Généalogie panoramique
COLIN
Paul Louis
LIEU
Département
Né le : 05.07.1842

   
Tableau N° 4-a Fiche N° 100-a Parents N°  

Si un N° est affiché, cliquez dessus pour accéder au tableau où figure les parents du conjoint ou de la conjointe

Si l’histoire familiale n’est pas présente consultez celle du couple ancêtre en tête du tableau.

L’histoire familiale d’un couple sur font bleu avec (suite XX-x) est reportée sur la fiche du couple ancêtre du tableau concerné.



Histoire Familiale

  

 

 

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***Jacqueline PAYOUX se raconte:

En 1934, j'ai passé mon Brevet à Evreux et en 1935, le concours d'entrée à l'école Normale d'institutrices de Rouen, rue de Lille. sur 250 candidates, je fus 15 ème alors que seulement 30 furent admises.

 En septembre 1935, je rentre à l'Ecole normale. J'en sortirai en 1937 , avec le Brevet supérieur et un poste d'institutrice adjointe stagiaire à l'école de garçons de PontAudemer. Je suis titularisée le 01..01.1939.

 

 

 La mobilisation générale est décrétée le 30.09.1939.  Le 10 mai 1940, le Führer lance ses armées sur les Pays-Bas, la Belgique et la France. A mesure que les troupes avancent, les populations, par crainte, s’enfuient à pied, en vélo, en auto, en chariot, emportant ce qu’ils ont de précieux. Fin mai une grande partie des habitants de Pont-Audemer ont fuit, dont mon beau-frère parti en voiture avec sa femme et sa fille. Je sais que mes parents se sont repliés de Saint-Saens à Vichy. Les gens que je rencontre me crient «Ils arrivent ! ».. Je prend mon vélo et me dirige vers le sud. Le soir je couche chez un paysan. Le lendemain je me fait doublé par un soldat allemand en moto.  Je rentre à Pont-Audemer où la vie, en dépit de l'occupation, reprend progressivement ses droits et moi mon poste à l'école des garçons.  

 Un terrible malheur nous menaçe, ma mère, ma soeur et moi: Papa tombe malade. . . Ce fut l'agonie et son décès, le 12.07.1941. Je le veille, je le pleure. . .

Le 01.01.1942, je suis mommée directrice de l'école mixte de Toutainville (Eure). C'est là qu'un jeune ingénieur électronicien, Michel COLIN vient réparer son poste de radio. . . Nous nous revoyons. . .

Le 01.10.1942, je retrouve  l'école de garçons de Pont-Audemer. A cette époque, le ministère de la Jeunesse et des Sports recrute des professeurs d'éducation physique. Je me propose et suis admise à suivre un stage de formation, au terme duquel, le 01.10.1943, je suis déléguée au collège Moderne de jeunes filles du Havvre en qualité de professeurs d'éducation physique. Je trouve à me loger dans un hotel.

A cette époque ma Mère ayant vendu son Hotel-Restaurant de Saint-Saens habite Pont-Audemzer. Ne disposant d'aucun autre moyen de transport je fait le trajet  Pont-Audemer  - Le Havre en Vélo, souvent accompagnée de Michel.

J'étais au havre, le 06.06.1944, lors du débarquement des Alliés en Normandie. Comme tous les matins je me rends au collége. La Directrice m'accueille et me dit; "Que venez-vous faire? ne savez-vouds pas que les alliés ont débarqué? Retournez vite chez vous!". 

Je reprends mon vélo. J'y charge mes affaires. Je pars. Malheureusement, il n'y a plus de bac pour traverser la Seine. Les gens qui sont là m'indiquent: "Quelques kilomètres en amont, il y a un passeur". en effet, je trouve un homme qui, sur une petite barque, me fait traverser en même temps que mon vélo. De l'autre côté, je repars, mais dans la forêt de Brotonne, des maquisards m'arrêtent. Jai peur: "Que faites-vous là?". me disent-ils. Je leur explique que je viens du Havre et que je rentre à Pont-Audemer. "Ne traînez pas, rentrez vite". Sans me faire prier, je déguerpis et j'arrive sans autres encombre à Pont-Audemer. Le lendemain Le Havre est bombarbé par les Alliés, une partie de la ville est détruite dont l'Hotel où je logeais.

Le 01.10.1944, je rentre, en qualité de professeur d'éducation physique au Lycée Jeanne d'Arc de Rouen. La ville est en ruine, par chance je trouve à louer une chambre à Mont-Saint-Agnan, 67c,  rue Louis Pasteur.

Début 1945, les parents de Michel COLIN déménagent de Pont-Audemer pour habiter, 31 , rue Maurice Mailleau au Petit-Quevilly, une maison avec dépendances, où mon futur beau-père crée, pour son fils, la Société SELECTSONN de construction de postes de Radio.

A cette époque, avec Michel, nous habitons à Rouen, un studio, au premier étage du 44 rue des Bons-Enfants.

Le 30.09.1945, je quitte l'éducation nationnale pour travailler avec Michel dans la société SELECTSONN.

Le  22.06.1946, nous nous marions. Après la cérémonie à l'Hôtel de Ville de Rouen, la famille se réunit au Petit-Quevilly, chez mes beaux parents, sont là: les soeurs de Michel:  Christiane et Micheline (sa fille Josianede 2 mois dans les bras) et son mari Maurice TASSY -  Ma Mère - Ma soeur Simone, son mari, Georges REYDELLET  et leur fille Christiane - Une collègue: Yvette FUSTEC - Mon amie d'enfance Christiane et son mari, Fred ANDRE.

 

 A notre grande joie et et celle de la famille, je constate que je suis enceinte. Vers la fin septembre 1946 nous emménageons au deuzième étage d'un immeuble de mon beau-père, 28 rue des Vergetiers près du Gros-Horloge.où je prépare la venue du Bébé.

Le 12.02.1947, sur prescription du Docteur HERMIER, je rentre à la clinique Jeanne-d'Arc, 75 rur Saint-Maur. La sage-femme qui m'examine dit au Docteur:"ce ne sera pas un accouchement facile". Celui-ci réplique:"Nous le provoquerons" Ils me font des picures. . .Le temps passe, la sage-femme insiste:" Docteur l'enfant ne passera pas".  . . En attendant je souffre. . . ils ne font de nouvelles picures. . .puis le forceps. . .Je souffre de plus en plus. . .Enfin le Docteur se résigne, malheureusement le chirurgien contacté est bloqué à Dieppe par la neige tombée en abondance. Je souffre. . . Ils me donnent des calmants. . . Vers une heure du matin, un chirurgien appelé de toute urgence pratique une  césarienne. . . lorsque je me réveille, je demande à voir le bébé, je sais qu'il était mort. Plus tard on nous a dit qu'il avait été intoxiqué par l'anesthésie.

Je suis vivante, mais mal en point, toutes les 3 heures, il ne faut de la pénicilline qui, à l'époque, n'est distribuée qu'en hôpital. c'est Michel qui, en vélo, va m'en chercher. 

Affaiblie je rentre à l'appartement et  m'empresse de faire disparaître tout ce que j'avais préparé pour mon bébé.

Précédemment, pour répondre à la demande des radioélectriciens, Michel, parallélement à la fabrication des postes de radio SELECTSONN, avait créé, au Petit-Quevilly, un comptoir de vente de pièces détachées. Présentement pour se rapprocher de la clientèle,  il aménage le premier étage, en dessous de chez nous, au 28 rue des Vergetiers, pour en faire un magasin de vente en gros d'accessoires et de pièces détachées de radio. j'en assure la gestion avec un technicien, Monsieur LEPHAY. 

Le Docteur Dailly, face à ma crainte d'avoir un autre enfant, me rassure: " Nous vous ferons une césarienne qui se passera bien.

En effet, dans la matinée du 10.03.1951, je rentre à la clinique Jeanne d'Arc, 75 rue Saint-Maur. Vers midi, je me reveille, mon beau-père, à côté de moi, s'empresse de me dire: "Il est vivant, c'est un garçon". J'ai peine à le croire mais on m'apporte mon bébé, mon Dominique.

Mon beau-père qui, me dit-on, n'a jamais été malade, est pris d'un mal que le docteur ne sait pas diagnodtiquer et le soigne pour tout autre cause que le phlegmon ligneux dont il est opéré trop tard alors que l'inflamation s'est propagée. Il décéde le 24.10.1951. 

 le 01.10.1952, toujours par césarienne, mais dans une clinique de la rive gauche, 26 rue Démarest, je mets au monde, à 16 h 40 m, une belle petite fille, ma Christine.

En 1953, Michel transfére la distribution de matériels et accessoires radio, dans un vaste magasin, 25 rue du Bac à Rouen. Nous habitons, au dessus du magasin.

Progressivement nous ajoutons à notre assortiment: les meubles et appareils de télévision Graetz -  les électrophones Teppaz et Philips -  les aspirateurs PARIS-RHONE -  les  cocottes, cafetières SEB - les couvertures JIDE - les rasoirs: REMINGTON, BRAUN, PHILIPS - les appareils ménagers: CALOR, MOULINEX, BABYLISS - les réfrigérateurs et cuisinières RUTON - les lampes incandescentes et fluorescentes.

 Parallèlement à la direction du magasin qui occupe 15 employés j'ai la responsabilité de  trois représentants.
 
En 1954, Michel ouvre un dépot au Havre, et en 1956 un autre à Caen.
 
En 1958, ma mère, que ma soeur, Simone, sur place, soigne avec beaucoup de dévouement est de plus en plus malade. Je m'oblige à m'échapper de mon travail pour aller l'embrasser. Elle décéde le 14.09.1958.  
 
En 1961, nous emménageons dans une maison avec jardin à Bihorel-les-Rouen,50 rue Joseph-Roy.Les enfants y grandissent. . .
 
 
 
Christine garde de sa jeunesse à Bihorel le souvenir tel qu'elle l'écrit à son pére le 23.06.2009:
 
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A bicyclette:
 
C'était dimanche. Je guettais patiemment le moment où il dirait; alors on y va! 
 
Ce jour là je vis qu'il avait enfilé la tenue que je lui préférais:un vieux pull bien large et tout usé, un pantalon sans pli, des chaussures un peu ternies et éculées au bout, et surtout, l'élément principal: la casquette signe de loisir et de décontraction.
 
 
 
 
C'est dans cette allure que je reconnaissais mon père, dans son vrai rôle de père. Je le trouvais naturel, humain. Il descendait de son piédestal pour se rapprocher de nous, mon frère ety moi. Car l'autre père, celui de la semaine, en costume cravate et toujours pressé, dans ma tête d'enfant, n'était pas le vrai. C'était un faux homme, inaccessible, contraint de se déguiser pour gagner sa vie.
 
Ce dimanche, je retrouvais mon père du week-end, celui qui était libre, celui qui était présent, celui que je comprenais. Comme souvent le dimanche, j'avais donc toutes mes chances, la chance qu'il me réserve un peu de son temps, la chance d'avoir l'exclusivité !
 
Dans le ciel, il y avait suffisamment de bleu pour fabriquer une culotte de gendarme; donc il allait faire beau. En bons normands, c'était notre manière de dire la météo. Ce jour là, nous n'avions pas d'invités, la pelouse était tondue. De plus, maman avait beaucoup de factures à faire pour le lendemain matin. . . Il ne fallait surtout pas la distraire de son trvail; quelle aubaine!
 
Bref, les conditions étaient favorables à une escapade. . .
 
Le moment arriva enfin où mous enfourchâmes nos vélos. La direction fut toute choisie. Sans dire mot, nous dévalâmes la route vers les cressonnières de Darnétal. Alors un sentiment de liberté, d'ivresse m'envahit; vitesse, air frais, c'était l'aventure. C'était extra-ordinaire! Il faut dire que, dans la semaine, nous étions autorisés mon frère et moi à faire du vélo uniquement autour du pâté de maisons. Bien évidemment, en enfants bien portants que nous étions, nous transgressions souvent, discrètement, cette limite, mais sans trop toutefois nous éloignerr ebt. . . avec un zestede culpabilité.
 
Chose curieuse, si je me souviens bien de nos départs, je ne sais plus rien de nos retours: pas de son et pas d'image! Pourtant nous devions bien remonter la côte. Sans doute ce temps partagé avec mon père me donnait-il des ailes. . .
 
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Le 28.11.1973, dans un accident de voiture à Pontoise, Michel se casse la rotule. J'organise son hospitalisation à l'hôpital de Rouen.  Après l'opération, il  reste 6 mois handicapé. C'est l'occasio, pour nous, d'envisager réduire notre activité. Surtout que Christine s'était mariée le 15.10.1973 et que Dominique était rentré à l'ICN de Nancy le 10.05.1972. Par ailleurs Monsieur BOISNEL responsable de TELESTOCK devant prendre sa retraite, nous avons l'opportunité de le remplacer.
 
le 30.05.1974, Christine, à ma grande joie, accouche, au Belvédére 72 rue Pasteur Mont-Saint-Aignan, d'une charmante petite Anne.
 
Le 17.11.1975, nous déménageons de Bihorel à Moulines, chemin de la folie, dans une maison qui domine un vallon  et le 01.041976, je prend la direction de TELESTOCK.
 
En 1981 nous cédons TELESTOCK au collègue, Beuve, de Saint-Lô qui cherchait à venir sur Caen.
 
Le 20.06.1982, nous quittons Moulines, pour un appartement à Caen, 41, avenue Georges Clemenceau.
 
A Caen, Michel rencontre, d'une part, des universitaires qui acceptent de former un groupe de travail. D’autre part, des passionnés de Généalogie avec lesquels il forme un Cercle Généalogique.
 
Entre le 24 et 25 juin  1989, nous emménageons à Bois-Guillaume près de Rouen, 25, rue Jean de la VARENDE dans un appartement que nous avions acheté, sur plan, le 19.05.1987
 
Michel écrit des livres qu'il présente sur ce site créé le 18.08.2006
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

                      

                  

 

 
 

 



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