendarmes" assuraient la circulation.
Dans ce cauchemar d'un monde en arme, ils sont arrivés à Pont-Audemer. Là ce fut un choc pour Maurice et Marie COLIN: le magasin et l'appartement avaient été pillés et saccagés. Ils se sont réfugiés à leur maison de campagne de Saint- Sulpice de- Graimbouville, où tout était resté en ordre. La fermière et son fils, comme d'ailleurs tous les habitants de la *commune, n'avaient pas quitté les lieux.
Maurice Victor COLIN entreprit de regrouper ses ouvriers et, avec eux, remit en état l'atelier, le magasin et l'appartement. Puis, il renouvela ses stocks.
Maman COLIN fut inquiète, lorsqu'elle apprit que les jeunes de vingt ans devaient rejoindre les "chantiers de le jeunesse". "Vite, dit-elle à son fils Michel: "inscris-toi comme agriculteur à Saint-Sulpice-de-Graimbouville". Ce qu'il mit en pratique sur le champ.
Début 1945, Maurice Victor COLIN ayant vendu son fond de commerce à Monsieur DUMONTIER déménagea dans une grande maison avec parc et dépendances au 31 rue Maurice Mailleau, au Petit-Quevilly.
Retour au tableau
Retour à l'accueil